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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

On m'appelle le fantôme

Le 2014-04-19


Ici, on m'appelle le fantôme

Car je ne suis plus un homme.
Ma vie n'a plus aucun sens
Elle n'est plus qu'errance.
Traînant de lourds boulets au pied
Et quittant mon linceul pour hanter.
Ici ou là, on m'appelle le fantôme
Et de mes années, je fais la somme.
Je suis mort et enterré, il y a des années
Avec mon amour, auprès de toi, laissé ! 
Fantôme je suis, fantôme je resterai !
Fantôme la nuit, fantôme de l'ennui !
 Ici et là, je ne suis qu'un souffle
Vague trace de brume qui s'essouffle.


F31

L'erreur est humaine

Le 2014-04-19


Je te commets souvent.
Parfois je te rattrape.
Mais la plupart du temps,
Je sais que tu m'échappes.
Et je te regrette alors
Car tu me fais horreur,
Surtout quand je suis en tort.
Tu portes tant de douleurs,
Bien souvent inhumaines.
Tu m'entraves, m'enchaines.
Aux quatre points cardinaux
Du sud au nord, d'est en ouest,
Faire le bilan, sorte de point zéro.
Déclamant "Errare humanun est" 
Enfin je répèterai à l'infini :
Tu hais toutes mes erreurs.
Tu es toutes mes erreurs.
Tuer toutes mes erreurs.
Je réclame allégeance à la vie.


Erreurs

L'arbre cachant la forêt

Le 2014-04-19


Je suis l'arbre cachant notre forêt et résistant à toutes nos tempêtes,
Dans mes feuilles froissées, tu ne lis pas d'espoir, mais tu t'entêtes.
Portant dans mes nervures la sève nourricière et mes dernières forces,
Tu enserres avec force mon tronc de tes bras et tu caresses mon écorce.

Pauvre arbre déraciné, pauvre saule pleureur s'engluant dans la poisse.
Je m'expose au soleil, je m'expose à la lune pour que la plante croisse
Et qu'elle m'apporte demain des rejets verdoyants, mais rien ne pousse
Dans ces territoires appauvris, envahis par le lichen et par la mousse. 

Je prie le Dieu des semences pour que nos graines d'amour prennent racines.
Je bêche cette terre, creuse ton sillon, transperçant tes douceurs utérines.
Sous d'immenses frondaisons, tel le pénitent à genoux, je prie Mère Nature
Afin que branches et rameaux, toujours verts, aient enfin fières allures.

Mais, les saisons de mort, automne et hiver passeront moissonner mon séant.
Elles emporteront au vent mauvais tous les songes stériles des pauvres amants.
Le vice et la vertu se battent à ma porte pour pouvoir coudre mon vert linceul.
Au fond des bois sombres, arbre caché dans la forêt, je pourris, je suis seul.


Images 14

Deux solitudes

Le 2014-04-15

 

  Deux solitudes se regardent face à face.
Deux solitudes qui effaçent les traces
De ce qu'elles ne veulent jamais revoir
Dans le reflet triste du grand miroir.

Deux certitudes qui un jour se figent
Dans l'incompréhension et le vertige.
Deux époux, Deux amants qui dérivent
Echouant, vaincus, sur chaque rive.

Une rivière de larmes les sépare.
De leurs sentiments sont avares.
De leurs ressentis sont abscons.
Barrière où le charme se rompt. 

Dans la multitude ou les absences,
Dans la turpitude finit la romance,
Rien ne saurait rapprocher ces êtres
Qu'avait uni devant Dieu, le prêtre.

Deux solitudes dont le coeur se glace.
Fini plénitude, amour, appétit vorace.
De ce qu'il reste désormais à entrevoir
Des masques de mort et de désespoir. 

 

Masques

 

Certains de nos rêves...

Le 2014-04-11


Certains de nos rêves demeurent à jamais !
Blottis dans une forêt de ronces immense,
A l'abri des morsures de la malveillance,
Fruits portés par l'arbre de l'espérance,
Graines de la destinée, voire de la chance,
Ils mûrissent tels des pommes d'or cachées.

Certains rêvent et ne meurent jamais !
Vampires et goules cherchant délivrance,
Assoiffés de vie, croyant en leur danse,
La vie les malmène, la vie les entraîne
Mais ils cherchent à briser leurs chaînes
Et donnent à voir au monde leur vérité.

D'autres encore sont prisonniers du passé,
Nostalgie maladive au parfum des regrets,
Goûtant de l'existence les plats acidulés,
Portant en eux toute les misères du monde,
Les pleurs des veuves et leur triste ronde,
D'un enfer intérieur ne pouvant se délivrer. 

Et il y a tous ceux qui s'enivrent pour arriver à oublier
Ou qui s'étourdissent de sexe auprès d'étranges créatures,
Fécondant des filles en croyant pouvoir soigner leurs blessures.
Loin de ce monde disparate, parcourant des horizons inconnus
Avec dans leurs lourds bagages tant et tant d'illusions perdues,
Demain pour eux n'est qu'un mot vide de sens, trop dur à accepter.

Puis, certains portent en eux tous les soleils d'été, 
Vent parfumé de lavande, doux son des clochers, 
Raisins gorgés de sucre, douceur ondulante des blés.
Ils s'émerveillent de toutes les beautés de la nature,
toujours prêts à tenter l'aventure, faisant bonne figure.
Certains rêvent pour plusieurs et nous le font partager !

Oui, certains de nos rêves demeurent à jamais !
Le destin est un farceur se jouant de nos cœurs.
L'amour s'allie à l'amitié et ranime le bonheur. 
Levant les incertitudes sur voile d'éternité,
Posant les bases magiques d'un avenir éclairé, 
Certains de nous rêvent et ne meurent jamais !


Sans titre 22

Au fond de la mare

Le 2014-04-11


Marre de cette rengaine, mare de tous ces crapauds

Marre de tout et de ces rigolos qui ne le sont pas trop
Je m'accroche à mon radeau mais la méduse à bon dos
Démarre au quart de tour, le moral au compteur à zéro.
Au fond de la mare, quelque peu hagard, je jette les amarres !
Au fond, je crois que désormais dans cette vie je m'égare !
Zz

Ici, tout est dit !

Le 2014-04-07

Ici, tout est dit et j'erre sans but dans la plaine de l'oubli.
Là, tout est fait, flotte au dessus de moi, l'ombre du passé.
Même dans les entrailles de l'enfer, même au fond d'un désert
Je ne trouverai pas de repos, frêle carcasse, tas d'oripeaux.
Parmi toutes ces âmes mortes, comment demain faire en sorte
De remplir autour de moi l'espace, être plus qu'une trace ?
O douce clarté céleste, guéris-moi de cette maudite peste !
Où est donc en ce monde ma place ? Je ne ressens que disgrâce !
Je sais, je t'ai déçu, je te déçois et je te décevrai encore !
Ne m'en veux pas de dire que quelque part, je suis déjà mort !
Amour, Amie, c'est ainsi, je n'ai pas été celui dont tu as rêvé.
Impur, Impie, je ne t'ai apporté qu'un court début d'éternité.
Ici, tout est dit, je me dois de reprendre ma route vagabonde.
Là, tout est fait, il est temps de partir pour cet autre monde.


Un autre monde

Le vide

Le 2014-04-05


Au loin sur cette grève, les rochers prennent des bains de mer.

Rouge, mon coeur, organe sans trêve, fait de même et reste amer.
Bleu les blés, vert l'été, vers l'hiver de mes douces sensations.
Je t'ai donné le vide, je t'ai vendu l'extase, froide abdication.

Si près de moi, les falaises plongeant dans les gouffres du néant,

ne laissent aucun choix, entraînant dans leur chute mes sentiments.
Les sentiers incertains où nous avons marché sont désormais vides.
Vides de sens, vides d'essences, liquides insipides, corps livides.

L'absence de tout, la présence de rien, la morsure des chiens fous

Ne laisse en moi aucune rage, mauvais présages, le chant du hibou.
Quand tout notre être est assoupi, telle une belle au bois dormant,
Momie égyptienne dont l'âme est embaumée, ronces et piquants.   

Entends-moi, il n'y a rien, toutes les couleurs du rêve sont fanées.

Bleu dilué, vert aspiré vers le néant, le noir est maître, morbidité.
Le noir est traître, acidité, vérité,  le vide est là, éclats du temps,
Disparus les jeux d'amants, reste un jeu d'échecs omniprésent.


Images 13