Seule la nuit
Le 2016-05-28
Seule la nuit m'attend, seule la nuit m'apporte du repos
Quand dans le torrent du doute, emportée par les flots
Mon âme tourmentée voudrait, sans cesse, jeter l'ancre
Me voilà, prenant la plume, que je trempe dans l'encre
Seule la nuit fait voyager et ouvre la porte des rêves
Là où je baise les étoiles, sans relâche et sans trêve
Face à l'éternité, je mets tout mon corps en expansion
Quand je m'offre entier tout l'univers et ses érections
Alors, en file indienne ou en file entropie, tel un céleste mécène
Je donnerai mon corps, puce, à toutes "Nobel" physichiennes
Qui, avides de prix, le déchireront de leurs crocs acérés
Pour dans toutes les galaxies, enfin pouvoir m'éparpiller
Observant sans fesse la constellation de la verge, sans I car
Le sexe du monde pénètre le ciel comme la lumière d'un phare
Lune qui chute dans mes sons d'âge, perdant la foi et l'hymen
Seule la nuit saura me faire aller dans la paix du triste, Amen
