Dès que la folle agitation du monde baisse,
Et que toute animation autour de toi cesse,
Tu te retrouves emprisonné par tes pensées,
Alors tout ton être, vers elle, est tourné.
Telle une apparition surgie de ton passé,
Souvenir de cette ombre brune tant aimée,
Passée autrefois si vite dans ta réalité,
Sans avoir pris le temps de la respirer.
Hier, posée à la croisée des destins,
Tu as trouvé une fleur sur ton chemin.
Cherchant une explication mais en vain,
Arriver à comprendre le signe du destin.
Ton âme captive est malmenée par l'épreuve.
Ton coeur inondé est emporté par un fleuve.
Dans les flots de tes sombres incertitudes,
Trop tard pour te délivrer de ta solitude.
Les anges te parlent d'elle, pourquoi ?
Des voix te ramènent à elle, désarroi.
Renaîs en toi cette incessante mélancolie
Qui trouble le voile sombre de tes nuits.
Même les plus belles fleurs ne sont pas éternelles
Et, comme nos vies, elles dépérissent sans soleil.
Quand le passé, le présent, l'avenir se mélangent,
Le monde d'à côté t'interpelle, saveur si étrange.
Comme un fantôme hanté d'éternelles souffrances,
Tu attends de tes rêves une forme de délivrance.
Quelle réponse trouver, quel avenir promettre ?
Devras-tu ici mourir pour à nouveau renaître ?