Dans une forêt tropicale où mon âme s’était perdue,
tout au bord d’un rêve moite où je m’étais étendu.
A l’ombre de l’ombre des arbres qui font de l’ombre,
Balayant à coup de machette mes pensées les plus sombres,
Je rêvais de ton corps au pays des plantes carnivores,
Te traquer dans la grand forêt, bête d’amour apeurée.
Le réveil est parfois difficile au cœur de la grande ville.
Les immeubles sont aussi hauts que les arbres de ce rêve écolo.
Les immeubles sont aussi hauts, mais ma ville, c’est pas Rio.
Je ne connais que les plantes en pot, le béton et puis le métro.
Heureusement, il y a toi, petite fleur qui égaye ma zone
Et je t’aime quand même, avec ou sans Amazone.
Mais un jour, je partirai vers le Brésil et ses forêts
Avec moi, je t’emménerai vivre en aventurier.
Avec moi, je t’emménerai sur une pirogue improvisée.
Nous serons les rois de la forêt, finis HLM et télé.
Puis je m’en fous de crever là-bas entre Bélem et Brasilia.
Mourir au pied d’un Hévea, plutôt qu’à Trifouillis-les-Oies.
Dans l’enfer vert, la chlorophylle est dans l’air.
Laisse-moi t’emmener ma belle plante sucrée.
Dans l’enfer vert, c’est un autre univers.
Viens voir l’inconnu avec ton joli petit cul.
Dans l’enfer vert, je suis chasseur et toi panthère.
Sentir tes griffes acérées, faire l’amour contre un bananier.