Rêve rouge et cendres noires

Le 2013-08-09


Je traîne en moi une blessure éternelle
D'où s'écoule un sang jais et vermeil.
Goutte à goutte, il se répand à terre,
La nourissant et allant jusqu'à la mer.

Les flots d'encre noire sont immenses. 
Une écume écarlate sur les vagues danse.
Mes rêves sont aussi sombres que le ciel
Et mon âme brisée est au corbeau pareil.

Devant moi se dresse une terrible montagne noire.
Je la gravis avec ardeur, y cherchant quelque gloire.
Avant d'atteindre le sommet de cette tour de Babel,
Je m'écroule, roule et coule au creux de cet océan irréel.

Je veux crier mais je n'ai plus de langue.
Je flotte, comme un noyé, cadavre exsangue,
Au gré d'un vent portant la peste noire,
Mon rêve se répand comme cendre froide.


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