En traversant ce monde ivre, que je parcours comme un livre et qui parle des hommes
Quand je tourne chaque page, je ne vois plus aucune image, que des colonnes de chiffres
Je me dis comment survivre, car je n'arrive plus à suivre la folie où nous sommes.
Faut fabriquer des télés, des frigos par milliers qu'il faut livrer, livrer, livrer.
Pour que les nantis s'empiffrent, il nous faut faire du chiffre pour sauver vos marchés.
On nous prend pour des fifres, on nous noie sous les chiffres pour mieux nous faire marcher.
Face aux erreurs de nos banquiers, de leurs actionnaires trop pressés, il faut s'élever
A ceux qui nous font miroiter, une vie sur papier glacé comme des stars de ciné.
Ceux qui nous poussent à consommer, à ressortir la monnaie qu'ils ont dilapidés
qui disent acheter des télés, des frigos par milliers, il vous faut consommer, sommer, sommer.
Pour que les nantis s'empiffrent, il vous faut faire du chiffre pour sauver nos marchés.
Oui, on vous prend pour des fifres, on vous noie sous les chiffres sans pour autant vous respecter.
S'il faut la dernière automobile, Changer tous les mois de mobile pour la modernité,
Alors je veux bien être un "has been", et bien sûr tant pis pour la frime, je veux rester vrai.
Je n'ai pas le goût du luxe et même si cela les offusque, j'en ai rien à cirer.
quand il faudra changer les télés, les frigos par milliers qu'il faudra recycler, cycler, cycler...
Pour que les nantis s'empiffrent, il nous faut faire du chiffre pour sauver leurs marchés...
On nous prend pour des fifres, on nous noie sous les chiffres pour mieux nous embrouiller, brouillés.
Ils suivent le marché des actions, se foutent des délocalisations de tous ces pauvres pions
Ils spéculent sur les céréales, se comportent comme des vandales du côté de Wall street.
Ils boursicotent et ils tradent, pendant que d'autres s'entraident du côté de "Pain street".
Faut changer les banquiers, les financiers par milliers, hommes de cupidité, stupidité, absurdité.
Pour plus que les nantis s'empiffrent faut casser tous les chiffres faut redistribuer, redistribuer.
On nous a assez pris pour des fifres assez noyé sous les chiffres, il est temps d'arrêter, tout arrêter.
Vous pourrez faire tous les Davos, démasquer tous les Madoff, il faut tout repenser, tout réinventer.
Les seuls chiffres qui comptent, ceux du chomage qui montent et de la précarité,de l'insécurité.
On nous prend pour des fifres, mais on vote en homme libre, il faut nous calculer, nous écouter.
On nous prend pour des chiffres mais on vote en homme libre, avec nous il faut compter.