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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Beaucoup d'encre

Le 2014-05-20


J'ai fait couler beaucoup d'encre sur la page de mes nuits
Et de la noirceur de mon antre, rien de grand n'est sorti.
A force d'atermoiements voire d'un manque certain de folie,
A maintes reprises, je crois être passé à côté de ma vie.

Des ciels azurés pourtant j'en ai vu défiler devant mes yeux,
Et, aucun d'entre eux n'a su m'apaiser, ni me rendre heureux.
Forêts immenses, volcans de cendres, lacs froids et profonds,
J'en ai traversé, gravi, franchi, reculant tous mes horizons.

Mais rien n'a apporté à mon âme meurtrie, ce rêve de nous deux,
Ton souvenir à peine effacé, le bonheur retrouvé d'être amoureux.
Dans les vallées de la solitude, sous des cascades de chagrin,
J'attends fébrile ce signe de ta main qui changera mon destin. 

J'ai fait couler tant de larmes sur le parchemin de mes envies
Que de la torpeur d'aujourd'hui, aucune belle lettre n'a surgi.
A force d'hésitations, écrivant la valse lente de mes questions,
Je me suis oublié en chemin sans m'accorder une ponctuation.


Images 15



Sourire de l'enfant

Le 2014-05-18


Sourire de l'enfant
Merveilleux présent
Innocence et beauté
Bien loin des vérités
Du monde des géants
Dirigé aveuglément

Ecoutez les petits
Leur coeur est infini
Regardez-les jouer
Regardez-les aimer
Ils sont notre avenir
Tout notre devenir

La magie est en eux
Voyez-les si joyeux
Soleil dans leurs yeux
Plaisirs de leurs jeux
Ne pas les pervertir
Ni les faire souffrir

Laissez-les maintenant
Vivre leur beau présent
Donnez-leur tout l'amour
Qu'ils méritent toujours
Car ils sont un peu nous
Ils sont tous nos bijoux


Enfant afrique

Le puissant fond

Le 2014-05-16


Dans les entrailles de la terre,
La matrice primale de la mère,
Notre paradis vain, notre enfer,

Coule une eau fraîche et légère.

Liquide précieux, énergie vitale,
Assoiffé d'une limpidité minérale,
Soumis, je m'abreuve à ta source
Comme une très ultime ressource. 

Creusant dans tes reins à fond,
Accédant au terrain si profond,
Cette grotte si douce et moussue
Est blottie au bas de ton corps nu.

J'y cherche mon accès aux nues,
Les dernières traces d'inconnu.

Perdu dans ce puits sans fond,
Là, où même le puissant fond !


Pubis

Mettre les voiles

Le 2014-05-14


Sur des terres hostiles balayées par les vents,
Loin du monde des hommes, ce fracas grouillant,
Quelques maisons isolées, parcelles éparses
D'habitants esseulés, de la lune ou de mars.

Côte déchiquetée et orgues de rochers bruts
Où je déambule, j'avance et j'erre sans but.
Embruns légers et salés fouettant mon visage,
Je sens l'appel du large, d'un monde sauvage.

Vouloir partir à jamais vers quelques ailleurs,
Se retrouver enfin et laissant toutes douleurs.
Au diable les souffrances d'un monde trop pressé,
Se rapprocher de moi pour vivre mon authenticité.

Sans heurt, apprendre à se poser, délicatement,
Bel oiseau de mer sur une plage de sable blanc.
Le fumet du poisson et le gôut iodé des coquillages,
L'herbe est-elle plus verte ailleurs ou simple mirage ?

Pourtant, il faut parfois larguer les amarres,
Etre naufragé volontaire et dire y'en a marre.
Sur l'océan sans âge peuplé de bêtes immondes,
J'aimerai tant repartir vers un nouveau monde.

Que mon rêve retrouvé et mon coeur révélé s'emballent,
Bercés par des vagues de joie ou de vagues espoirs si pâles.
Que mon corps transcendé et mon âme apaisé se dévoilent,
Sur le vaisseau de ma vie enfin pouvoir mettre les voiles.


Voile

 

 

Délaisser... pour compte

Le 2014-05-12


Comme un spectateur distant et secret,

Vois, combien je me suis laissé aimer.
Tel un mauvais film, un parfait navet,
Je me suis laissé si souvent regarder.
Je me suis tant laissé faire et défaire
Que tu t'es lassée, si douce mais amère.
Ma mie-gale, tu m'as laissé pour mort
Après avoir dévoré mon corps, ce trésor.
Je l'ai tu mais il y avait du laisser aller.
Je l'ai vu et j'ai donc dû laisser tomber.
Regagnant enfin les laissés pour compte,
Le clan des perdants, des morts de honte.
Je me sens délaissé, mouton après la tonte.
Le poids des années, lourd comme la fonte.


Alone

L'amour danse avec la mort

Le 2014-05-05


- Que fais-tu assis au pied de cet arbre, brave homme ?

- J'attends la mort qui viendra peut-être d'une pomme !

- Ne te prendrais-tu pas pour Blanche Neige ou Newton ?
- Je n'ai que de la mélancolie en moi, cela donne le ton !

- Pourquoi donc es-tu si triste, mon valeureux prince ?
- J'attends l'amour mais mes chances sont bien minces !

- Ne crois-tu pas en l'avenir car d'être aimé tu mérites ?
- Non, il est trop tard, je ne peux que prendre la fuite !

- Sache que tout le monde a droit à sa seconde chance !
- La mienne tarde à venir et je vois déjà la mort qui danse !

- Oui, c'est moi, ne me reconnais-tu pas ? Je saurais t'aimer !
- Alors, prends-moi dans tes bras, il n'y fera pas plus frais !

L'amour danse avec la mort dans un long et douloureux corps à corps.
Il cache jalousement ses trésors et se refuse toujours aux amants morts.

Connecte-toi à moi ! A jamais, je suis ton autre toi !
Et pour toujours, je suis déjà en toi ! Tu es à moi !
Alors, Amour et Mort : aimez-moi ou tuez-moi !
Et si l'amour est mort : aide-toi, le ciel t'aidera !


Danse mort


Le corps a mille visages

Le 2014-05-03


Le corps a mille visages faisant passer tant de messages.
Il dit: désire-moi, aime moi, surtout ne soyons pas sages.
Le corps d'une femme aimée à la cannelle est parfumé.
Le corps d'une femme ailée s'envole dans nos pensées.

Le corps subit mille ravages faisant souffrir de beaux visages.
Il dit: soigne-moi, guéris-moi, apaise-moi et tournons la page.
Le cri d'une femme désespérée a la force d'un coup de bélier.
Le cri d'une femme abandonnée semble durer toute l'éternité.

Le corps nous ramène au rivage, serein et heureux, une belle image.
Il dit: caresse-moi encore, serre-moi plus fort, derniers outrages.  
Le cri se transforme en plaintes et doux gémissements par miracle.
Le cri du plaisir nous emporte, nous transporte hors du tabernacle.

Le corps a mille visages : séducteur, reproducteur, belle promesse de bonheur.
Il dit: je ferai de toi un esclave, un serf et je porterai ton plaisir et ta douleur.
Le corps a cette incroyable faculté, le cri a cette magique intensité
Quand de leur union, quelques neuf mois après, un jour, l'enfant paraît.


Corps 

Leçon de vie

Le 2014-05-01


"Enfant !", j'ai commencé, toi, tu finiras.
Vois-tu, je n'ai fait que te tracer la voie.
De mon amour paternel ne doute jamais.
Même maladroitement, je t'ai tout donné. 

Femme, tu as pleuré, mais tu m'oublieras.
J'ai fait, il est vrai, quelques mauvais choix.
De mes sentiments, tu as parfois douté.
Même indirectement, je les ai dévoilés.

Amour, j'ai enfin renoncé à croire en toi. 
Mais je t'ai imaginé et espéré quelquefois.
De mes rêves d'autrefois, il n'est rien resté.
Même après tout ce temps, où es-tu passé ?

Ami fidèle alors tu te rappelleras.
J'ai été partage et bien plus que cela.
Des belles soirées, je me souviendrai.
Même dans mille ans, j'y repenserai.

Vie, j'en ai tant bavé que quand tu partiras,
Je resterai serein et allez au diable, mille tracas.
De nos longues années communes, je ne garderai
Même pas de remords et encore moins de regrets.

Mort, je te céderai, pas vraiment le choix.
Je trépasserai donc mais tout continuera.
De ton baiser froid, je me serais passé
Même si ton amour perdurera à jamais.

Dieu, la leçon fut rude, cruelle parfois.
Je n'ai fait que douter et perdre la foi.
Tu resteras ma belle lumière céleste, mon au-delà.
Vieux songe grimaçant, je n'ai fait que rêver de toi.


Dieu genese