Cette main qui t'écrit et qui peu à peu s'épuise
de ces jolis mots, ces phrases qui me détruisent.
Moi qui ne possède que mes rêves et mes espoirs,
Moi, conjuguant le verbe être plutôt que l'avoir,
Toi qui m'as parfois tourné le dos, dédaigneuse,
Fuyant devant mes appels, belle fille peureuse,
De mon amour, je te donne tant de preuves.
De ton amour, de tous tes excès, je m'abreuve.
J'aime tes matins de joie et de beau partage.
Affronter tes terribles épreuves me rend sage.
Au-delà des souffrances déchirant notre coeur,
Broyant l'âme et malmenant le fragile bonheur,
Porteuse de mes rêves et de toutes mes folies,
Par delà ma mort, je t'imagine encore, ma vie.