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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

J'ai tant d'amour

Le 2015-01-15


Ainsi, j'ai tant d'amour à partager

Et pourtant, j'en ai si peu donné
qu'il ruisselle par tous mes pores
Cela en devient con comme la mort

J'ai tant d'humour qui dégringole

Mon sourire fuyant dans la rigole
Coeur en révolte, mis sous tension
Un brin désinvolte, triste vibration


Mes nuits, j'ai tant d'amours à rêver
Et tout autant de temps à rattraper
Dis-moi comment un jour tout délivrer ?
Médusé, faut-il laisser le radeau dériver ?

Et, jour après jour, je me suis menti
Le pour ou contre d'une drôle de vie
Alors tournent les aiguilles de l'ennui
Demeurent ces rêves tendres à l'infini

J'ai tant d'amour que je passe mon tour
J'étends l'amour sur le lit des contre-jours
Où il s'endort doucement et pour toujours 
Dans le long sommeil du grand séjour


Coeur de pierre


Abracadabra

Le 2015-01-04


Tu sais, nous aurions pu nous enivrer de senteurs amères,
Tant de parfums subtils sortis des entrailles de la Terre.
Je me serais abreuvé de ton corps livré, nu sans guépière.
Tu sais, je t'aurai peint cent fois sous une douce lumière.
J'aurai tant espéré que le charme et toute la magie opèrent,
Que de notre histoire on retienne autre chose qu'éphémère.

Nous avons connu des cieux merveilleux, de belles carresses.
Nous nous sommes reflétés aux miroirs de la folle jeunesse.
Tu me trouves trop abrupt d'émotions, tu dis que j'exagère.
Ce ne sont que mes subtils ressentis que tu aimais naguère.
Tels des otages malmenés et prisonniers de toutes nos guerres,
Ainsi, tu vois, nous n'avons pas su relever le défi, toi la première.

Nous nous sommes usés aux mensonges de rêves célestes.
Et de tous tes sanglots refoulés, je ne suis pas en reste.
La flamme s'est éteinte, noyée sous des larmes si salées
Qu'elles nous donnent soif d'amour pour toute une éternité.

Tu sais, mon amie, mon amour, je ne conjugue plus toujours.
La sentence est sans recours, longs roulements de tambours.
L'amour est condamné et sera exécuté sur la place "pudique".
Tu sais, mon amie, mon amour, j'ai perdu la formule magique.

Abracadabra, il nous fallait plus que deux bras.
Abracadabra, il me fallait croire en toi et en moi.
Abracadabra,  deux coeurs pour un seul toit.
Abracadabra,  âmes en pleurs pour un seul toi.




Abrakadabra


 

Comme sur une tombe

Le 2015-01-02


Là-bas, des amoureux enlacés sur la plage, être deux, un peu d'eux
Tout en les voyant invincibles, si forts et tout simplement heureux
Toutes douleurs ont déboulé dans mon coeur bien trop engoncé
Tel un fantôme traînant boulet, comme une belle mort annoncée


Désormais, je me recueillerai seul, tout comme sur une tombe
Je n'ai plus Dieu qui me porte et qui tout le vide en moi comble
Je n'ai plus d'yeux pour le ciel, ni pour la belle nature admirer
Les moments de bonheur sont passés, fugaces clartés oubliées

Donnez-moi tous les jardins de la Terre et tous les palais
Et, je n'en voudrai aucun si c'est pour sans amour y habiter
Funèbres oraisons, triste ressenti, sentiments que j'abhorre
Hélas, sans raison, le coeur en a mille que la raison dévore

Désormais, je m'inclinerai sur l'amour comme sur une tombe
N'arriverai-je donc plus à aimer, ni ressentir de bonnes ondes

Je vois tous ces gens qui s'aiment et ces graines que l'on sème
Mais les rayons de soleil ne réchauffent plus mes matins blêmes

Bien triste hécatombe, un à un, tous mes sentiments succombent
Spectateur de ma vie, de toutes mes émotions je reste à l'ombre
Subsiste alors en moi ce pâle espoir avant l'appel des catacombes
Comme un homme attendant encore le passage d'une colombe


La colombe cathare de minerveweb

Le silence

Le 2014-12-24


Porteur discret de grandes espérances secrètes,
Tu es de la vie et de son tumulte, la face muette.
Souvent coincé entre le marteau et l'enclume,

Tu n'es avant le choc que le bruit de la plume.
Même si tu es d'or, on a du mal à t'entendre.
Même quand je dors, on a du mal à s'entendre.
Tu es le vide sonore, grand espace intersidéral.
Ton absence prolongée me fait parfois si mal.
Et, quand tu te présentes à moi, tu es très tenu,
Et tu ne dures jamais très longtemps, bel absolu.
Quand tu me toises, tu mériterais deux baffles,
Pourtant sans toi, la vie m'irrite et  m'érafle.
Quelquefois j'ai peur de toi, de ta nuit étrange
Et autant que le bruit, toi aussi, tu déranges.
Au cinéma, pour tourner, te prononcer, on ose.
Même si on te contraint, te garde ou t'impose,
Sur les ailes d'une mouche, le murmure du temps,
Comme le vol d'un ange ou le souffle d'un enfant,
Je te cherche en moi comme un doux apaisement,
Un rêve cotonneux, une douce nuit de printemps.


Silence

De ton corps nu et offert

Le 2014-12-23


De ton corps nu et offert, je ferai un tendre paysage.

J'ai toujours fui l'amour, ce tendre et si beau mirage.
De ton corps cru et ouvert, je ferai de belles escalopes.
Architecte, je te mettrai comme la dernière des salopes.
Ces mots te choquent presque et pourtant tu les réclames
Pour aller chercher ton plaisir jusque dans les flammes.
Et tu me pousses souvent à l'extrême et tu en redemandes,
De ces caresses viriles et de ce corps qui pour toi bande.
Dans nos ébats amoureux, nous ne sommes jamais vulgaire,
Deux amants perdus, éperdus, quittant souvent cette Terre.

Tu veux tout me donner cent fois et t'adonner à mon culte.
Oui, moi qui avant toi, sans foi, de l'amour était inculte.
De ton corps nu et offert, je tracerai une nouvelle route.
Pourtant je fuierai encore l'amour, en conduisant le doute.


Corps paysage

Il y a des amours

Le 2014-12-14

Il y a un ruisseau de partout et de nulle part,
là-bas dans la campagne, d'Ecosse ou de Bretagne,
Un filet d'eau charmant qui coule et qui te gagne
Inondant ton entre-cuisse, lorsqu'il se fait tard.

Il y a aussi un oiseau de partout et de nulle part,
Sifflant dans ma mémoire, certains matins d'été,
La mésange jolie, le rouge-gorge si léger et fluet, 
Gonflant mon pantalon, quand il se fait si dard.

Il y a un rêve à peine effleuré, mais partout présent,
Revivre ce moment intemporel où nous avons dansé,
Deux destins en parallèlle et peut-être ainsi à jamais. 
Nous aurions pu nous aimer bien au-delà du temps.

Il y a une âme jumelle de partout, de nulle part,
Une impression iréelle sans mot pour l'illustrer,
Des émotions éternelles mais criantes de vérité.
Il y a des amours qui ne doivent rien au hasard.


Ruisseau amour

Ta peau aime mes poèmes

Le 2014-12-14

Entendant résonner, des muses la voix,
J'ai su que du sang de poète coulait en moi. 
Prenant un jour conscience de ce mystère 
Et afin que cette belle affection littéraire

Ne reste pas lettres mortes et vaines,
Il fallait bien que je m'ouvre les veines
Pour faire couler les mots sur le papier
Et laisser toutes les émotions me guider.
Je m'y suis employé avec passion et délice,
Parfois dans la souffrance mais avec malice.

Et j'ai souvent cherché les clés du bonheur
Dans le repli des draps, leur douce clameur,
Ecrivant sur ton corps de tendres poèmes,
De ceux que ton ventre et ta peau aiment,
A l'encre sympathique de ce stylo charnel
dans tes recoins secrets, j'ai semé mon miel.
La mélodie des mots résonne dans nos têtes,
Et ton chant de sirène m'attire à tes fêtes.

Et je sais bien que ta peau aime mes poèmes.
Et je sens que l'appeau use de son stratagème.
Je t'attire dans mes filets, sirène consentante.
Je te tire de doux cris qui longtemps me hantent.
Mes mots sont subtils et tendres comme caresses
Et toi tu ruisselles et me tends tes douces fesses
Pour que je t'achève, te mette "amour" jusqu'aux cîmes
Dans cette strophe qui t'apostrophe à la dernière rime.  


Ecrit sur la peau 

Six pieds sous terre

Le 2014-12-13


Juste en souvenir des apôtres,
Partager une soupe à l'épeautre,
Si tu es soupière, Si tu es poussière,
Si tu es sous Pierre, Six pieds sous terre, 
Mes rêves de mort s'envolant avec mon corps,
Espoir et résurrection, tel un commun accord,
Dans le silence de l'oubli et l'obscurité du tombeau,
D'une main froide chercher la place du flambeau,
S'en emparer avec conviction pour éclairer la nuit,
Et de l'autre main, tenir les clés rouillées du paradis.

Pieta1288012137