Le souvenir de son tendre visage était porté par le vent
Et, dans les arbres, il m'apparaissait de temps en temps
Aux toutes premières gelées, j'ai su que je l'aimais vraiment
Mais la fin de l'hiver a commis un délit envers mes sentiments
Alors de branche en branche, je cherchais son corps du regard
Un rêve de silhouette, fugace, impalpable, me laissant hagard
Et mes yeux fatigués attendaient souvent le marchand de sable
Fantôme de mon coeur, épuisé par l'absence, tu es si vulnérable
Les feuilles éparses jonchaient le sol, jolie clé musicale
Chantant dans mon âme certaines douleurs abyssales
Autrefois dans ses bras, l'amour était à ma portée
Mais sans aucune fausse note, elle s'en est allée