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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Au coeur des saisons

Le 2016-05-26


J'attends qu'elle veuille se blottir dans mes bras
Quand l'hiver sera là et qu'il fera à nouveau froid
Et même si c'était l'été et qu'elle avait trop chaud
Je ferai alors toujours en sorte d'humidifier sa peau 

J'attends que ce coeur bien lourd s'élève vers les cieux
Que l'automne et ses vents l'emportent avec mes adieux
Et même si seul le printemps devait enfin me la ramener
Ainsi, de toutes les saisons d'elle, ce serait ma préférée
 



Coeur pierre volant

Leçons de sa voix

Le 2016-05-25


Le son de sa voix, leçons de sa vie me font du bien
Ce timbre doux comme la rosée et légèrement voilé
Qui fait vibrer en moi tout ce qu'il y a d'humanité
Ô que j'aime entendre ce très troublant refrain

Impression de flâner nus, phare sonore éclairant ma voie
D'une myriade de notes lumineuses aux couleurs d'éternité
Se reflétant sur tout le ciel en nappes mordorées
Mon âme en est apaisée et mon corps est en joie
Quand je l'entends parler et que j'écoute sa voix

Pour ce ramage, je composerai de belles mélodies
Et j'écrirai des chansons aux multiples couplets
Tel le chant des oiseaux qui veulent s'accoupler 
Jouant des musiques célestes empreintes de magie

Tirant sur la corde qui fait vibrer mon diapason
Pour interpréter avec elle de longs concerts tôt
A nouveau, partir à deux, faire des fugues en do
Tentant avec tant d'amour d'accorder nos violons
Ainsi, j'apprendrai par coeur, de sa voix, les leçons

Laissant échapper mon cri douloureux en longue agonie
En servile, autrefois, j'ai bramé pour la biche aux abois
Mais si les avocats lisent que j'ai tiré leçons de sa voix

Je retirerai ma plainte car seul l'amour dirige ma vie


Son voix

La femme au séant

Le 2016-05-23


Elle était vêtue d'écume et d'océan 
Dans mes envols nocturnes de goéland 
Moi, l'oiseau de mer un peu rebelle
J'avais de vagues souvenirs d'ailes

 Et pour moi, au soleil, elle était si reine  
Que même dans mes rêves salés de peine
Je continuais, halé, mets poivrés
Car avant elle, j'avais assez zoné 

Belle conque érotique qui enchante
Sa si douce crique, si moule hante 
Sa raie thorique et ses seins jacques 
Pareils à deux jolis oeufs de Pâques

Et le rayon vert est mer, jeu au levant 
Me rappellant ainsi ses reflets d'argent
Avec ses filets pélagiques géants
La femme au séant affame l'océan



Femme ocean

Transpercer tes lèvres

Le 2016-05-22

 

Amant, peine, peureux, belle âme ou revêche
Ame en peine, peu rebelle, amoureux tête-bêche

Archer bandant son arc d'une force indicible
Pénétrant dans ton coeur sans rater ma cible
Du carquois, tirant le coup, plus que calèche 
J'irai transpercer tes lèvres de ma flèche

Pour arrêter mes assauts il faudrait une bible
Car j'ai d'un démon, les envies irrésistibles
Et pour ton plaisir, restant sur la brèche
Mon corps éveillera en toi des flammèches

Je viserai, aviserai, diviserai ton corps en deux
Et je m'y reprendrai à maintes reprises, fiévreux
De ta bouche, j'apprécierai la délicieuse adresse
Qui sur ma pointe acérée délivre douces caresses

Avec plus d'une corde à mon arc-en-ciel 
Je ferai voler en éclats ton pot de miel
Et tu téléguideras adroitement mon missile
Touchant coeur, corps et âme dans le mille



Bouche coeur

 

C'est ainsi...

Le 2016-05-20



Je mens ferme dans ma solitude
L'âme en terre, de mes habitudes
L'âme en table, l'âme innée, l'âme en tain
Dans le grand miroir, je ne reflète plus rien
J'étais si bien dans ton corps
Faisant mien, tous tes trésors
Amant aimant tant la limaille de bonheur
Sans aucun reproche et sans aucun pleurs 
Tel un moine reclus dans une abbaye
Sur l'amour divin du vin,  je me replie
Restant cloîtré dans mes émotions
Me posant mille et une questions
De nous deux, je n'arrive pas à m'enfuir
J'ai été bâtisseur pour te reconstruire
Touchant la pierre, touchant le fond
Pour avoir du problème la solution
Touchant le coeur, touchant le con
J'ai pris ton joli corps en dévotion
J'ai laissé mon amour entre nous
Car ce souvenir est plus que doux
Je ne pourrais t'effacer de ma vie
Je n'y peux rien, mais c'est ainsi



Abbaye
 

Incultes

Le 2016-05-19


Scélérats, porcs humains
Qui conditionnent demain
Pour montrer mon culte
Je baisse mon Panthéon

Montrer la face cachée des dieux
A tout ceux, se montrant odieux
Et les croyants, j'occulte
Autant que les incultes

Et sur la Crète de coq tu t'écroules 
En nous mettant la chair de poule 
Bourdon de Râ abattu en plein vol
Tel insecte d'Egypte, bombe aérosol

Héliopolis, ville de Toth
Le dieu lunaire, mon pote
Isis est la pire amie de
Seth le cruel, le fétide

Horus, ce drôle d'oiseau
L'Oudjat dans le ruisseau
Bien à l'abri des marais
Le croque au Nil édenté
 
Et pour délit, vrai, lésé, Breux
La mouise ou la Meuse, aveux 
Et mes messages par bribes 
Sont retranscris par scribes

Couac, île en soie, mes vertus, entendra 
Inculte vaut mieux que dieux sans aura



Isis

Au hasard de la vie

Le 2016-05-17

 

Au hasard de la vie, au blizzard de mes nuits de galère
J'ai piqué des instants de bonheur à ma boutonnière
Fleurs légères et voluptueuses pour embaumer ma vie
Serre-moi donc bel amour de magie, j'ai si froid cette nuit

Au hasard des ans, vie d'ancien combattant, guerrier naguère
Aucun de mes sourires n'a jamais menti à mes amours sincères
Faisant paris sur l'amour mais ne jouant pas dans la même cour
Sans retenue, j'ai pourtant tout donné de moi dès le premier jour

Au hasard de mes mots, tôt, hangar où je range mes détresses
Parfois redevenant homme et montrant toutes mes faiblesses
Sortant du terrier, lapin blanc aveuglé par la lumière des phares
Etranger, vivant dans le monde sans y appartenir, un peu hagard

Au hasard de ma vie, la joie, habitants du village 
A maints égards, anime ma ville, je suis de passage
Et, dans l'arène, sans détours, magnétisme de Diane 
Chasse aux jardins heureux, la belle fleur de gentiane

Au hasard de mes rêves, bazar dans ma tête, emporte-pièce
Je garderai les bons moments et tous les instants de liesse 
De ma passion, de mes bonheurs, comme de mes souffrances
J'espère alors que je laisserai à tous l'image de la bienveillance

Rien en ce monde n'arrive par hasard et encore moins parasite
L'art veut s'exprimer au travers de nous mais le temps passe vite
Ainsi, il ne faut pas mot dire quand le mâle est diction, air de rien
Sur le mur de ma vie, un lézard est enfoui mais sera au soleil demain


Lezard
 

Je m'en vais

Le 2016-05-16

 

Soleil en Terre, Poète en vers, solitaire
Juste assez solide pour affronter l'hiver
Il faut que ça rime,  il faut que ça trime 
Comme toi, cher Martin, I have a dream


Mais je n'ai pas vocation à être immortel
Car je touche bien assez souvent le ciel
Vous donnez à lire du plaisir, de l'émotion
Vous éclairez, vous poussez à la réflexion

Ouvrant des portes ouvertes le plus souvent
Pas forcément celle du paradis, mort-vivant
Préférant passer par la fenêtre, fol amant
Car je ne sais pas à quoi l'enfer s'attend 

Etre authentique sera déjà bien suffisant
Partager ma folie et être un brin insolent
Artiste, cet étrange état d'âme d'écorché
Art triste, face à la croix rouge, autant plier
 
Peignant champ de colza sous ciel d'orage
Nom d'un premier tableau ou d'un paysage
J'entends toujours le chant de ce rossignol
Même si on lui a coupé les ailes en plein vol

Je véhicule en moi d'étranges contrées
Peu me suivront dans mes rêves oubliés
Encore moins comprendront le tourbillon
Où je tournoie, d'échecs en folles passions

Je ne poserai jamais ma valise de vagabond
Car je garde cette flamme en moi, sublimation
Et même si parfois, je suis cassé, je reste entier
Mes rêves sont plus forts que les limites imposées

Je voudrais réenchanter un monde trop terne
Où notre insatiable curiosité est en berne
Adosser à mes paradoxes, mes contradictions
Je m'en vais par les chemins de la déraison



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