Ce que le vent m'a dit

Le 2014-04-26


Des longues soirées d'hiver balayées par le temps,
N'ai retenu que mon coeur exposé à tous les vents.
Dans les ruelles sombres où je rêvais de demain,
N'ai entendu gémir que le souffle glacé du divin.

Le Mistral m'a fait croire que tu n'étais qu'un souvenir.
Une ombre du passé qu'en moi, j'entends parfois gémir.

Tu m'aimais pourtant, c'est ce que le vent m'a dit.
Je t'aimais tout autant, toi mon enfer, mon paradis.
Mais le vent, si bavard, va et cause à tout le monde.
C'est vrai qu'au contact de certains, il se dévergonde.

Tel un démon du même nom, le Vent du Midi m'a mordu.
Maintes fois, mon corps a succombé à cette quête éperdue.

Tu rêvais de moi souvent, c'est ce que le vent m'a dit.
Je rêvais de toi plus souvent encore, quelle douce folie.
Et le vent, si méchant, a emporté nos rêves, si grands.
Il est vrai, qu'amoureux, nous aurions du être amants.

Fille du vent, la Bise n'est pas venue se poser sur tes lèvres.
Mon coeur est resté solitaire, portant en lui toutes les fièvres.

Et je te répéterai un jour, tout ce que le vent m'a dit
Car depuis tout ce temps, il s'est penché sur nos vies.
Pourquoi sommes-nous passés à côté de notre histoire ?
Maintenant, il fait déjà froid et je sais qu'il est bien tard.

Des océans, au creux de mille vallées, même au sommet des montagnes
Partout où je me réfugie, le vide est là présent et souffle la Tramontane. 

Ce que le vent m'a dit, bouleverse encore ma pauvre vie.
Et cela, il l'a pris sur ta bouche et il me l'a retransmis.  
Ce que le vent m'a dit, je devrais te le crier dans la nuit,
Pleurer ce que le vent a pris, rêver que tout n'est pas fini.

L'arrivée d'un merveilleux Zéphyr serait si doux à mon coeur.
Alors, ce que le vent m'a dit, je te le murmurerai, âme soeur.


Fille du vent

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