Il nous faut grandir, il nous faut souffrir
Il nous faut aplanir, il nous faut sourire
Il nous faut aussi réapprendre à se détendre
Il est tôt l'été pour les fêtards et les Cassandre
Ne pas trop se méprendre et parfois attendre
Le temps de comprendre de ne pas trop dépendre
De toutes ces personnes qui nous conditionnent
Depuis notre printemps jusqu'à notre automne
Il nous faut alors désapprendre et aussi entendre
Tous ces mots enfouis là-bas dans tout ce fouillis
Qu'est notre drôle de vie où l'on court jour et nuit
Des mots si jolis qu'ils peuvent nous surprendre
Des maux désarmants qu'il nous faut pourfendre
Il nous faut guérir avec des phrases, des caresses
Être ouvert au monde ou du moins ce qu'il en reste
Derrière les tristesses, les affres de la vieillesse
Regarder briller encore l'étoile de la délicatesse
Allez viens, prends ma main, aujourd'hui ou demain
Nous écrirons d'une seule âme sur des parchemins
Car il nous faut montrer aux autres comment avancer
Sur ce chemin de fleurs menant à plus d'humanité
Voilà, maintenant tu sais qu'il faut être dans le vrai
Et qu'en attendant la faux, Amour, il faudrait semer