On a dit parfois de moi et, sans que ce soit acerbe,
Que je suis un poète têtu, romantique et pugnace
Voulant mener tous ses combats avec égale grâce
Simple jongleur des mots pour embrasser le verbe
Avoir la foi, c'est croire que les choses vont se produire
Et le courage, c'est faire en sorte qu'elles se produisent
Certains instants de vie sont des heures tellement exquises
Que ma volonté est sans faille pour pouvoir les construire
Ainsi, j'ai laissé passer tant de trains sur des quais incertains
Voyageur sans babages en spectateur de ma vie contemplative
Face à tous ces bateaux laissés à la dérive et s'éloignant des rives
Je me suis souvent demandé à quoi ça rime, s'ils ne s'arriment à rien
Elle dit que seul le temps montre la beauté des choses
Alors oui, attendons que ses yeux me voient renaître
Elle est ma respiration, troisième poumon de mon être
Et espérer un jour, être dans son plein désir, oui je l'ose
Et je me mets à nu lorsque je suis ému
En me demandant sans cesse qui je suis
Quand de mes yeux, des larmes j'essuie
Ah, quel poète têtu ! Quel poète es-tu ?