Le passé s'est enfui face à un avenir lui faisant bien trop peur.
Reste alors solitaire tout au fond de moi cette sourde douleur.
Un indicible chaos, froid et lugubre, bouillonne dans ma tête.
Le vide grandit, me remplit d'effroi. L'animal du doute me guette,
malandrin sournois qui assassine ma foi, il me faudrait un prêtre
pour conduire mon esprit brisé hors de cette forme de mal être.
Le fauve noir du réel laisse libre cours à son appétit matérialiste.
Envolés à jamais douceur, sérénité, quiétude et rêves idéalistes.
Sombres horizons, montagnes de nuages, sans trace d'éclaircies,
tant d'incertitudes, de si maigres espérances sur le sens de nos vies.