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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

La cathédrale en feu

Le 2019-04-16



Depuis près de mille ans, dressée
Et en une nuit en partie terrassée
Cathédrale en proie aux flammes
Pour Paris et la France, un drame

Vers toi, tous les regards du monde se sont tournés
Lorsqu'en cette mi-avril, tu t'es en partie effondrée
Quand l'Histoire du pays à ton histoire est mêlée 
Quand Victor Hugo dans ses écrits t'a magnifiée
En faisant danser sur ton parvis une autre dame
Sous le regard de Quasimodo, ton bossu, Notre-Dame
De la Cité, tu es et resteras ​le poumon, le coeur et l'âme




Nd 1






 

Ça ne cerf à rien

Le 2019-04-12



Ça ne cerf à rien d'être aux abois
Une fois que la biche blessée s'en va
La flèche de l'amour plantée dans le coeur
Elle va se laisser mourir dans la douleur 

Ça ne sert pas le chien de la meute dressée
De le lancer aux trousses du pauvre gibier
Je ne suis pas très faon, des chasseurs
Qui abattent la bête qui fuit, qui a peur

Même si tu l'es, ça sert à rien d'être raciste
Heureusement que Schindler avait sa liste
Et que certains trains jamais n'arrivent
Que des bateaux n'atteignent pas l'autre rive

On rencontre un peu de tout dans Mère Nature
Mais pas sur les esclaves, du fouet, les zébrures
Et, seul l'être humain va souvent contre Nature
En ayant des lois universelles une autre lecture


Ainsi, ça ne cerf à rien d'appeler animal
Celui qui d'instinct ne connaît pas le Mal
Qui à l'orée du bois, certains soirs, brame
Quand les siens deviennent trophées sans âmes

Et l'Homme, quand il n'est pas chamane
Prélève plus que son dû, c'est là le drame
Dans le silence de la souffrance animale
Se cache l'esprit de la forêt primordiale

On apprend bien plus en observant notre faune
Qu'en sortant nos muscles ou notre testostérone 

Et, à quatre pattes, ils sont plus droits que nous
Qui faisons souvent marcher les nôtres à genoux




Cerf
 









 


 

Île n'est point de salut

Le 2019-04-10

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Île n'est point de salut aux hommes naufragés
Malmenés par les flots rageurs de nos sociétés
Ballottés sans cesse sur des radeaux incertains
Là, où rien n'est moins sûr, qu'un nouveau matin

Île n'est point de statut qui rend les hommes libres
Car bien souvent de leur colère, ils se rendent ivres
On les voit se déchirer, le poing serré par la haine 
Ne prenant pas le soin, des femmes, calmer la peine 

Il n'est point de gisant qui demain se redresse
Ni aucune statue de pierre de l'Olympe de Grèce
Car l'ombre envahit tout au jour du grand séjour
Emportant le faible tout comme le fort, tour à tour

Je n'ai point peur de la Mort, juste de la souffrance
Qui l'accompagne parfois si on joue de malchance
Face à la longue nuit, j'ai encore moins peur de la peur
Seuls à mes amis et amours, je ne veux causer de pleurs

Sur la barque tranquille guidée par le Passeur
J'irai sur l'île obscure pour y poser mon coeur 
Car il n'est point de salut, il n'est point de refuge
Quand devant le tribunal des âmes, on nous juge



Passeur 1








 
  

Le pays des gens qui m'aiment

Le 2019-04-09



Regarde, j'ai presque bouclé ma valise
J'ai passé avec vous des heures exquises
Mais, tôt ou tard, il nous faut partir d'ici
Y laisser quelques roses, quelques soucis

Les matins sur Terre sentent le croissant
La mer si vague, l'enfance et le sable blanc
Vous m'avez laissé, précédé, mes décédés
Et tel Lamartine, mon monde est dépeuplé

Le grand voyage n'a pas de frontières précises
Au hasard d'un matin, je partirai à ma guise
Oui, j'aurai accompli quelques jolies choses
Et écrit des milliers de vers et un peu de prose

J'irai donc au pays des gens qui m'aiment
J'arrêterai mes errances, mes blasphèmes
Je laisserai une enveloppe mais sans la lettre
Elle sera charnelle et le reste prêt à renaître



Licorne


 

Pour Temps

Le 2019-04-07



Tel le blé, tue tes graines, en farine
Sous la dure meule qui te mouline
Et tes ailes fragiles livrées au vent
Font tourner le monde et le temps

Inexorablement, le grand sablier s'écoule
Tout autour de nous, des vies s'écroulent
Nous rappelant alors pourquoi on joue la montre
Chaque jour, l'implacable mécanisme le démontre

Pour Temps, dans l'absolu, tu n'existes pas vraiment
Une humaine invention pour nous enfermer dedans
Pour Temps, tu cadences nos vies allégrement
Course des planètes et de la lune, couleur argent
Le grand Or, logé près du soleil, fait déformations
Où l'on apprend que ta courbure est dans l'équation

Pourtant, pour Temps, pourrissent nos corps
Parfois nos âmes en dedans sans trop d'efforts
De la petite minute que l'on s'accorde souvent
Au siècle que l'on aimerait traverser vivant
Pour autant nous ne sommes que fêtus de paille
Pauvres hommes un peu têtus dans cette bataille
En bons petits soldats perdus aux pieds de plomb
Jamais, échelle du temps, nous ne te remonterons

Mais si nous sommes un Temps soit peu idéaliste
Alors notre Esprit échappe à cette vision fataliste
Car au long travail de l'éternité, pas de pointeuse 
Seulement des avancées vers la source lumineuse




Temps 1

Hésitations

Le 2019-03-24



Tout comme la poésie
Parfois la peau hésite
On peut la mordiller
Ou parfois l'effleurer
Comme à l'escrime
Petit succès d'estime
L'amour a plusieurs touches
A la fin de l'envoi, je couche

Mais avant d'entrer dans la ruche
Il y a toutefois pas mal d'embûches
Pour aller rejoindre la reine aiguillon
Il faut souvent en connaître un rayon
Caresser l'essaim
Atteindre ​les cimes
Goûter au doux miel
Et à tous les délices

Pour s'adonner au rite
Il faut souvent du mérite
Les mots font cent rimes
Mais nos coeurs s'enrhument
Nos sentiments font barrage

Maintenant comme à tout âge
Même si l'inspiration nous habite
Bien souvent la messe est dite

Avec toi, coucher sur une page
Premier soir, premier ouvrage
Quand l'homme de lettres agit
La femme découvre son anatomie
Sans plus attendre, belle Balzacienne
A la lueur de ma bougie, je te ferai mienne
Et, sans hésitations aucune,
Cette nuit, je te ferai lune



Nuit 2

Tout ce qui doit...

Le 2019-03-20



Tout ce qui doit arriver, arrivera
Sur la ligne, sur le fil qui cassera

Tout ce qui doit dériver, dérivera
Sur les flots qui s'écoulent, là-bas

Tout ce qui doit résister, résistera
Même au temps, à la mort, parfois

Tout ce qui doit s'effacer, s'effacera
Sur l'ardoise de nos vies, on réécrira


Tout ce qui doit renaître, renaîtra
Et s'accumulent les actes, le karma

Tout ce qui doit être et qui sera
Un jour, tu verras, on s'aimera

Comme ces dix doigts portés par nos mains
Sur lequel on compte pour aller plus loin




Karma 


 

 

Des livres et moi

Le 2019-03-14


Avec ou sans Bible à bout de bras
Seigneur, des livres et moi

Avec du sang sur les draps
Saigneur, des livres et moi


Quand la vie est pesante parfois
Lourdeur des livres en poids


Avec l'espoir qui renaît chaque fois
Ami lecteur, garder la foi

J'écris pour toi, je crie cent fois
Les mots me mettant en joie

Quand ma langue enfin se délie
Et qu'avec ta bouche, elle s'unit
Je me sens fou, je me sens roi
Au dernier chat pitre, délivrez-moi



Livres 1





 

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