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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Les tempêtes du coeur

Le 2016-06-16

 

Dans ces vastes étendues où l'on essaie de marcher droit
Où les vents puissants font courber l'échine chaque fois
Faisant face à ce souffle divin, blanc ou rouge, tel un brave
J'avance lentement, tirant fort sur la corde qui m'entrave 

Combien de temps vais-je ainsi résister à la tempête ?
Ce coeur balloté va-t-il survivre si on le maltraite ?
Au gré des remous de ma vie dont j'écris les pages
Les flots furieux déferlent sans trêve sur la plage

Nul ne pourra sonder toute la profondeur de mon âme
Nul ne saura chercher en moi, la source des flammes
Le coup de foudre qui s'abat et roule en boule de feu
Non, ne croyez surtout pas que l'amour n'est qu'un jeu

Entendez-vous, cachées dans mes récits d'aventures
Toutes les embûches débitées en copeaux et sciure
Ces branches arrachées des bois, les mois d'émois 
Les jours de gros temps quand nos coeurs se noient 

Cet horizon, qui s'étale à perte de vue, me rend aveugle
Tout cet océan qui n'en finit pas, tant il mugit et il beugle
Sur la jetée de l'amour, face aux flots, s'il le faut, je ferai grève
Car de ma folle passion et de mes émotions, peu à peu, je crève





Tempete

 

La mort et la solitude

Le 2016-06-14


Un jour, la mort s'adressa ainsi à la solitude :
Je casserai ton corps et toutes tes habitudes
Pour avoir ta peau, j'ai mille façons de faire 
De contrées glacées jusqu'au  brûlant désert 
Je pourrais te balader dans de fausses illusions
Si tu es déjà fauché, cela facilitera la transition


La solitude, rompue à tant de sacrifices, répondit : 
Je recherche ma vraie nature, repeinte couleur nuit 
Je ne crains pas le froid et encore moins les orages 
Tu ne me fais pas bien peur, tu n'es que le passage
Mort, je ne te désire point, mais si toi tu me veux
Alors soit, soyons amis, au moins, nous serons deux


Mort solitude


 

Même si ça ne rime à rien

Le 2016-06-13


Même si l'on me dit : cela ne rime à rien d'être poète
En vers et contre tous, je prends mon pied, c'est bête
Même si j'entends : tu n'arriveras jamais à rien mon gars
Il ne me reste que mes rêves, surtout ne me les enlevez pas
Même si la vie me donne parfois des leçons cuisantes
J'écouterai mon coeur et ses mélodies qui chantent
Je sais que je toucherai des deux mains les nuages
J'embrasserai le ciel, même si je n'ai pas été sage
Toutefois, en m'essayant à l'art difficile de la rime
Je parcours les prés verts tel un chasseur de primes
Même si je ne serais jamais, ni Rimbaud, ni Verlaine
Je sais qu'en voulant m'y frotter, je perdrai vite haleine
Néanmoins, je volerai bien à François Villon, sa corde
Pour y suspendre enfin tous mes mots dans le bon ordre
Elu à l'art pour peindre en bleu toutes sortes d'agrumes
Oiseau d'ennui, plongeant dans le noir encrier, ma plume
Même si gale me gratte et chante dans les pins parasols
Ma poésie dans le mistral pourrait prendre son envol 



Vent kush



 

Boire à la source

Le 2016-06-07

 

C'est un vallon caché, tout en bas des montagnes
Où l'on se rend à genoux, souvent nu et sans pagne
Et là, dans les profondeurs du ventre de la Terre
Coule une source magique, belle, fragile, éphémère

Elle est comme l'amour et toutes ses saisons pâles
De ses abondances d'hiver à ses aridités estivales 
J'y ai bu plus que de raison et réhydraté mon corps
A sa minéralité que je garde tel un fabuleux trésor

De ses débordements et ses cuvées grands crus
De tous ses romans fleuve que j'ai pourtant lu
A toutes les fontaines où je me suis mis à nu
Je garde vraiment de celle-ci le souvenir ému

Et je m'y suis abreuvé, la bouche dans le ruisseau 
Nez dans le gazon, à écouter le chant des oiseaux 
Libérant le flux du plaisir promis par Dame Nature
Ô, il est des cours d'eau bien plus beaux qu'une épure



Femme source montagne

Couleur chair

Le 2016-06-03


Emportés par foie parfois, elixirs, désirs et faiblesses
Préférant aller à con, fesse, se griser de vin de messe
De mon hardi goupillon dressé, j'agrandirai ta blessure
Voir en couleur chair, mélanger ton huile à ma peinture
Le bien, le mal, la roue, le pal, nos corps et coeur en panne 
Diable d'hommes s'arc-boutant, les anglais avec la Jeanne
Les vents, Gilles de Rais souffle sur nos corans lassés
Et l'habit bleu a versé au fond du ciel ses nuages épais
Tu as tort à relire sans cesse les imparfaites écritures
Ainsi, le temps plié fait au fond de l'espace sa courbure
Religions dont tu n'as cure se nourrissant de la baie mûre 
Jouant avec l'histoire, la vérité, comme autant de ratures
Je serai très franc ma soeur, je ne serai pas franc-maçon
Et nous irons en voyage sur la lune, ensemble à l'unisson​
Alors je te crucifierai à la rose croix du plaisir éternel
Aime-moi, aie foi en moi, tu verras s'ouvrir grand le ciel



Nus enlaces

 

Tous les matins du monde

Le 2016-05-31


Tous les matins du monde se ressemblent
Toutes les âmes, brunes, blondes, s'assemblent
Aujourd'hui comme hier mais pourtant différent
Dans la nuit incertaine aux portes du firmament

Tous les cœurs esseulés se souviennent
Quand sur le chemin de la vie ils traînent
Leur chagrin ou leurs moments heureux
La trace d'une peine ou d'un espoir à deux

Tous ces moments où les corps attirés se touchent
Tes suaves senteurs féminines inondant ma bouche
Et le délicieux souvenir de tes yeux qui  m'interrogent
Depuis, le temps de nos amours a tourné sur l'horloge

Tous les matins du monde où j'ai rêvé de toi
A ces instants volés que l'on ne rattrape pas
Ceux où l'on s'est aimé en étant dans le vrai
Ces heures portant en elles, toute l'éternité




Matin

 

Libérez les chevaux de bois

Le 2016-05-30


Libérez les chevaux de bois et les otaries du jardin des plantes
Déchaînez le fantôme de ton souvenir si présent qui me hante
Que mille intempéries, la grêle et la foudre s'abattent sur moi 
Si en la force de mon amour, de mes sentiments, tu ne crois pas
Sortir du mauvais rôle de ma vie, ne plus être l'amoureux transi
Et exposer à la face du monde, mes rêves, ma folie et mes envies
Allant si haut que j'aime tes bas sans que je sois collant pour autant
Prenant des risques, électriques, tournant sur ta bobine en t'aimant  
Les pensées créent des ponts invisibles, qui  relient en silence 
Les âmes sœurs, qu'importe le temps, la distance et l'absence
Lis, béret sur la tête, tenant ma baguette et tourne le manège de ma joie
Libérez alors les chevaux de bois comme toute l'énergie que l'on a en soi



Chevaux de bois

Seule la nuit

Le 2016-05-28

 

Seule la nuit m'attend, seule la nuit m'apporte du repos
Quand dans le torrent du doute, emportée par les flots
Mon âme tourmentée voudrait, sans cesse, jeter l'ancre
Me voilà, prenant la plume, que je trempe dans l'encre

Seule la nuit fait voyager et ouvre la porte des rêves
Là où je baise les étoiles, sans relâche et sans trêve 
Face à l'éternité, je mets tout mon corps en expansion
Quand je m'offre entier tout l'univers et ses érections

Alors, en file indienne ou en file entropie, tel un céleste mécène
Je donnerai mon corps, puce, à toutes "Nobel" physichiennes   
Qui, avides de prix, le déchireront de leurs crocs acérés 
Pour dans toutes les galaxies, enfin pouvoir m'éparpiller

Observant sans fesse la constellation de la verge, sans I car 
Le sexe du monde pénètre le ciel comme la lumière d'un phare 
Lune qui chute dans mes sons d'âge, perdant la foi et l'hymen 
Seule la nuit saura me faire aller dans la paix du triste, Amen



Lune croissant

 

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