Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Vois-tu...

Le 2015-10-16

 

Vois-tu, je ne demande pas grand chose à la vie
Si ce n'est sur le sol, tracer un cercle d'amis
Sais-tu que je ne demande guère plus à la nuit
L'étreinte de ton corps, contre moi, me suffit

Sens-tu que je suis douce clarté, rêve et émotion  
Dans mon cercle magique je protégerai ton nom
Mais dans mon coeur je te répèterai à l'infini
Dessinant tes courbes jusqu'au bout de mon lit 

Comprends-tu que désormais, je te porte en moi 
Tu es le ruisseau, l'hirondelle, mais surtout toi
Ta nature rebelle et sauvage, je saurai apaiser
Mes mains, sur ton ventre, sauront te caresser

Vois-tu, je ne demande pas plus que toucher l'absolu
Ce sentiment de plénitude qui me porte aux nues
Vois-tu, tu me véhicules vers de nouvelles contrées
M'emportant avec toi, gravir ces imposants sommets

Et là, sur le toit vibrant de tout ce qui fait le monde
Je serai colibri inondant de nectar, ta matrice féconde
Mon regard d'Est en Ouest saura se perdre à jamais
Dans tes yeux, si troublants, qui ont su me regarder



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Je cherche un lointain refuge

Le 2015-10-14

 

Je cherche un lointain refuge où aller me poser
Moi, l'aigle solitaire, le vieil oiseau blessé
Et je partagerai mon corps, toute ma créativité
Avec celle qui comprendra ces belles subtilités

Je me poserai sur le nid de toutes mes voluptés
Moi, l'homme d'espérance qui fut tant bousculé
Là, je déferai délicatement toute sa carapace
Et je baiserai son sein de mon bec de rapace

Je voudrais un asile pour les coeurs sinistrés 
Moi, l'homme apportant de nouvelles idées  
Loin de ce monde fou et empli d'excités
Cherchant encore les clés de ma félicité

Je rêve d'un repaire où aller m'abriter
Moi, le vagabond de toutes sensualités 
Et je me blottirai au fond de sa matrice
Dans mes sentiments rien ne sera factice

Je cherche un abri, un havre de paix
Où parfois je puisse enfin me retrouver
Quand il fait nuit sur le noir de nos âmes
Et que j'ai en moi le désir d'une femme 

Je cherche un lointain refuge où aller reposer
Ces grandes ailes déployées et à présent usées
Alors, je m'endormirai royal toute contre celle
Qui saura comprendre ce qu'est battre de l'aile



Aigle

Il manque à nos vies

Le 2015-10-13


Amis, amies, il manque à nos vies
Une plage de Floride, un brin de folie
Un vent du sud qui balaye l'ennui
Et dans nos âmes, la cruelle ironie
Enfin retrouver ce courage d'aimer
Et apprivoiser les coeurs déchirés
L'amour est un vent insaisissable
Une poignée de grains de sable
En cette saison où l'on perd ses feuilles 
Où l'on mène combat de tous nos deuils
Malgré tout, on avance, on persévère
Tu m'étonnes, automne, poète sévère
Revois  ta copie à la lueur des bougies
Faisant naître en nous la subtile magie
Dis-moi quand pourrais-je m'épanouir ?
Et de ton corps offert, mon âme nourrir
Amis, amies, il manque à nos vies
La clarté qui assombrit nos nuits



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Je croyais être creux

Le 2015-10-10



Tel un tronc pourri, je croyais sonner creux
Oubliant de vivre et de ressentir pour deux 

Je pensais être pour toujours mort à la vie
Et pourtant, depuis toi, voilà que  je revis​
Autrefois, fantôme livide, spectre esseulé
Puis le tombeau s'ouvre, et voilà je renais​

Espére ! Est-ce paire, d'être à deux ?
A la lumière de ton amour radieux
Fleurs d'automne, souvent blêmes 
Me feraient aimer les chrysanthèmes

 Mes désirs sont virevoltants, débordants
Mes soleils, devenus des châteaux brillants
 Mes mémoires d'outre-tombe bien enterrées 
Et mes lunes toutes plus fécondes, désormais
Je construis de doux souvenirs pour mille ans
Je rebâtis mon coeur, mon intérieur lentement

Espère ! Est-ce paire, d'être heureux ?
Sous la force de mon esprit aventureux
Fleurs d'automne, fin des hortensias
Tu porteras mon coeur à bout de bras

Je croyais être creux et ne plus pouvoir aimer
Et pourtant, malgré tout, j'aime comme jamais



Croyance

Etre deux

Le 2015-10-10



Etre un, être deux, être heureux
Etres de lumière et merveilleux
Etre deux lumières dans la nuit
Etre mis devant la fée, accompli



Etres lumineux2

Revendications

Le 2015-10-07


Je revendique le droit d'être fragile
d'être porteur de sentiments futiles 
d'être une chose parfaitement inutile
de n'être qu'un singe évolué et agile

Quand dans nos pauvres vies de chien
Il ne se passe désormais plus rien
Je revendique le droit d'être libre
Et du vin de la nuit me rendre ivre

Je revends Dick et sa mouche Mireille
A un prix folklorique qui m'émerveille
Joan Baez et a franchement raison
Même Bob, dit l'âne, mange le son

J'aimais 68 et ses accents rebelles
Comme 69 et ses humidités sexuelles
Je revendique aussi d'être solitaire
Tout en désirant le contact vulvaire

Je revendique le droit à l'erreur
Et cracher à la gueule du malheur
Je veux tant d'amour pour demain
Que j'en oublierai d'être humain

Alors au chevet du sentiment alité
Ce très grand malade, je veillerai 
Et, face à toutes mes revendications
Attendre que vienne la cicatrisation



Homme descend du singe
 

Je me suis tant de fois oublié

Le 2015-09-29


Poids des ans pesant sur moi
Tels corbeaux qui tournoient
Et qui trop souvent font mal
Nous faisant sentir l'hiémal

Je me suis tant de fois oublié
J'ai froid, mais depuis, j'ai  été

Fuir cette hivernalité 
Et ces responsabilités
Etre totalement écrasé
Par mon rôle de pilier 

Je me suis tant de fois oublié
Je voudrais tant me déplier

A l'aube de tout renouveau
Vouloir relever mon niveau 
Essayant d'être meilleur
Essuyant tous les pleurs

Je me suis tant de fois oublié
Que je devrais pouvoir pleurer

Quand tout repose sur soi
Se sentir pétri d'effroi
Vouloir être aussi léger
Que la plume et s'envoler

Je me suis tant de fois oublié
Je voudrais enfin exister



Oublier

Au clair de la lune rousse

Le 2015-09-28


Automne, tu m'étonnes avec tes couleurs qui détonnent
Ecoute donc la chanson "les feuilles mortes" que j'entonne
Dvorak et son Nouveau Monde vont laisser alors la place
A la troisième des quatres saisons juste avant la glace 
Vive la vie, mais le temps si baroque arrête Vivaldi 
Pauvres yeux, vous êtes cernés, rendez-vous aussi
Misérable corps qui s'ébat, qui se bat et s'endort
Fais trois petits tours, puis s'en va vers la mort
Tel un crépuscule ou la fin d'un parcours de vie
Tel un Petit Poucet, à qui, l'on a enlevé sa mie 
Je m'enfonce chaque jour davantage dans l'obscurité
Pourtant je croyais encore pouvoir toucher l'éternité

En ce mois de couleurs vives, on refait son nid
Et moi, je défais ta robe, et je te trouve si jolie
Emoi, bien avant l'aube, quand enfin tu t'abandonnes
Et toi, en ce matin de pluie, doucement, tu fredonnes
Période où dans les bois traînent tant de mycophiles 
J'appuie sur le champignon et me voilà donc qui file
Je m'éloigne vers mon destin à vive allure 
Portant en moi quelques vieilles blessures 
Seule postée à la fenêtre, tu as un peu froid, tu tousses
En me regardant disparaître au clair de la lune rousse



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