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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Quelle étrange affaire

Le 2013-08-10


Liberté, belle louve dans son repaire  

Et ne pensant qu'à arracher ses fers.  
Tout devient alors très vite un enfer  
Quand on a la peur de te déplaire.  
Il faudrait être un grand visionnaire  
Ou en quelque sorte Zadig de Voltaire
 Pour arriver un jour à se soustraire  
De ton joug oppressant et tutélaire.  
Sous la main de mes tortionnaires,
 Je pleure, je crie, mais cela t'indiffère.  
Faire et défaire les liens de la Terre  
Voilà une bien cruelle et étrange affaire.


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Qua-train

Le 2013-08-10


Un quai de Gare  
Un retard
Un départ  

Un trop tard  



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Rêve rouge et cendres noires

Le 2013-08-09


Je traîne en moi une blessure éternelle
D'où s'écoule un sang jais et vermeil.
Goutte à goutte, il se répand à terre,
La nourissant et allant jusqu'à la mer.

Les flots d'encre noire sont immenses. 
Une écume écarlate sur les vagues danse.
Mes rêves sont aussi sombres que le ciel
Et mon âme brisée est au corbeau pareil.

Devant moi se dresse une terrible montagne noire.
Je la gravis avec ardeur, y cherchant quelque gloire.
Avant d'atteindre le sommet de cette tour de Babel,
Je m'écroule, roule et coule au creux de cet océan irréel.

Je veux crier mais je n'ai plus de langue.
Je flotte, comme un noyé, cadavre exsangue,
Au gré d'un vent portant la peste noire,
Mon rêve se répand comme cendre froide.


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Cette main qui t'écrit

Le 2013-08-08


Cette main qui t'écrit et qui peu à peu s'épuise
de ces jolis mots, ces phrases qui me détruisent.
Moi qui ne possède que mes rêves et mes espoirs,
Moi, conjuguant le verbe être plutôt que l'avoir,
Toi qui m'as parfois tourné le dos, dédaigneuse, 
Fuyant devant mes appels, belle fille peureuse,
De mon amour, je te donne tant de preuves.
De ton amour, de tous tes excès, je m'abreuve.
J'aime tes matins de joie et de beau partage.
Affronter tes terribles épreuves me rend sage.
Au-delà des souffrances déchirant notre coeur,
Broyant l'âme et malmenant le fragile bonheur,
Porteuse de mes rêves et de toutes mes folies,
Par delà ma mort, je t'imagine encore, ma vie.


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Vagabond de la nuit

Le 2013-08-05

 


Que vois-tu sur le chemin étrange et tortueux de mes nuits ?
Dis, que vois-tu donc vagabond de mes rêves, si obscur ami ?
Regarde tout autour de toi, ce monde onirique où tout tourne.
Ressens-tu, toi aussi, ces fortes émotions qui me retournent.
Partout où l'esprit se pose, la poésie vient remplacer la prose.
Pourtant dans chacune de mes nuits, le temps meurt à petite dose.
Un petit bout de moi, petit bout d'émoi, décompte jours et mois.
Tournent les heures de la grande horloge dont je reste la proie.
Comme le vent qui murmure ses profonds sanglots contre mon volet,
Mon sommeil est balayé de gémissements et d'incroyables pensées.
Des gens tapis dans l'ombre de ma nuit me guident de leurs sombres voix.
Dites-moi, gardiens du temple, demain au réveil, trouverais-je ma voie ?


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L'âme de fond (Médium)

Le 2013-08-04


Vies crucifiées au fronton du mystère et des divines incertitudes
Est-ce bienfait, malédiction, doit-on faire preuve d'ingratitude ?  
Tous membres désignés d'office de cette invisible communauté,
Au hasard de la vie, se trouver parfois sans vraiment se chercher.
Porteurs d'une souffrance et des terribles secrets d'un ailleurs,
Etre détenteurs malgré tout d'une grande solitude intérieure.
Rester bien cachés au sein de la multitude et s'y sentir incompris,
Dotés d'une sensibilité exacerbée, lame de fond submergeant nos esprits,
Guérissant, absorbant, soutenant, pleurant vos deuils dans toutes nos transes,
Milliards de larmes humaines déversées sur le chemin fragile de vos errances,
Etres différents, délirants, vulnérables et fragiles, pauvres coeurs perdus,
Ames débordant du puits sans fond, âmes fendues et emplies d'un amour éperdu.
Pont invisible, indicible, lancé sur le vide,
Reliant des deux mondes les insondables rives.  
Fusionner nos âmes ma soeur pour entrevoir cette lueur éternelle
Qui depuis toujours parle en nous, petite voix qui nous appelle.
Se reconnaître enfin mon frère et sentir les frissons du même éveil,
Cette énergie universelle nous donnant la force de mille soleils,
Et ne plus jamais se sentir seul en brisant le froid carcan du doute.
Lire ensemble la carte du ciel et plus sereinement tracer la route.


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A l'ombre des tilleuls

Le 2013-07-23


Rêvant sous l'ombre protectrice des tilleuls centenaires,

Parasol de verdure m'abritant de la chaleur caniculaire,
Je n'ai plus peur de rien, ni aucune envie d'un ailleurs,
Je pense à ceux qui m'ont précédé en ce lieu de bonheur.
Ceux-là, qui à mes yeux, resteront d'illustres ancêtres.
Ceux-ci, qui à mon coeur, demeureront de grands maîtres.
Derrière ces murs de lourdes pierres, en ce doux jardin,
Ils veillent à mon bien-être, tels des anges gardiens.
En haut de cet escalier qui vit naître plusieurs lignées
Je ressens encore l'empreinte laissée par leur destinée.   
Parlez, parlez encore traces spectrales de mon ascendance,
Tout à votre écoute, je participe à vos nocturnes danses.


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La mémoire de la mer

Le 2013-07-07

Quelque part, là-bas, la mer touche le ciel.
Sa force est de nous ramener à l'essentiel.
Elle est bien assez grande pour cela, la mer.
Ses vagues sont capables de balayer nos hivers
Diluer toutes nos larmes dans son propre sel,
Noyant nos chagrins dans ses flots éternels.
Son immensité pourrait engloutir bien des cités,
mais haine et concupiscence la feraient déborder.
La mer prépare la soupe de la vie en son sein,
Et rapporte aux rivages la mort chaque matin.
Elle nous crache à la gueule nos contradictions,
Ses marées sont plus fortes que nos révolutions.

Quelque part, là-bas, la mer dit la vérité.
Sa grandeur nous confronte à notre réalité.
Elle brasse et efface les traces sur le sable
De toutes nos crasses et nos actes minables.
Durant les terribles orages où elle se déchaîne,
Elle est intenable et brise amarres et chaînes.
Impuissants, nous espérons éviter les récifs,
Tentant de jeter l'ancre de nos frêles esquifs. 
Nous promettons alors de ne jamais recommencer,
Mais quand la tempête cesse, tout est si vite oublié.
Alors, l'arc-en-ciel plonge dans l'océan pour y puiser
des étoiles de mer à aller épingler sur la voie lactée.

 

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