Petite fille

Le 2013-11-05

Devant tes yeux d'enfant
Un monde si oppressant,
Attend un de ces jours,
Pour te jouer des tours.

Petite fille, Petit enfant, Dans cette ville, Tout est trop grand.

Mais que peut donc t'offrir
Ce monde qui soupire ?
Quand tu vois s'assombrir,
L'air que tu respires.
De si maigre plaisirs
Et demain sera pire.
Tu vas tout de même grandir,
Tenter de t'épanouir,
Pour que ton corps attire
Ces hommes qui transpirent
Dans toutes les moiteurs
Des journées de labeur.
Un jour, tu vas te blottir
Contre leur désir.

Au-dedans de tous ces gens
De la pluie et du vent.
Plus le temps de sourire,
Le métro les aspire.

Petite fille, Petit enfant, Dans cette ville, Tout est trop grand.

Mais que peut donc t'offrir
Ce monde qui soupire ?
Quand tu vois se construire
D'aussi grands empires.
Construits au demeurant
Sans la plupart des gens.
Cet argent qui attire,
Cet argent qu'on transpire,
Et qui nous rend méchant
En choisissant son camp,
Celui du plus offrant,
Des grands aveuglements.
Il  fait de nous des vampires
Et peut-être même pire.

Dans nos coeurs refroidis
Par une si longue nuit,
Tu peux toujours rêver
Et même espérer.

Petite fille, Petit enfant, Dans cette ville, Tout est trop grand.

Mais que vont devenir
Tes espoirs de zéphyrs ?
Quand rien ne les arrête,
Même pas la mort qui guette.
Et que reste bien abstraite,
L'idée pour la planète.
Tu vas tout de même diffuser
De merveilleuses idées
A toutes les petites filles
Qu'on trouve dans les villes
Et tous les petits enfants
Avant qu'ils ne soient trop grands
Et ne soient devenus
Tous nos futurs élus.  

 
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