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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Je veux vivre...

Le 2018-11-29



Je veux vivre de belles choses
Je veux sentir de jolies roses
Je veux être ivre de leur parfum
Sentir de l'océan les embruns

Je veux écrire poésie et prose
M'y noyer jusqu'à l'overdose
Serrer dans mes bras l'infini
Et vous l'offrir chaque nuit

Je veux enfin porter le message
Que nous ne sommes que de passage
Et qu'il nous faut apprendre ici bas
A faire, peu à peu, les bons choix

Et, sous le regard des anges
Le doux chant de la mésange
La nature qui m'émerveille
Oui, je veux vivre en éveil


Ange 1



 

Inspiration

Le 2018-11-20



Quand le jour se lève et avec lui, le monde 
Et que je m'en remets à mes idées fécondes  
Le ciel alors se dégage et les mots surgissent 
Faisant naître devant moi une étrange bâtisse
Où les apprentis écrivains, poètes et rimailleurs
Partagent l'inspiration dans un même bonheur
Des bouts de ma vie, des bouts de magie se glissent
Par la fente invisible d'une vie où plus rien n'est lisse
Je suis le héros, le héron sur l'eau, le loup qui te croque
Toi, chaperon rouge aux lèvres à la douceur équivoque

Gratter le papier comme une allumette
Pour mettre alors le feu dans vos têtes
Laisser les mots venir à la lueur de la lampe
Telle ma semence jaillissant de ma hampe
Mêler à la fois sang et larmes, transpiration
Être le père, le géniteur, plume de la création



Ecrire




 

L'ermite

Le 2018-11-18



Je ne me mêlerai pas aux fracas du monde
A tous ces cris et tous ces gens qui grondent
Je ne suis plus dans vos peurs, dans vos hontes
Ni de ceux en qui l'on croit ou sur qui l'on compte

Je suis mort à vos jeux, mis un pied dans la tombe
Autrefois j'étais vous, juste avant que je ne succombe
Depuis lors, je me suis retiré dans ma grotte immonde
Et je trouve uniquement le repos sur mon lit d'osmonde

Ma retraite me sera payée par l'écureuil, vie au vent de la forêt
Et, près de la source, la roche moussue écoute mon pas discret
Mes semblables le sont-ils vraiment depuis que je fuis leur ombre ?
Autrefois, j'ai laissé derrière moi tout ce et ceux qui m'encombrent

Du fond de mon repaire où parfois je perds tous mes anciens repères
Si je ne prie pas souvent le fils et le père, je fais briller ma petite lumière
Elle éclaire mon antre et si toutefois mon confort paraît bien sommaire
Mon ascétisme est une façon d'oublier que la vie m'a blessé dans ma chair

 J'erre, mythe de la solitude choisie
Gère, mite sur le tissu des insoumis
Je grignote lentement les jours, les nuits
Trouant vos certitudes et vos modes de vie



Ermite



 
 

Plumes célestes

Le 2018-11-15



Filles indomptables des vents heureux 
Arrachées à l'oiseau lyre ou à l'ange bleu
Vous posant où cela prend tout son sens
Au pied de celui qui guette sa renaissance
Des lointaines contrées messagères du ciel
Et au Zénith de nos questions existentielles
Vous apportez alors les réponses de cette Terre
Pour que les coeurs purs avancent ou espèrent
De toutes vos couleurs nous tirerons conclusions
Ou simplement quelques nouvelles directions
Et les yeux tournés vers la profonde nuit éternelle 
Nous sommes pris du vertige d'être aimé de Gabriel



Plumes 
 

Je reviens parfois...

Le 2018-11-15



Je reviens parfois sur les traces de mon enfance 
Quelques lieux intimes où mon coeur est accroché
Et je frappe alors à la porte de mes souvenirs effacés
Là, sur le seuil, quelques fantômes du passé dansent 

On refait souvent la route quand devant il fait nuit 
Des frissons me parcourent et mon oeil se mouille
Mais que peut le ciel, que peut la Terre à mes fouilles
Quand je creuse dans les longs souterrains de l'oubli 

En ces lieux bénis où les miens ont tant cherché le repos
Ce jardin d'autrefois certissant une maison centenaire
De toutes les saisons du bonheur jusqu'à nos tristes hivers
Il reste d'ombres bienveillantes quelques derniers sursauts 

Je sais qu'ils m'attendent avec affection à la porte de leur tombeau
Je reviens parfois vers ce qui fut mon repère quand ma vue se brouille
Bienveillantes présences dans les odeurs persistantes d'humus et de rouille
Tout près des miens, je dormirai enfin serein le corps en bas, la tête en haut


Maison

Les vrais philosophes

Le 2018-11-15



Un jour, j'embrasserai ta bouche glaciale
Je quitterai ce corps en la saison hiémale
Et, j'ai si peu aimé ma mie que je n'aurai pas mal
Mon âme fut contrainte comme en milieu carcéral

J'ai tant pensé, ami, sur ce que fut être 
Que je me suis trop penché à la fenêtre
J'ai tant pansé toutes mes petites blessures
Qu'en moi, cela faisait écho, peau de sciure

On dit que les vrais philosophes apprennent
Toute leur vie à mourir et à cela s'entraînent
Alliant jour après jour, preuves et épreuves
Ils font lumière avec obscurité, grand oeuvre



Mort 1

La rue

Le 2018-11-08


A vous les accidentés de la vie car tout arrive si vite parfois
Un faux pas, plus de contrat, ne plus boucler les fins de mois
L'argent pour la bouffe, les factures et bien sûr le logement
Et ce foutu carburant qui augmente, augmente tout le temps
Enfin plus les moyens de payer votre manque d'assurance
Et tout ce qui va avec, la défiance et la perte de confiance 

Dans vos regards inquiets brillent quelques tristes éclairs
Illuminant les insondables pensées de vos matins d'hiver
Face à ceux qui dirigent ce monde avec leurs mensonges
Et qui ne vous laissent que vos rêves, que vos songes
Qu'avez-vous à opposer si ce n'est vos vies marginales ?
La peur de demain, la misère, la précarité et la rue glaciale. 



Rue

 

Prière du soir

Le 2018-11-05


Le clocher au loin sonne six heures
La nuit apporte avec elle le silence
Et les ombres doucement s'avancent
Grignotant la clarté, fin du labeur

Les ouvriers quittent les champs 
Tandis que se lèvent à l'horizon
Orion, reine des constellations
Premières étoiles du firmament

Les haies qui bordent les parcelles
Frissonnent au vent frais du soir
Dans les chaumières fleurit l'espoir
Que demain la journée sera belle

Par la fenêtre, la boule d'albâtre
Prend doucement sa place nocturne
Ce vieil astre au regard si taciturne
Tandis que la bûche crépite dans l'âtre

La douce flamme au foyer les réchauffe
Comme la soupe d'épeautre de la gamelle 
Qui les fera tenir jusqu'au petit matin blême
Et dehors la nuit a enfin tendu son étoffe

Le monde est pour beaucoup un mystère
Qui ne se révèle qu'à certains humains
A qui il dévoile un peu son aspect divin
Cachant souvent les secrets de la terre
A ces corps si fatigués qui implorent
Que cette nuit ne soit pas la dernière
Que quelqu'un sache écouter leurs prières
Et que chaque matin, il y ait une aurore



Angelus