Automne, tu m'étonnes avec tes couleurs qui détonnent
Ecoute donc la chanson "les feuilles mortes" que j'entonne
Dvorak et son Nouveau Monde vont laisser alors la place
A la troisième des quatres saisons juste avant la glace
Vive la vie, mais le temps si baroque arrête Vivaldi
Pauvres yeux, vous êtes cernés, rendez-vous aussi
Misérable corps qui s'ébat, qui se bat et s'endort
Fais trois petits tours, puis s'en va vers la mort
Tel un crépuscule ou la fin d'un parcours de vie
Tel un Petit Poucet, à qui, l'on a enlevé sa mie
Je m'enfonce chaque jour davantage dans l'obscurité
Pourtant je croyais encore pouvoir toucher l'éternité
En ce mois de couleurs vives, on refait son nid
Et moi, je défais ta robe, et je te trouve si jolie
Emoi, bien avant l'aube, quand enfin tu t'abandonnes
Et toi, en ce matin de pluie, doucement, tu fredonnes
Période où dans les bois traînent tant de mycophiles
J'appuie sur le champignon et me voilà donc qui file
Je m'éloigne vers mon destin à vive allure
Portant en moi quelques vieilles blessures
Seule postée à la fenêtre, tu as un peu froid, tu tousses
En me regardant disparaître au clair de la lune rousse