Tel un tronc pourri, je croyais sonner creux
Oubliant de vivre et de ressentir pour deux
Je pensais être pour toujours mort à la vie
Et pourtant, depuis toi, voilà que je revis
Autrefois, fantôme livide, spectre esseulé
Puis le tombeau s'ouvre, et voilà je renais
Espére ! Est-ce paire, d'être à deux ?
A la lumière de ton amour radieux
Fleurs d'automne, souvent blêmes
Me feraient aimer les chrysanthèmes
Mes désirs sont virevoltants, débordants
Mes soleils, devenus des châteaux brillants
Mes mémoires d'outre-tombe bien enterrées
Et mes lunes toutes plus fécondes, désormais
Je construis de doux souvenirs pour mille ans
Je rebâtis mon coeur, mon intérieur lentement
Espère ! Est-ce paire, d'être heureux ?
Sous la force de mon esprit aventureux
Fleurs d'automne, fin des hortensias
Tu porteras mon coeur à bout de bras
Je croyais être creux et ne plus pouvoir aimer
Et pourtant, malgré tout, j'aime comme jamais