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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

D'ombre et de lumière

Le 2015-11-12


 

Je suis l'ombre et j'ai tué la lumière
Pensée sombre couchée sur une civière 
J'erre de châteaux plus forts que moi 
En de profondes douves, où je me noie

Je suis sombre, je n'ai pas vu ta lumière
J'ai vite refermé la fenêtre de derrière
L'entrée des obscures et si noires messes
Et, j'ai blessé la colombe par maladresse  

J'essuie l'ombre autant que tes larmes amères
Dans les souterrains cachant les trois mères 
Hier, j'étais la noire et jaune salamandre
Je suis le ver de terre, réduit en cendres

Tu es aussi sombre que je fus ta lumière
Dans l'amour, je ne ferai pas carrière 
A personne, je ne peux ouvrir mon coeur
Moi, le dragon d'or, porteur de malheur  

Il fait nuit mais je vois de la lumière
Au bout de ce couloir coule une rivière
Sur la barque solaire voguant vers le ciel
Navigation silencieuse et regrets éternels

Je suis l'ombre et j'ai tué la lumière
Je suis redevenu ce que j'étais naguère 
Un triste sire, une ombre bien éphémère
Et de ta douce amitié, j'ai fait un cimetière



Croix ombre lumiere

 

Toucher ce ciel si bleu

Le 2015-11-06



Le temps nous appartient, quelle révolution 
Au monde à se mettre enfin à notre diapason 
Une aventure si magique secouant nos coeurs
Règne en nous tant de plénitude et de douceur

Voilà un rêve que je peux toucher à chaque heure
Rien ne laissait présager cet immense bonheur 
Hormis tous ces nuages s'écartant de mon ciel
Il ne faut jamais croire, en chaque jour pareil

Ne baisse pas les bras si tout, autour de toi, change
Car demain sera mélodieux comme deux mésanges 
Et partout la vie nous sourira radieuse, ce sera divin
Surtout la nuit nous appartiendra, je te dirai : "enfin"
 
En toutes ces belles heures passées contre ton sein
L'amour reste le passeport qui nous ouvre demain
Toucher ce ciel si bleu, bleu comme un rêve jaune
Caresse sur mon corps, ouvrant le coeur d'un homme



Ciel bleu

Le poème du croquemitaine

Le 2015-10-31

 

Le 31 octobre, du soir au matin
Je prendrai volontiers SAMAIN 
et je la couperai jusqu'à l’aisselle
pour la faire sécher dans du gros sel 
Pour fêter ça,on mangera bonbons et pâtes
Avec mes amis fantômes et psychopathes
Ensuite, on jouera à se foutre la trouillle
Décorant de bougies de grosses citrouilles 
Nous ferons alors le sabbat avec les sorcières
Et on se les tapera juste après les packs de bières
Puis, on ouvrira aux esprits retors le passage
Mettant le feu aux peluches des enfants sages
On rangera les cendres dans des urnes
Puis après le grand tapage nocturne
Quand la police téléphonera aux matines
Alors je répondrai : Allo, Allo, Halloween



Imagesb

L'homme seul

Le 2015-10-28



L'homme seul au bout de la grève, prêt à se jeter à l'amer au goût d'amants.
Sentiments en ébullition emplis des mots : globine, globules, rouge, sang.
A cours d'amour et à corps de chasse, sonne sa retraite, enfin il rend grâce.
De rêves non aboutis en cauchemars qui glacent, il ne trouve plus sa place.

L'homme seul, cherchant une trêve avec lui-même, tombe dans l'impasse.
Dans l'étroitesse de ses pensées, son corps y dort et son cœur rend grâce.
Dès lors, c'est à grands cris que la mer lèche et que le sel ronge patiemment
Toutes ses réflexions solitaires dont il s'enrichit et où l'or loge avec le temps.



Homme seul

Voyage au pays des mots

Le 2015-10-25



Seul sur mon coeur isolé, tel Robinson qui crut Zoé
Je navigue parmi les Marquises de la haute société
Chaque départ vers une île est un recommencement
Chaque destination révèle qui nous sommes vraiment

J'ai été riche coiffeur chez les Argent teints
J'ai été pauvre et j'ai coulé chez les lamentins
Visitant la pompe Afrique, les puits à pétrole
Voyant tant de disparités, pas vraiment drôles

J'ai vécu en Suisse, dans un abri de fortune
Mal garé en Lorraine, où j'ai pris une prune
En allant tout au nord, vais-je devenir un Viking 
Ou tel un anglais à New-York, faire un père Sting

J'ai forgé mon caractère en Italie que j'adore
J'ai été chien avec les chiennes et doux labrador
Et au pays des kangourous, et des dingos malins
J'ai du ronger mon os, trahi par tous les miens
 
Assigné à faire de très gros chèques en Slovaquie
Roulant en orient sur de drôles de ma Chine en folie
J'aurais été souvent à la Rue si tu n'avais pas été là
Car j'ai fumé du saumon pas très frais aux Pays-Bas

Parcourant tous les sommets du triangle terre
J'ai Bolivie, mais ça ne sert à rien en Asie 
Acteur de ta bienveillance qui m'a éconduit à Paris
Jouant sur les quais de Seine, beau théâtre de la vie ​

Voyageur, j'ai souvent fui ma réalité
Avant d'enfin la coucher sur le papier
Voir ailleurs était ma façon d'exister
Avant de pouvoir le bonheur toucher

Tous les pays du monde, Univers plus de liberté
Pour rêver, parler, écrire et pouvoir s'exprimer
Et, pour que tous mes mots voyagent et dansent
Je reviens toujours près de vous, ma chère France



Voyage autour des mots
 

Elle s'en est allée

Le 2015-10-24



Le souvenir de son tendre visage était porté par le vent 
Et, dans les arbres, il m'apparaissait de temps en temps
Aux toutes premières gelées, j'ai su que je l'aimais vraiment
Mais la fin de l'hiver a commis un délit envers mes sentiments

Alors de branche en branche, je cherchais son corps du regard
Un rêve de silhouette, fugace, impalpable, ​me laissant hagard
Et mes yeux fatigués attendaient souvent le marchand de sable
Fantôme de mon coeur, épuisé par l'absence, tu es si vulnérable 


Les feuilles éparses jonchaient le sol, jolie clé musicale
Chantant dans mon âme certaines douleurs abyssales
Autrefois dans ses bras, l'amour était à ma portée
Mais sans aucune fausse note, elle s'en est  allée 




Visage arbre
 

La goutte d'eau

Le 2015-10-22



Une larme salée avait glissé de ton oeil
Tombée sur le sol pour en faire le deuil
La goutte d'eau faisant déborder le vase
Et n'empéchant pas que les autres jasent

Bien entendu, tu m'as tant aimé à ta façon 
Si profondément, ma Mirontaine, mironton
Autrefois, t'en souviens-tu, jolie madame ?
Quand je m'enfoncais au creux de ton âme 

Et nous portions en nous tant de déraison
Claire la fontaine où nous nous baignions
Depuis, elle s'est emplie de mille pleurs
De folles espérances, de rêves de bonheur 

Dans les eaux vertes et froides de la Durance
Les poids sont rouges et à nos pieds dansent
Je goûte à nouveau et je m'égoutte toujours  
D'une oreille assez discrète en ascète du jour   

Nous savons la saveur acide de toute solitude
Car elle est bien souvent, plus qu'une habitude
Moite grandeur et décadence des jouvenceaux
Filet qui coule en ruisseau brûlant notre peau


La goutte d'eau est bien plus qu'un supplice
Quand sur ton visage s'écoule un sanglot lisse
La goutte d'eau faisant déborder l'emphase
Et venant ponctuer humidement mes phrases


Goutte d eau

Lit conjugal

Le 2015-10-20


(Poème dédié à la mémoire d'un vieil ami disparu)
 

Aux yeux de mes quinze ans, tu étais grand et beau
En toi, je retrouvais l'image de l'amour
De tes gémissements naissaient en un credo
Les plaintes du plaisir avec la fin du jour

Lit conjugal, passé hyménéal
Un premier faux pas, primordial

Et je rêvais de toi, les nuits de solitude
Tes draps fins me narguaient, je les voyais emplis 
de furieuses étreintes, de douces habitudes   
Et le clairon barbare m'arrachait à tes plis

Lit conjugal, présent abyssal 
Pas l'idéal pour mon moral

Aujourd'hui, tu n'es plus qu'un matelas sans âme
Tes ressorts fatigués m'accueillent avec des cris
La femme qui y dort, cette femme, ma femme
Comme en un cimetière, y enterre nos vies

Lit conjugal, futur létal
Et tout devient banal

Je m'y couche à regret, je le quitte avec joie
Rarement, j'y pratique et par nécessité
Le devoir conjugal, cette sinistre croix
Qu'une erreur de jeunesse m'oblige à porter

Lit conjugal,  impératif  final
De la solitude être le vassal





Lit conjugal


 

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