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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Autant de pères

Le 2014-06-15


Le bricoleur raisonnable : Le père sage
L'autoritaire insistant : Le père sévère
Le coeur de pierre qui s'élève : Le père schiste
Le pédagogue efficace : Le père formant
Le bavard du perchoir : Le père hoquet
Le traducteur tordu : Le père version
L'écrivain allégorique : Le père-i-phrase
Le poète salace : Le père vers
Le tranchant : Le père-cuteur 
La mauvaise langue : Le père-siffleur
Le littoral fragile : Le père-is-sable
Le présent vagabond : Le père manant

Autant de pères pour faire une Terre
Autant de mers et d'océans
Le masculin prend les devants
Pour être la moitié des enfants


Pere

Des fleurs et des hommes

Le 2014-05-28


Cette pensée que j'ai à fleur de peau,
Porte ma peine comme un fardeau.
 Elle fait de ma vie un truc pas très rose,
Me rendant triste ou au mieux morose.

Sens sur mon corps ce parfum de violette,
Cet âge qui  me forcera à battre en retraite.
Vois, je brûle par les deux bouts, le pétiole,
Et je dépéris, je me dessèche, je m'étiole. 

Tenir tout l'argent et l'orchidée-vergonde
Ne m'ont pas rendu plus riche de ce monde.
Viens compter les pétales, allez, viens, je t'invite
A effeuiller ensemble l'immaculée marguerite.

Ton port royal, ta fleur de lys,
Et dans tes yeux verts, joli iris,
se reflètent un doux rêve d'avenir,
Senteur de jasmin, tendre sourire.


Fleurs

Dans tous les sens du terme

Le 2014-05-27


Les mères
Sans elles, nous ne serions pas là
 Les oiseaux
Sans ailes, ils ne voleraient pas
 Les amis
Sans aide, seraient en désarroi
 
***

Les femmes
Cent d'elles, mais une seule à la fois
Les baisers
Cent pelles, nous n'embrasserions pas
Les amours
S'emmêlent et provoquent l'émoi

***

Le repos
Sans pieu, nous ne dormirions pas
Les pères
Sans eux, nous ne grandirions pas 
Les frères
Sans jeux, nous ne souririons pas 

***

Les terres
Sans boeufs, nous labourerions tard
Les poules
Sans oeufs, nous ne mangerions que le lard
L'enfer
Sans Zeus, ne serait que steak Tartare

***

Les parfums
Senteurs d'autrefois
Les cadrans solaires
Cent heures d'autrefois
 Les montres cassées
Sans contrainte au bras

***

Dans tous les sens du terme
La vie, cette prison ferme
Où on en prend pour perpét' 
Sans carburant, on s'arrête
On est en panne d'essence
On naît en panne des sens


Sans




Rappelle-toi Barabbas

Le 2014-05-26

(Un clin d'oeil au "Barbara" de Jacques Prévert)
 
Barrabas, je voudrais tant que tu oublies,
Ces jours mauvais où nous étions ensevelis,
En ce temps là, la vie finissait souvent en croix,
Selon le fait du prince ou le bon vouloir du roi.
Les chrétiens morts se ramassent à Jérusalem,
Tu vois je n'ai pas oublié, le voleur que tu étais.
Les chrétiens morts se ramassent à Jérusalem,
Les souvenirs des crucifiés aussi,
Et le vent des morts les transporte,
Dans les tombes froides de la nuit.
Mais, tu vois, je suis ressuscité,
J'ai rejoins l'espérance en Yahvé.


Barabbas

Une ombre du passé

Le 2014-05-24


Dans la vieille maison au fond du grand jardin abandonné

Il y a une ombre qui vous observe et vous regarde passer
Elle est là depuis tant d'années, cette silhouette fanée
Qu'on ne sait plus vraiment, quel est son sexe en vérité
Une ombre coincée, ni homme, ni femme, une simple entité
Ne vous approchez pas trop près où elle va vous appeler
Si jamais vous croisez son regard invisible, transparent
Ne vous laissez jamais séduire par ses histoires d'antan
Vous resteriez prisonniers de tous ses drames si tristes
Ne sortez pas du chemin tracé et ne quittez pas la piste
La mort est partout sur son chemin alors passez le vôtre
Dans la vieille maison rôde l'esprit du treizième apôtre
En ces lieux lugubres, de nombreux disparus, on dénombre
Ne jouez plus avec les êtres qui vivent dans la pénombre


Ombre

Demain

Le 2014-05-24


Demain ma vie doit courir à pas de géants.
Je dois me défaire de tout fardeau pesant.
Demain, être libre de tous faux-semblants,
Vivre de mes passions et relire Maupassant.
Parcourir le monde s'il en est encore temps,
Et me nourrir l'esprit aux parfums d'Orient.

Et sur mon tapis volant, en apesanteur, 
Me défaire du poids d'un joug oppresseur
Et des ondes négatives, ces puits à malheur.
Vouloir plus que tout reprendre mon coeur.
Et il est vrai que je te l'avais laissé en gage,
Comme un bien curieux, bien pesant bagage.

Demain, je veux être encore libre d'aimer,
Et tel un mari volage, toucher décolletés,
Retrousser jupes, volants et m'émerveiller.
Je me suis oublié et t'ai parfois délaissée.
Il faut mettre au coffre nos belles années,
Poser un mouchoir sur ce qu'il faut oublier.

Demain, je veux être libre de choisir ma vie.
Libre de partir d'ici ou d'être ivre chaque nuit.
Demain, je dois être libre de mourir d'ennui
Et libre de revivre aussi dans des bras amis.
Boire à la source entêtante, l'élixir de vie.
Demain, je pourrais vouloir toucher l'infini.


Demain

A la porte du temps perdu

Le 2014-05-23


Toc - Toc

Devant la porte du temps perdu,
Nos corps meurtris sont arrêtés,
Nous n'avons plus la clé du passé.
Nous voilà complètement à la rue.

On aura beau regarder par la serrure,
Taper à cette sombre porte vermoulue,
Chaque fois, on devra s'avouer vaincu
Et, comme ce bois, garder nos blessures.

Tic - Tac

On ne peut parcourir deux fois le chemin.
Le couloir du temps est un aller sans retour.
Rêve d'amants qui s'en est allé pour toujours.
Et même si on sort de nos gonds, c'est en vain.

Tourner sans cesse sur la poignée rouillée de l'huis,
Vouloir échapper aux termites, au bec des vautours,  
Et pourtant, sans moyen aucun, de refaire le parcours,
Le monde si bavard cause et se repose sur aujourd'hui.

Tac-Tic

Analyser le jour présent n'est déjà que foutaise,
Incisons donc notre passé dans toute l'épaisseur,
Chirurgie viscérale et réparatrice de nos coeurs,
Demain n'est qu'un aléa, une incertaine hypothèse.

Cruelle nostalgie, petit animal, tapi dans l'ombre,
Attendant que la porte du passé s'ouvre en grand.
Retournons en arrière pour y prendre les devants,
Remontons l'horloge du temps foutu, sans encombre.

Tic-Tac-Toc

Faire le pied de grue à la porte du temps perdu.
Parcourir la rue et tituber après avoir autant bu.
Imaginer ta venue et embrasser ce beau corps nu,
Et tes yeux si tristes, reflétant ta peine et ton vécu.


Porte

Miséricorde

Le 2014-05-22


Où est donc ma part de ciel bleu ?
Demande l'homme au sourire creux.
Dieu dit : Je ne te l'ai pas destiné,
Veni, vidi, Vinci ne l'a pas dessiné.
Ai-je droit alors à être heureux ?
Ajoute l'homme au visage cireux.
Tu es bien exigeant et impétueux,
Claironne le créateur des cieux.

Je veux avoir mon bout d'éternité
Réclame l'homme au coeur blessé.
Que revendiques-tu petit scarabée ?
Ma parole d'évangile est la Vérité. 
Mais cette vie misérable me dérange,
Se plaint l'homme aux idées étranges.
Alors, Homme, remets-toi en aux anges, 
Plus que cela pour sortir de ta fange.

Ce n'est pas juste et manque de grandeur,
Pleure l'homme, face à toutes ses peurs.
Vile créature, tu devrais faire pénitence
En attendant qu'un jour tombe la sentence.
Que coule un sang d'encre dans tes veines,
Car tu n'es pas arrivé au bout de tes peines.
Va piano car tu tires trop sur la corde,
Et je te l'accorde, au cou, Miséricorde.


Misericorde