Les pères ont pour les fils de tendres inquiétudes
Dès que du ventre des mères, ils quittent la quiétude
Nos enfants sont souvent ce que nous faison de mieux
Car aimer sans limite nous ouvre grand les cieux
La légende des hommes dit qu'ils doivent être forts
Ne pas montrer au monde, ni de coeur, ni de corps
La moindre fragilité, la moindre once de faiblesse
Pourtant nous aimons aussi dissiper des caresses
Lors de vos premiers pas, lors de vos premières fois
Nous avons mal lorsque vous tombez ou êtes maladroits
Et de nos expériences d'enfants bien mal grandis
On vous éclaire d'un phare ou d'une simple bougie
Les pères ont pour les fils des terreurs nocturnes
Quand on vous fait du mal ou qu'on vous importune
On voudrait vivre mille ans, vivre deux cents vies
Pour vous protéger sans relâche, consolider le nid
Mais le monde court si vite vers ce que sera demain
Que nous devons rester un jour tout au bord du chemin
Sans vous avoir tout dit, sans aucune vraie certitude
Car les pères ont pour les fils de tendres inquiétudes