Deux solitudes se regardent face à face.
Deux solitudes qui effaçent les traces
De ce qu'elles ne veulent jamais revoir
Dans le reflet triste du grand miroir.
Deux certitudes qui un jour se figent
Dans l'incompréhension et le vertige.
Deux époux, Deux amants qui dérivent
Echouant, vaincus, sur chaque rive.
Une rivière de larmes les sépare.
De leurs sentiments sont avares.
De leurs ressentis sont abscons.
Barrière où le charme se rompt.
Dans la multitude ou les absences,
Dans la turpitude finit la romance,
Rien ne saurait rapprocher ces êtres
Qu'avait uni devant Dieu, le prêtre.
Deux solitudes dont le coeur se glace.
Fini plénitude, amour, appétit vorace.
De ce qu'il reste désormais à entrevoir
Des masques de mort et de désespoir.