Le blog poétique de LUOBER

Premier mai
Premier aimé
Fleur de muguet
Preux chevalier
Défends le coeur
Porte bonheur

Mais que fait-on ?
Mai, belle saison !
Mais où va-ton ?
Reste à la maison,
Un autre dimanche, 
Clochettes blanches.

J'ai vu de beaux cieux écarlates
Comme repeints à la sauce tomate.
J'ai bu des vins doux et épicés
Sortis de tonneaux d'un bel été.
J'ai lu des livres si mystérieux,
Sombres, magiques et poussiéreux.
J'ai su des poèmes, des chansons
Je les ai oubliés tel ton prénom.
J'ai plu à des femmes mouillées
Qui en perdaient leur virginité,
Qui pleuraient comme des averses
A chacune de mes douces caresses.
Vois, leur voix montant aux nues,
Et le bel émoi de leur corps nu.
Depuis, délaissant mes aspirations
J'ai tu ces sensuelles ambitions,
J'ai du relancer ma vie dix fois,
Et cru mourir bien plus que cela.
J'ai survécu à un profond désarroi.
J'ai tué des reines et tiré des rois.
J'ai tu été, printemps, hiver,
Trois saisons me laissant amer.
Seul l'automne est comme moi,
Feuille fragile qui tournoie.
J'ai bu du thé, j'ai dû lutter,
J'ai lu Bronté, j'ai eu pitié
J'ai pu aimer, J'ai su rêver.

Les colonnes soutiennent l'édifice
La dent s'allie avec le dentifrice
Chaque chose cherche son équilibre
Mais n'est jamais totalement libre

L'arbre n'est rien sans ses racines
La moule puise ses saveurs marines
Dans la cuisine secrète des océans
Où sont cachés tous les ingrédients

Il faut de tout pour faire notre monde
De l'humaniste jusqu'à la bête immonde
Tout contribue à la stabilité éternelle
Et à recharger les énergies universelles

Nous sommes tous posés sur cette grosse boule
Durant qu'au-delà de grands plans se déroulent
Passant de vie à trépas comme seule conclusion
Nos âmes se fondant dans d'autres dimensions

Chaque chose à sa place ici-bas
Et tout un chacun avance et y croit
Nos coeurs et nos corps s'emboîtent 
Mais nous agissons de façon maladroite

Le blanc, le noir, le rouge et le jaune
Le riche, le pauvre, le vieux et le môme
Rien n'échappera aux cruelles forces du destin
Ne sois pas pressé, tu auras ta réponse demain  

Des longues soirées d'hiver balayées par le temps,
N'ai retenu que mon coeur exposé à tous les vents.
Dans les ruelles sombres où je rêvais de demain,
N'ai entendu gémir que le souffle glacé du divin.

Le Mistral m'a fait croire que tu n'étais qu'un souvenir.
Une ombre du passé qu'en moi, j'entends parfois gémir.

Tu m'aimais pourtant, c'est ce que le vent m'a dit.
Je t'aimais tout autant, toi mon enfer, mon paradis.
Mais le vent, si bavard, va et cause à tout le monde.
C'est vrai qu'au contact de certains, il se dévergonde.

Tel un démon du même nom, le Vent du Midi m'a mordu.
Maintes fois, mon corps a succombé à cette quête éperdue.

Tu rêvais de moi souvent, c'est ce que le vent m'a dit.
Je rêvais de toi plus souvent encore, quelle douce folie.
Et le vent, si méchant, a emporté nos rêves, si grands.
Il est vrai, qu'amoureux, nous aurions du être amants.

Fille du vent, la Bise n'est pas venue se poser sur tes lèvres.
Mon coeur est resté solitaire, portant en lui toutes les fièvres.

Et je te répéterai un jour, tout ce que le vent m'a dit
Car depuis tout ce temps, il s'est penché sur nos vies.
Pourquoi sommes-nous passés à côté de notre histoire ?
Maintenant, il fait déjà froid et je sais qu'il est bien tard.

Des océans, au creux de mille vallées, même au sommet des montagnes
Partout où je me réfugie, le vide est là présent et souffle la Tramontane. 

Ce que le vent m'a dit, bouleverse encore ma pauvre vie.
Et cela, il l'a pris sur ta bouche et il me l'a retransmis.  
Ce que le vent m'a dit, je devrais te le crier dans la nuit,
Pleurer ce que le vent a pris, rêver que tout n'est pas fini.

L'arrivée d'un merveilleux Zéphyr serait si doux à mon coeur.
Alors, ce que le vent m'a dit, je te le murmurerai, âme soeur.

Envie de  faire de l'humour
Envie de te faire l'amour
De te voir enfin sourire
De t'arracher des soupirs
T'inonder de mes blagues
Et te percer de ma dague
Ne pas se prendre au sérieux
Mais te prendre quand je veux
Ecouter mes douces fadaises
Entre deux séances de baise
Cette histoire est très drôle
Quand ton corps me frôle
C'est vraiment marrant
Et nous sommes amants
Comme deux aimants s'attirent
Voilà maintenant, je me retire
Tomber amoureux, rien de pire
Pour enfin, pouvoir mourir de rire

D'abord, il n'y avait rien, et ce rien forma un tout.
Tout parti de là et cahin caha, la pensée s'éleva. 
Newton passant par là, on est retombé bien bas.
Pauvres pommes du jardin d'Eden, Pauvres fous !

Fleurit la marguerite, en ce jour de printemps.
Ce parfum m'interpelle, je suis seul si souvent.
Peu m'importe demain, de nouvelles semaisons
Sur pétales de rêve, mes amours sont fictions.

Cette lune si pâle me parle souvent,
Me mettant en transe, me faisant "marée".
Pourtant, je sais bien qu'elle me ment.
Blanche fille aux belles rondeurs blessées
Qui nous ancre mouvante à ces flux et reflux
d'eaux salées bougeant à son souffle nacré,
Apportant à mes nuits d'autres points de vue.
Pleine, comme une chienne, la bouche dorée,
Volage, elle est ma liesse, elle est Méliès.
Pour elle, je serai fusée, gardien de musée.
Dans mes rêves, sur ses joues, je la baise.
Je crois en elle, croissant, petit déjeuner.
Je prête ma plume à ma muse et cela m'amuse.
Psyché de milliers d'étoiles aux éclats de gypse, 
Quand elle se cache parfois, alors je m'éclipse.