Là-bas, des amoureux enlacés sur la plage, être deux, un peu d'eux
Tout en les voyant invincibles, si forts et tout simplement heureux
Toutes douleurs ont déboulé dans mon coeur bien trop engoncé
Tel un fantôme traînant boulet, comme une belle mort annoncée
Désormais, je me recueillerai seul, tout comme sur une tombe
Je n'ai plus Dieu qui me porte et qui tout le vide en moi comble
Je n'ai plus d'yeux pour le ciel, ni pour la belle nature admirer
Les moments de bonheur sont passés, fugaces clartés oubliées
Donnez-moi tous les jardins de la Terre et tous les palais
Et, je n'en voudrai aucun si c'est pour sans amour y habiter
Funèbres oraisons, triste ressenti, sentiments que j'abhorre
Hélas, sans raison, le coeur en a mille que la raison dévore
Désormais, je m'inclinerai sur l'amour comme sur une tombe
N'arriverai-je donc plus à aimer, ni ressentir de bonnes ondes
Je vois tous ces gens qui s'aiment et ces graines que l'on sème
Mais les rayons de soleil ne réchauffent plus mes matins blêmes
Bien triste hécatombe, un à un, tous mes sentiments succombent
Spectateur de ma vie, de toutes mes émotions je reste à l'ombre
Subsiste alors en moi ce pâle espoir avant l'appel des catacombes
Comme un homme attendant encore le passage d'une colombe