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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Assurance-vie

Le 2013-05-08


Je me souviens d'un temps, il n'y a pas si longtemps,
Il y avait de l'eau pure, des poissons sans mercure
Et des fleurs dans les champs, sans Césium dedans.

Je me souviens d'un temps, il n'y a pas si longtemps
on croyait au futur de l'homme et la nature
Et les fleurs dans les champs, on se roulait dedans.

Ce matin j'ai ouvert les yeux, sur un monde faisant ses adieux.
J'ai vu une Terre en détresse dilapidant ses espèces.
Hommes de concupiscence, gaspillant toutes les essences
Etiolant les ressources.  Qui va gagner la course ? 

Défiance envers nos politiques qui pour raisons économiques
Passe le vert au second plan, alors, tant pis pour nos enfants.
Quelle assurance-vie face à un tel gâchis ?
Comment inverser la tendance et nous laisser une chance ?

Face à un monde pillé, êtes-vous assurés ?
Peuples de libertés, êtes-vous rassurés ?
Jeunes du monde entier, êtes-vous préparés ?



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Rêves tropicaux

Le 2013-05-05


Dans une forêt tropicale où mon âme s’était perdue,
tout au bord d’un rêve moite où je m’étais étendu.
A l’ombre de l’ombre des arbres qui font de l’ombre,
Balayant à coup de machette mes pensées les plus sombres,
Je rêvais de ton corps au pays des plantes carnivores,
Te traquer dans la grand forêt, bête d’amour apeurée.

Le réveil est parfois difficile au cœur de la grande ville.
Les immeubles sont aussi hauts que les arbres de ce rêve écolo.
Les immeubles sont aussi hauts, mais ma ville, c’est pas Rio.
Je ne connais que les plantes en pot, le béton et puis le métro.
Heureusement, il y a toi, petite fleur qui égaye ma zone
Et je t’aime quand même, avec ou sans Amazone.

Mais un jour, je partirai vers le Brésil et ses forêts
Avec moi, je t’emménerai vivre en aventurier.
Avec moi, je t’emménerai sur une pirogue improvisée.
Nous serons les rois de la forêt, finis HLM et télé.
Puis je m’en fous de crever là-bas entre Bélem et Brasilia.
Mourir au pied d’un Hévea, plutôt qu’à Trifouillis-les-Oies.

Dans l’enfer vert, la chlorophylle est dans l’air.
Laisse-moi t’emmener ma belle plante sucrée.
Dans l’enfer vert, c’est un autre univers.
Viens voir l’inconnu avec ton joli petit cul.
Dans l’enfer vert, je suis chasseur et toi panthère.
Sentir tes griffes acérées, faire l’amour contre un bananier.


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La blessure

Le 2013-05-04


Elle était là. Tu étais las. Tapie dans l'ombre,

guettant tout bas, tes pensées les plus sombres.
Un monceau de sentiments froids et immondes
gangrénant à mort tes idées les plus fécondes,
inhibant à tort ta joie et accentuant ta peine
pourtant ami ému, il est six heures à peine.
Etrange sensation exacerbée et malsaine,
des mots d'amour et démons de haine,
des pots de sourds, des monts, des plaines
défilent autour du char des passions humaines.
N'écoutant plus la raison, seul ce cri qui te blesse,
uniquement ce bruit et cette fureur qui t'agresse.
Le démon en toi est si fort, maudit stress.
Le serpent d'effroi, si sournois se redresse.
Tortueux comme les douleurs qui naissent,
Jeu de l'esprit qui ravive jalousie et bassesse,
tu appuies sur la détente pour que cela cesse.
Tout cela ne t'a pas même pas valu une messe.


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Vous faire aimer la poésie

Le 2013-05-04


Je veux vous faire aimer la poésie.

Vous faire l'amour toute une nuit.
Vous donner à entendre des mots
et soigner ainsi de tous vos maux.
Vous caresser par le langage,
Voilà mon but, mon apanage.
Rimes nous donnant de l'émotion,
pouvant nous mettre en dévotion.
Se laisser transporter par les vers,
voilà une belle botte de Nevers.
Poèmes sont comme incantations
magie du verbe et narrations.
Les phrases s'envolent comme oiseaux
et chantent en moi comme ruisseaux.


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Le vol de l'âme

Le 2013-04-25


Le jour où mon âme s'envolera,

seras-tu là tout près de moi
ou serais-je seul ce jour là,
et seulement livré à ma foi ?

Devrais-je affronter l'inconnu
mon corps froid à moitié nu,
rangé près de ces inconnus,
Icare qui bien seul a chu ?

On s'est aimé chers amis terriens
et ces humeurs sont-elles en vain ?
On s'est même haï pour certains,
refusant les préceptes du divin.

Apport de l'esprit des poètes
Images de nos matins de fêtes.
Maintenant que ma chair pourrie
je me sens bien loin et démuni.

Baigné de sueurs et d'effroi,
Linceul et suaire de ma joie,
je pars alors vers le firmament
écoutant l'appel retentissant.

De cette vie, je ferais une pause.
Danse avec la mort, poème et prose.
J'écris, compose et me décompose
servant le dessein, la grande cause.


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Incertitude

Le 2013-04-22


Je suis ton rêve de demain.

Celui qui était si malsain.
Caché au creux du chemin.
Je suis la peur du lendemain.
Je suis le froid du petit matin.
Je suis l'effroi et l'incertain.
Pourtant visage d'ange ou de malin,
J'essuie ta larme de ma main.
Pourtant tout au bord du ravin,
Je veux croire encore à demain.


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Prise de conscience

Le 2013-04-22


Dans ce triste paysage, cauchemar de tous les âges,

Acérée comme la pointe du canif, courant alternatif, 
Branché sur le secteur, plus personne dans ton coeur,
corps de déserteur, des airs de délateurs, de frondeurs,
au fil de tes émotions, sous le coup de froides sensations,
c'est dans le mirage de la raison que meurent les passions.
Mais le temps est un grand maître, c'est un véritable traître
masquant avec acharnement tous tes rêves de firmament.
Du corps des jeunes amants, il ne reste qu'un vide effrayant.
Ceux qui n'ont pas connu l'amour, les moiteurs de fin du jour,
ont une force incomparable car ils n'en sont jamais esclaves.
Attendant comme un sage, sur la chaleur du sable de la plage
oubliant que la mort guette et fait chaque jour ses emplettes,
du tombeau de l'âme au linceul de la femme, la vie est un drame.
Toute conscience est espoir mais paye le tribu divin chaque soir.
Les rochers glacés nous rappellent au minéral. Buvons sans soif,
à la source de la vie oubliée par tous ces morts que l'on coiffe.
Dans le froid et le noir sidéral, ils sont nos propres éclaireurs
et nous ouvrent un chemin parsemé de bouquets de peurs.   



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Néant

Le 2013-04-22


Le passé s'est enfui face à un avenir lui faisant bien trop peur.

Reste alors solitaire tout au fond de moi cette sourde douleur.
Un indicible chaos, froid et  lugubre, bouillonne dans ma tête.
Le vide grandit, me remplit d'effroi. L'animal du doute me guette,
malandrin sournois qui assassine ma foi, il me faudrait un prêtre
pour conduire mon esprit brisé hors de cette forme de mal être.
Le fauve noir du réel laisse libre cours à son appétit matérialiste.
Envolés à jamais douceur, sérénité, quiétude et rêves idéalistes.
Sombres horizons, montagnes de nuages, sans trace d'éclaircies,
tant d'incertitudes, de si maigres espérances sur le sens de nos vies.



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