De ton corps nu et offert, je ferai un tendre paysage.
J'ai toujours fui l'amour, ce tendre et si beau mirage.
De ton corps cru et ouvert, je ferai de belles escalopes.
Architecte, je te mettrai comme la dernière des salopes.
Ces mots te choquent presque et pourtant tu les réclames
Pour aller chercher ton plaisir jusque dans les flammes.
Et tu me pousses souvent à l'extrême et tu en redemandes,
De ces caresses viriles et de ce corps qui pour toi bande.
Dans nos ébats amoureux, nous ne sommes jamais vulgaire,
Deux amants perdus, éperdus, quittant souvent cette Terre.
Tu veux tout me donner cent fois et t'adonner à mon culte.
Oui, moi qui avant toi, sans foi, de l'amour était inculte.
De ton corps nu et offert, je tracerai une nouvelle route.
Pourtant je fuierai encore l'amour, en conduisant le doute.