Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Pensées unies vers celles

Le 2016-02-04


 

La mère dont le sein nourrit, la mer, c'est vague, son roulis
Celle qui veille au grain, galet de la plage, et donne la vie
Mère sans âge, matrice et coquillages, Vénus reproductrice
Qui des enfants ingrats et indociles, passe tous les caprices 

La fille dont la beauté illumine les parents et toute la fratrie 
Sa petite frimousse, sa touffe de mousse, fraîche et épanouie
Et qui sera aussi mère demain, vierge aux magnifiques seins
A qui tous les garçons, empressés d'aimer, tendent la main

L'épouse aimante portant sans cesse le foyer à bout de bras
Pliant aux vents mauvais mais qui, tel le roseau, ne cède pas 
Femme secrète, travailleuse infatigable aux vies multiples   
Et où, à l'école de la vie, nous devrions tous être les disciples
  
La grand-mère patiente, bienveillante, son regard posé sur l'infini
Le temps l'étreint de son emprise, mais il n'a plus de prise sur sa vie
Et elle attend, aimante pour les siens, l'appel de la Faucheuse
Devant tout ce qui a été accompli, elle est superbe et radieuse
 
L'amante, doucement poivrée, déesse accueillante, si beau repaire 
Apportant à certains hommes, le merveilleux sirop qui désaltère
Que de femmes, de rôles à tenir, de nuances variées sur aquarelle
Ai-je trouvé celle vers qui vont toutes mes pensées universelles ?



Femme universelle

 

Arbres de nos vies

Le 2016-02-02



Arbres de nos vies poussant parfois sur une terre appauvrie
Où nul ne se reconnaît, nul ne grandit, ni ne s'en nourrit
Malgré toutes les vicissitudes savoir rester droit tel un if
Quand les saules pleureurs seront consolés et moi lascif
Lorsque les chataigniers m'auront fait marron, chaud devant
Une fois les bouleaux finis, débités, restera du froid et du vent
Les pins seront mes seuls parasols, aux aiguilles tombées
Les fruits de mes vieilles branches seront pourris et gâtés  
Qu'à grands coups de hache les charmes auront été rompus 
Et que tous les peupliers seront redressés et moi bien tordu
Que tous les coeurs gravés sur mon tronc seront bien effacés 
Je regarderai avec joie les chênes qui seront enfin détachés
Sur mes feuilles jaunies, mes textes défraichis seront oubliés
N'hêtre plus qu'arbre déraciné, décomposé, humus de vérité



Arbres

Il me faut apprendre

Le 2016-02-02


Il me faut apprendre à écouter et accepter ses mots
Ne pas en souffrir si je ne suis pas dans ses idéaux
Il me faut apprendre à rester toujours droit et digne
Et de l'Univers peu bavard, savoir écouter les signes
A l'heure bien avancée où toutes nos vies sont tracées
Que les choix structurants depuis longtemps sont faits
Il ne me reste plus que cette liberté absolue d'aimer 
Apprendre, comprendre et à s'y méprendre être vrai
Non, il ne faut rien demander de plus beau à la nuit
Juste rêver et ne rien désirer de plus, la vie et l'envie



Apprendre

Tous les plaisirs de la vie

Le 2016-01-31


 

Tout le plaisir qu'elle prend, tout le plaisir qu'elle me donne
Lorsque nos corps, de désirs épuisés, à tous deux s'abandonnent
Toute ma joie à la voir nue et prête à toutes les gymnastiques   
Lorsque je la rejoins à nos bacchanales et nos festins magiques

Je suis le solitaire, sorti de sa solitude, chercheur de plénitude
Je suis le mercenaire sans aucune certitude, prenant de l'altitude
Son coeur ne m'appartient pas mais elle en partage un bout avec moi
Son corps, j'aime tant à le sublimer puis le mettre dans tous ses états  

Je sais que toutes les saisons me paraîtront bien fades après elle
Je n'ose imaginer ce que seront mes hivers sans ma belle rebelle
J'aimerai la retrouver même après ma mort, en ma saison sombre
Telle la passeuse d'âmes postée à l'entrée du royaume des ombres

Elle est ma ligne d'horizon et je n'attendais qu'elle pour être moi
Elle est douce folie et je n'attendais que cette reine pour être roi
En écrivant ici ces quelques lignes, oui, je la prends cette hauteur
Ma plume virile trempe dans son encrier, ce fourreau de douceur

Tous les plaisirs que j'ai à être le chevalier servant de la gente dame
Quand elle tient fermement ma bougie et qu'elle en souffle la flamme 
Et je saurai lui transmettre toutes les clés qui lui manquent
Elle m'ouvrira à la vie, à la croix ansée, symbole de l'Ankh



Sexy123

Exister

Le 2016-01-30

 

Non, aujourd'hui je ne vous parlerai pas d'ailes
Envol des oiseaux migrateurs et tendres soleils
Même si dès le matin, quand je me lève à peine  
Et que toutes pensées, vers elle, me ramènent

Je vous parlerai de moi et de ce qui me fait vibrer
Tout ce qui en moi me donne l'impression d'exister
De ces matins, où la lumière d'été frappe ma peau 
De ces lieux, qui n'appartiennent à aucun drapeau 

Je vous parlerai de mes rêves, de mes éternités
Là où l'amour d'absolu n'est jamais très éloigné
Ces grands champs de colza aux jaunes surexposés 
Et où la lumière de Van Gogh semble les survoler

Je ne suis que le néant qui marche vers sa tombe
Misérable cellule de plus dans le cancer du monde 
Mais j'ai des océans d'encre tout au fond des yeux 
Juste de quoi écrire mille ans sur la voûte des cieux

Quand aux heures rares, où ma bouche rejoint la sienne
Et que de Paris à province, je bois à sa source diluvienne
Mon coeur se réhydrate, je redeviens être de persistance 
Je me sens exister, retrouvant enfin toute ma consistance



Exister

Les choses avec elle

Le 2016-01-28


Les choses avec elle prennent toujours un relief inouï 
Je me délecte devant le spectacle de son corps épanoui
Tous les gestes de l'amour, avec elle, m'interpellent
Vois, mon corps, le premier, sait répondre à l'appel

Je voudrais tant faire à ses côtés des voyages aux confins  de l'Univers
Lui écrire mille poèmes façon Luober, mieux encore, lui lire Baudelaire 
Elle est ma fée "électricité", électron libre dont je veux être l'électrode​
Je me noierai volontiers dans les eaux vertes de ses yeux émeraude 

Elle est mon archéologue favorite, l'égyptologue parfaite
Libérant enfin mon corps momifié de toutes ses bandelettes
Sachant me troubler et sortir mon coeur de son vase canope
Réconciliant tous mes sentiments atomisés, façon microscope

Avec elle, je pourrais faire l'amour tout autour de la Terre
Dans des champs de blé, champs de bataille ou des cimetières
Toutes ailes déployées, animal fabuleux, je saurais m'envoler
Survolant les mers, frôlant l'écume comme les cimes enneigées

Je l'emménerai avec moi pour découvrir des trésors cachés
Tous ces petits lieux magiques, poétiques, ou même sacrés
Et, entre deux rêves vécus à deux, elle vivra ses autres vies
Mais elle restera ma Muse, inspiratrice et sublime égérie 

Avec elle, je pourrais vivre neuf vies que ça n'y suffirait pas
Car à force de l'aimer, j'userai son corps et même ses draps
Défaire, refaire, parfaire, faire l'amour de mille manières
Tous les recoins du ciel et de la terre seront nos repaires

Avec elle, et avec ou sans ailes, je ne saurai ployer
Même sous le joug de la vie, je ne pourrais l'oublier  
Et, je prononce son nom, quand dans ses reins, je pioche
Mon coeur, tout en émoi, s'emballe quand elle m'approche



Femme panthere


 

Allons vers demain

Le 2016-01-24


 

Souviens-toi que la "philosophie" a une muse 
Et que de nos deux coeurs, de nos deux corps, 
Patiemment, elle s'imprègne, elle s'infuse !
Mon amour, je veux tes yeux pour seul décor

Mon unique trésor est enfoui entre tes seins
Ce coeur qui bat et sur lequel je pose ma main
M'abandonnant en toi avec délice, soir ou matin
Désirant plus que tout te donner un plaisir sans fin

Je t'offrirai une tendre épaule pour enfin te poser
Abandonnant contre tes fesses, mon sexe épuisé
Enfouissant dans ton cou, ma bouche enfiévrée
Ouvrant ton âme d'un baiser, pour mieux la pénétrer

Chaque jour, chaque nuit, j'essaierai d'être meilleur
De te donner envie de m'aimer encore, ici ou ailleurs
Tu me montreras comment emprunter tes chemins secrets
Et par crainte de te décevoir, alors peu à peu, je grandirai

Mon pal besogneux, chaque fois, apprend et se nourrit de toi
Et ma bouche connaît toutes tes saveurs sur le bout des doigts
Ton regard posé sur moi m'intrigue et souvent m'interpelle
Que me dit-il sur ce que je représente pour toi, ma belle?


Tous nos mots inscrits en de longues lettres dorées
Compléteront le livre secret des amants épanouis
Cette belle histoire à l'accent des élans passionnés
Ainsi, j'y écrirai les pages de mes éternelles folies


Loin des bruits parasites et l'air des lampions
J'avancerai vers toi, comme vers ma rédemption
Et humblement à notre amour, je donnerai raison
En cherchant secrètement quelle est notre mission

Je rêve de longs voyages aux reliefs de ton dos
De baignades en ta source aux si chaudes eaux  
Je croquerai tous les fruits, surtout ton abricot
Et je tracerai des pistes tout le long de ta peau 


De toi, de ton regard, j'aurai toujours faim
Sur plages de sable fins, alanguis et sereins
Je creuserai tes reins, et j'y ferai du tout-terrain 
Accroche-toi à mon sourire et allons vers demain



Route amour
 


 

Ma cité inca

Le 2016-01-24


 

La vie, la mort, c'est l'envers du décor
La nuit, je dors et je sors de mon corps
Je m'envole et survole toute la cordillère
Du Pérou jusqu'à ses régions frontalières

Elle est ma cité Inca, faite d'argent et d'or
Et de son coeur, je serai le conquistador

Toi, le jeteur de sort, toi, le faiseur de mort
Point de lumineux corridor, attends encore
J'ai trouvé en elle mon plus beau sanctuaire
Mon Machu Picchu, Eldorado que je vénère

Elle est ma cité Inca, et à pied ou à dos de lama
Je lui offrirai un jour tout l'empire d'Atahualpa

L'envie est là, et je joue avec son corps
Je la scotcherai au lit comme un picador
J'ai l'appétit féroce d'un grand alligator
Je la dévorerai cru, elle, mon seul trésor

Elle est ma cité Inca, faite d'or et de vermeil
Sa lumière brille sur moi, éclipsant le soleil

Magie et émotion se mêlent dans l'athanor
Quand le jour, je mords dans la vie très fort
Et le Mal qui guette depuis son mirador
Jamais ne nous atteindra, vol du condor

Elle est ma cité Inca, perchée là-haut dans les Andes
Et pour elle seule, belle princesse indienne,  je bande



Inca