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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

La confusion des sentiments

Le 2013-12-27

Un voile se déchire avec le temps,
Celui si incertain des sentiments,
Quand il ne reste plus qu'une épave
Qui surnage et prend l'eau grave.

La désillusion dans nos coeurs,
Cette petite mort avant l'heure
Quand il ne reste plus d'amour,
Que l'on en oublie les contours.

Relancer rouages et mécanique,
Acte le plus souvent critique
Pour redémarrer cette machine
Dont nos coeurs sont l'usine.

Vouloir lancer une nouvelle aventure
Quand il y a des trous dans la voilure
Ou bien quand l'ennui s'est installé
Avec ses habitudes bien ordonnées. 

La confusion des sentiments,
Ce merveilleux bateau blanc
Qui me conduit vers le néant
Sur des flots couleur de sang.


Le feu intérieur

Le 2013-12-12


Seul, si seul quand tout mon être s'enflamme.

Fort, si fort quand tout mon corps te réclame.
Peur, si peur que mon rêve demain ne s'efface.
Loin, si loin de la réalité dont je garde la trace.
Fou, si fou de croire toujours au mot bonheur.
Doux, si doux d'écouter encore battre mon coeur.

Mais le feu s'éteint, la force s'évanouit,
Et la peur m'étreint, la douceur s'oublie. 
Cet univers de tendres moiteurs et de transes,
dont je n'entends plus que l'écho de l'absence,
Comme un chant oublié qui me trouble l'âme, 
Rêve enfoui d'une braise où couve la flamme.


Des rêves par dizaines

Le 2013-12-08


A 10 ans, j'étais un enfant heureux,
avec des arcs-en-ciel dans les yeux.
J'étais pris dans mes jeux, sans enjeux.
J'étais fou, j'étais doux, j'étais votre Dieu.

A 20 ans, j'étais un enfant perdu,
malmené par tant d'amours éperdus.
Je t'ai attendue mais tu n'es pas revenue
ou je ne t'ai pas ouvert, je ne sais plus.  

A 30 ans, j'étais père d'un enfant,
vibrant peur et joie en même temps.
Transfert affectif, envol de l'insouciance,
Nouveaux objectifs, nouvelle ambiance. 

A 40 ans, je suis devenu un homme,
disant simplement "non", en somme.
Faisant des choix et suivant des pistes,
De ceux et celles rendant un peu tristes. 

A presque 50 ans, écrivant poèmes et livres
et rêvant tant d'amour à en devenir ivre.
Un mode d'expression en valant un autre,
pour dire que l'on n'est pas mauvais apôtre.

A 60 ans, projection future, lointain film,
scénario bien incertain auquel je m'arrime.
Que sera demain ? Un ciel nuageux
ou un azur limpide et très lumineux.

Suis-je encore vivant ou suis-je déjà mort ?
Dois-je accepter ou influer sur mon sort ?
Jeunesse, beauté, doux rêves inaccessibles,
Me font prisonnier d'une envie irrépressible.

Suis-je encore debout ou suis-je déjà abattu ?
Suis-je un arbre, suis-je un roc, rêve d'absolu ?
Je n'ai pas peur d'aimer à en mourir
Simplement la peur de devoir souffrir.

Semaines et mois qui défilent,
Dizaines d'années qui s'empilent, 
Courant à coeur et à corps perdus
A contre courant vers l'inconnu.



Le vieux lion

Le 2013-12-06

Sage et vieux lion, coeur vaillant pour qui rien n'est impossible.
Vaincre la peur, gravir des montagnes avec la liberté pour cible.
Briser ses chaînes, pour mieux aider les autres à s'en défaire.
Le chant de la paix embrasant toute l'Afrique et même la Terre.
Armé de ton courage, en "aparté", tu as cru au réveil des Nations.
Le coeur gros et le rêve immense, belle nuit étoilée à toi, Nelson.


Un phare dans la nuit

Le 2013-12-02

Perdus dans le vaste océan de nos incertitudes,
Seuls, abandonnés ou même dans la multitude, 
On a tous besoin d'un phare qui brille dans la nuit,

Une lumière nous guidant vers le rivage sans souci.
On a tous besoin de trouver cette paix intérieure
Qui transforme les passions en simple bonheur.

Chercher notre devenir,
le chemin pour s'épanouir.

Trouver enfin notre voie
parmi des sentiers étroits. 
Eclairant notre parterre,
Grande colonne vêtue de pierre
pour résister à l'assaut du vent
et vaincre les effets du temps.

Les pieds de granit léchés par la mer,
Dévorés, rongés par tous les sels d'hier,
Pinceau de lumière balayant nos frêles existences,
Eclairant les esquifs d'un monde où la mort danse,
Telle une torche céleste posée sur les vagues infinies,
Juste au bout du couloir du mystère de la grande nuit,
Phare, tu nous montres et démontres toutes nos limites
Que nous sommes aveugles et que cela va vite.



Je fuis

Le 2013-11-23

 

Sur la Terre coiffée par un ciel irréel
Qui m'impose le grand mystère éternel,
Baignant dans la mer tourmentée des sarcasmes,
Anguille lovée sous la roche de l'enthousiasme,

Je fuis.

Sur ma tête décoiffée par le temps assassin
N'ayant plus trop le temps de dire : à demain.
Cherchant la bonne route pour tracer le chemin,
Mais se perdant dans l'odieux labyrinthe en vain,

Je fuis.

Je fuis le monde tel qu'il est.
Je suis l'automne, tu es l'été.
La course folle est démarrée,
plus rien ne pourra l'arrêter. 

Je fuis l'amour tel que tu es.
Je suis la mort, tu as gagné.
Le printemps brûle sous mes pieds
Mais plus rien ne pourra se passer.  

Dans les tréfonds de la mémoire,
tout cela est devenu si accessoire.
Dans l'impasse de mes souvenirs,
Je crois qu'il ne peut y avoir pire. 

Désormais être ainsi regardé,
Comme une pièce de musée,
Juste posée à côté de la réalité
Sur l'étagère crasseuse du passé.

Et, je regarde le temps qui court,
La mort qui rit et joue du tambour,
Dans le couloir sombre, sans détour
Où il ne reste tout juste que l'amour.

L'amour qui s'enfuit, lui aussi,
Bien plus vite encore que ma vie,
Au rythme effréné "d'être et avoir été",
Je fuis ce que je fus : audace et témérité.

Oui, je le sais, mère Courage, je fuis
 Ce qui au fond de moi est enfoui. 
Je veux éteindre la douce nuit étoilée
Et vivre mes rêves d'obscurité.

Je suis ma mort, ma propre nuit, 
Mais dès l'aube, chut ! Je m'enfouis.

 

Miroir brisé

Le 2013-11-18


Sous l'assaut implacable du destin,

Et les griffes sournoises du malin,
le miroir où nos vies se reflétaient,
Un jour cruel s'est tout à coup brisé.
On dit souvent : sept ans de malheur
Mais c'est beaucoup plus long ma soeur.
Le temps est paraît-il un grand maître
Mais il n'efface jamais rien le traître.

Des instants de douleur apparaissent chaque soir,
Depuis que tu es passé de l'autre côté du miroir.
Pour croire encore et supporter l'intolérable,
Pour me rendre désormais la vie plus acceptable,
Je me remémore alors les jeux de notre enfance,
Jetés dans mon esprit comme une seconde chance.
Ces petites bêtises et nos premiers émois amoureux,
Vécus main dans la main ensemble comme autant de jeux.

Une part de mon âme s'est envolée avec toi.
La moitié de mon corps a perdu toute sa joie.  
Je me suis tourné vers Dieu, j'ai prié le Christ,
Pour garder en moi tous les souvenirs de Lochrist.
Dans nos costumes bretons nous étions si belles,
Toi mon double, mon autre moi, ma soeur jumelle.
Tu étais reflet de mon âme et tu restes mon drame. 
De l'autre côté du miroir, de la bougie, la flamme.

 
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Petite fille

Le 2013-11-05

Devant tes yeux d'enfant
Un monde si oppressant,
Attend un de ces jours,
Pour te jouer des tours.

Petite fille, Petit enfant, Dans cette ville, Tout est trop grand.

Mais que peut donc t'offrir
Ce monde qui soupire ?
Quand tu vois s'assombrir,
L'air que tu respires.
De si maigre plaisirs
Et demain sera pire.
Tu vas tout de même grandir,
Tenter de t'épanouir,
Pour que ton corps attire
Ces hommes qui transpirent
Dans toutes les moiteurs
Des journées de labeur.
Un jour, tu vas te blottir
Contre leur désir.

Au-dedans de tous ces gens
De la pluie et du vent.
Plus le temps de sourire,
Le métro les aspire.

Petite fille, Petit enfant, Dans cette ville, Tout est trop grand.

Mais que peut donc t'offrir
Ce monde qui soupire ?
Quand tu vois se construire
D'aussi grands empires.
Construits au demeurant
Sans la plupart des gens.
Cet argent qui attire,
Cet argent qu'on transpire,
Et qui nous rend méchant
En choisissant son camp,
Celui du plus offrant,
Des grands aveuglements.
Il  fait de nous des vampires
Et peut-être même pire.

Dans nos coeurs refroidis
Par une si longue nuit,
Tu peux toujours rêver
Et même espérer.

Petite fille, Petit enfant, Dans cette ville, Tout est trop grand.

Mais que vont devenir
Tes espoirs de zéphyrs ?
Quand rien ne les arrête,
Même pas la mort qui guette.
Et que reste bien abstraite,
L'idée pour la planète.
Tu vas tout de même diffuser
De merveilleuses idées
A toutes les petites filles
Qu'on trouve dans les villes
Et tous les petits enfants
Avant qu'ils ne soient trop grands
Et ne soient devenus
Tous nos futurs élus.  

 
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