Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

La déesse

Le 2016-02-21


Avec elle, je me sens mâle, avec elle, je me sens bien
Ruisseau, source minérale, sentier caché, doux chemin
Par son rayonnement intérieur, elle incarne la déesse
Une partie de ma force, inhibant toutes mes faiblesses
Elle véhicule la magie, le mystère et la grâce divine
En sa présence, les couleurs de mon aura s'illuminent 
En elle, grâce et volupté, doux parfum, nectar fruité
Avec ailes, bel oiseau rare, je peux enfin m'envoler   
Rouge coquelicot, orange abricot et vert bouteille
Vendanger et surtout m'enivrer au vin de la treille 
Sachant la protéger de tous les pilleurs de sépultures
J'apprécie son intelligence et son inépuisable culture
Et je m'adonnerai avec passion à son culte souverain
Je la prendrai par derrière, la prendrai par la main
Ces fesses tendues en un appel vibrant me transportent
Du soir au matin je frapperai à sa voluptueuse porte
Ethéré, elle me prête son corps, pour que je l'habite
Créatif incarné, mes rêves d'elle seront sans limites 
Elle est ma seule religion que je pratique avec passion
Elle est la matrice éternelle de mes divines sensations
Portant l'amour, merveilleux remède, lueur d'espoir
Pouvant me guérir d’un baiser ou d'un simple regard
Elle est harmonie, purification, fille de la Providence
En elle, si belle, je m'enracine et je reprends confiance



Deesse
 

 

A l'écoute

Le 2016-02-19


 

Sur mon chemin, je trace, gardant ma ligne de conduite
Car il n'y a point de hasard, ni de  coïncidences fortuites
Sourd aux critiques, j'avance droit dans mon univers
Remplissant mes pages, et mon cercueil, de mes vers

Je me fous de l'avis des habitants de la Terre entière
Je me fous de la vie des esprits chagrins ou grégaires
Mais parce que tout ce qu'elle me dit a du sens pour moi
Et que ses mots savent toucher mon coeur à chaque fois

Alors j'écoute ce qu'elle avance, mais elle sait aussi être tendre
Même si elle me tient à distance pour ne pas mon coeur fendre 
Elle dit vouloir me préserver de toute possible désillusion
Et qu'elle n'est pas cette déesse en qui je vois la perfection
 
Mais mon amour s'en fout , mais mon amour s'en fiche
Grâce à ce qu'il ressent pour elle, il ne sera jamais en friche
Car mon désir est si grand qu'il n'a point besoin de garde-fou
Il est téméraire, esprit solitaire échappé de la meute de loups

De toute éternité, de toute vérité, je me devais de la rencontrer
Je la comprends tellement car je suis moi-même une étrangeté
Et sur le même pied d'égalité, en compréhension et réciprocité
Deux êtres emplis de spiritualité, pour mutuellement s'épauler

Elle tient du divin, de l'impalpable et cette relation est magique
Elle est une évidence, une boîte de Pandore du monde ésotérique
Tel mon coeur, je l'ouvrirai sans peur, ne craignant aucun maux
Je saurai grandir en elle, l'apaiser et la réconforter de mes mots

Alors, quand l'un a trouvé la porte, l'autre en a la clé
Ainsi, toutes les serrures du mystère pourront sauter
Pour elle, jamais aucun effort, ni aucun voyage, ne me coûtent
Elle m'ouvre l'esprit,  comme son corps, et je reste à son écoute



Ecoute

Mes hivers

Le 2016-02-18



Hiver, couleur givre, couleur blanche
Ce très léger frisson sur tes hanches
Senteurs d'écorces aux essences d'agrumes
Attention à ce que mon coeur ne s'enrhume

Je porte en moi la nostalgie de l'enfance
Luge descendant sur la neige, le dimanche
Aujourd'hui de cette époque de tendresse
Au fond de moi, qu'est-ce qu'il reste ?

Les photos jaunies de quelques ancêtres
Un manque, un faux-semblant de mal-être
Un grand-père à mes côtés prenant du temps 
Ce musicien, agenouillé sur un piano d'enfant
Et des recettes du mercredi m'étant réservées
Par une grand-mère, aux fourneaux, mobilisée

Passé laissant en nous des traces profondes
S'étalant en vagues, à la surface de l'onde
Cicatrices inguérissables qui nous montrent
Que parfois, on ne peut aller à l'encontre
De quelques absences avec lesquelles, on compose
Mais on ne guérit pas du passé, on le met en pause
 
Tels ces rouges-gorges luttant contre le froid 
J'ai fait quelques réserves, comme il se doit
Et j'ai gardé tant d'amour que j'en ai à revendre 
Je connais tous les chemins de la carte du tendre 
Je ne suis plus un enfant et je suis même très à l'aise
Quand tu me dis que tu veux de moi et que l'on baise
 
En marchant vers le futur tout en restant dans le présent très ancré 
Je sais aussi regarder dans le rétroviseur vers ces blanches contrées
Réchauffant simplement mes hivers au vin chaud, cet éternel délice 
M'abritant quelquefois dans ma nostalgique maison en pain d'épices



Givre
 

Vivant

Le 2016-02-16

 

Quand bien même mon corps sent la morsure du vent
Que le froid si intense atténue la chaleur en dedans
J'ai au moins l'impression de me sentir vivant
Et dans ma chair, faire enfin partie du présent

Qu'elle est agréable cette sensation d'exister 
Et si de moi, ingrate, la vie bientôt se défait
Alors, seule ton absence viendra à me manquer 
Ce grand vide sidéral qui sera difficile à combler 

Mais si mon âme est amenée un jour à se réincarner
J'aimerai tant qu'elle puisse, toute seule, te retrouver
Car rien n'est plus grand que ce sentiment d'absolu
Et que cette mystérieuse équation à deux inconnus

Devant mes yeux ébahis, souvent un peu trop sages
J'ai vu défiler dans les cieux des milliers de nuages
J'ai rêvé comme un gosse et un peu roulé ma bosse 
A minuit, j'ai vu tant de princesses, prendre carosse 

J'ai parcouru de nombreux pays aux senteurs de lilas
J'ai coupé court mes cheveux et même certains débats
Et, comme le feu Lazare, après avoir quitté le tombeau
Je me sens tellement vivant, je m'en sens presque beau

Alors, debout, face à la mer et au soleil levant
Le visage et les mains fouettés par l'air vivifiant 
Je me tiendrai droit dans le jardin du firmament
Et, délicatement, j'irai te cueillir la rose des vents



Vivant2


 

Tes seins valent en tain...

Le 2016-02-14


Derrière ce jour de février où l'on fait tant commerce 
Où les fleurs de l'amour se transforment en sesterces
Je poserai simplement des mots sur tous mes ressentis 
Ils te feront davantage honneur, ma douce philosophie 

Tes seins valent en tain, tous les miroirs
Quand de mes lèvres et de leur bon vouloir
Ton bouton de rose cède aux appels de l'amour
Et que tu ouvres tes pétales à la lumière du jour

Tu es ma perle de culture, ma belle tour d'ivoire
Mélange d'étain et de mercure, mon oeuvre au noir
Alors, je me mets à réfléchir sur ce corps impudique
Où mes mains courent pour le mettre en panique

Et tes seins valent en tain, tous les reflets de la lune
Je déguste leurs pointes framboise et ta toison brune
Et quarante fesses auraient un attrait minuscule
Quand, vaincu par les tiennes, enfin je capitule  

Dès aujourd'hui, j'élèverai mon âme et mon sexe
Pour pénétrer en toi avec mes émotions réflexes
Je goûterai ta bouche et j'aspirerai tes lèvres
Te guidant avec toute la précision d'un orfèvre

Tes seins valent en tain, tous les miroirs
Quand je m'évertue à ne jamais te décevoir
Et je voudrai tirer de toi tant de soupirs
Humides et mouillés de vagues de plaisir

Je me suis laissé emporter et j'ai très souvent lâcher  prise
Quand de ma pointe, je te transperce comme le duc De Guise
J'ai traversé des paysages somptueux à bord de longs navires 
Mais aucun n'avait la profondeur de tes yeux qui chavirent

Oui, tes seins valent en tain, tous les miroirs
Je voudrais m'y perdre lors de mon dernier soir
Et, plus encore que dans tous nos corps-à-corps
Je rêve de faire jouir ton coeur, si doux réconfort



Sexy127

 

L'âme aimée

Le 2016-02-11


 

Presque en tête-à-tête dans cette chambre
Il est déjà bien loin le joli mois de décembre
Où ton visage radieux était illuminé par la joie
Et là, nous sommes trois : toi, la mort et moi

A ce jeu, je sais bien à la fin qui gagnera
Mais à chaque souffle, tu t'accrocheras

Malgré que sur ton visage traîne une grimace
Je sais que tu aimes la vie et que tu si es tenace
Mais tes yeux sont fuyants et sont déjà ailleurs
Il me faut juste accepter et résister à la douleur

L'âme vagabonde attendant au bord des pleurs
Est-ce maintenant et est-ce vraiment ton heure ?

Belle lune ronde, reflet d'une âme apaisée
Et qui veut à présent changer de quartier
Toi, le soleil radieux de mon enfance
Toi, l'aïeule porteuse de bienveillance 

L'âme tranchante et si pressée pousse pour aller retrouver
Toutes tes soeurs allongées sur les grands champs Elysées


Et même, dans ces moments-là, j'assure 
Car on a besoin de ces mots qui rassurent 
Et même, dans ces moments-là, je mesure 
Que ta vie fut belle, alors ici, simple rature


L'âme arrêtée juste au bord des lèvres
De Pâques, ne verras-tu pas le lièvre ?


L'âme aimée va-t-elle s'en aller ? 
Alors, comme pour l'interpeller 
Caresser tout doucement sa main
Instant me ramenant à l'instinct

L'âme déposée au bord de la fenêtre
Qui nous ramène tous au verbe être

Aimer la vie autant que la mort
Aimer, aimer, comme seul trésor
Frappe, frappe à la porte des étoiles
Et viens étaler tes couleurs sur la toile

L'âme posée en équilibre tout au bord de nos rêves
Et avec tout cet amour, simplement assurer la relève



Meme

La danse de la pluie

Le 2016-02-07

 

Aujourd'hui il pleut fort mais je m'en fous
Car tu vois, je sens tant d'amour entre nous
Qu'il faudrait au moins un déluge, façon Noé
Pour que je me sente vraiment de toi, éloigné 

Comme la vie, c'est un jeu, la danse de la pluie
Alors sautons dans les flaques, ma tendre amie
Jouons, veux-tu, et écoutons tomber la pluie 
Chacune de ses gouttes, chacun de ses clapotis

Aujourd'hui il pleut fort et c'est doux
Tu sais, je me mettrai encore à genoux
La nature revit et est toute mouillée
Me faisant penser à toi, à ton intimité

Et, je me répandrai en toi comme l'averse
Vois, toutes les émotions, que je déverse
Partageant nos envies, notre tendresse 
S'étourdissant d'amour et de caresses 

Sur mon visage les larmes du ciel s'écoulent
On s'abritera loin du monde et de ses foules
Là, j'essuierai ton corps nu, chaud et humide 
Et dans nos repaires, je me ferai moins timide

Alors écoute, alors égoutte, notre goutte à goutte
Faire ensemble un petit bout de route, sans doute
Car nous sommes enfants de la nuit
Les maîtres du temps et de la pluie

Dans les bois gorgés d'eau, pousse le houx
J'en ferai sortir doucement le cerf, le loup
Puis, invoquant les anciennes divinités
Je les remercierai de t'avoir rencontrée



Pluie feuille
 

Quel poète es-tu ?

Le 2016-02-06

 

On a dit parfois de moi et, sans que ce soit acerbe,
Que je suis un poète têtu, romantique et pugnace 
Voulant mener tous ses combats avec égale grâce
Simple jongleur des mots pour embrasser le verbe

Avoir la foi, c'est croire que les choses vont se produire
Et le courage, c'est faire en sorte qu'elles se produisent
Certains instants de vie sont des heures tellement exquises
Que ma volonté est sans faille pour pouvoir les construire

Ainsi, j'ai laissé passer tant de trains sur des quais incertains
Voyageur sans babages en spectateur de ma vie contemplative 
Face à tous ces bateaux laissés à la dérive et s'éloignant des rives  
Je me suis souvent demandé à quoi ça rime, s'ils ne s'arriment à rien

Elle dit que seul le temps montre la beauté des choses 
Alors oui, attendons que ses yeux me voient renaître 
Elle est ma respiration, troisième poumon de mon être
Et espérer un jour, être dans son plein désir, oui je l'ose

Et je me mets à nu lorsque je suis ému 
En me demandant sans cesse qui je suis
Quand de mes yeux, des larmes j'essuie
Ah, quel poète têtu ! Quel poète es-tu ?



Poete