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Vivant

Le 2016-02-16

 

Quand bien même mon corps sent la morsure du vent
Que le froid si intense atténue la chaleur en dedans
J'ai au moins l'impression de me sentir vivant
Et dans ma chair, faire enfin partie du présent

Qu'elle est agréable cette sensation d'exister 
Et si de moi, ingrate, la vie bientôt se défait
Alors, seule ton absence viendra à me manquer 
Ce grand vide sidéral qui sera difficile à combler 

Mais si mon âme est amenée un jour à se réincarner
J'aimerai tant qu'elle puisse, toute seule, te retrouver
Car rien n'est plus grand que ce sentiment d'absolu
Et que cette mystérieuse équation à deux inconnus

Devant mes yeux ébahis, souvent un peu trop sages
J'ai vu défiler dans les cieux des milliers de nuages
J'ai rêvé comme un gosse et un peu roulé ma bosse 
A minuit, j'ai vu tant de princesses, prendre carosse 

J'ai parcouru de nombreux pays aux senteurs de lilas
J'ai coupé court mes cheveux et même certains débats
Et, comme le feu Lazare, après avoir quitté le tombeau
Je me sens tellement vivant, je m'en sens presque beau

Alors, debout, face à la mer et au soleil levant
Le visage et les mains fouettés par l'air vivifiant 
Je me tiendrai droit dans le jardin du firmament
Et, délicatement, j'irai te cueillir la rose des vents



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