Le blog poétique de LUOBER

Je suis un de ces enfants perdus
Pleins de rêves et d'amour éperdu
Un amant aimant, manant des rues
Et vagabondant sur ton corps nu.

Très délicatement me nourissant du jus,
De ton si doux et croquant fruit défendu.
Je suis, je reste cet insatiable d'absolu
Cet être à la fois fort, faible et ambigu.

La nuit m'appelle, m'interpelle, me dévore.
L'ennui me ronge, je songe et je t'implore
Pour que le temps guérisse mes cicatrices,
Un bien cruel et bien périlleux exercice.

Je me cherche, me trouve, me perd à nouveau.
Je suis indécision, imprécision, morte-eau.
Ne t'appuie jamais sur mon épaule blessée
Car je sais que tu pourrais t'effondrer.

Le risque, c'est de m'aimer. Est-il calculé ?
Le risque est de n'embrasser qu'un feu follet.
De tes sentiments, je ne serai pas prisonnier
Simplement libre de t'aimer ou de m'envoler.

J'ai rêvé de toi sur le matin.
J'ai vécu à l'ombre de châteaux, 
Vaincu ma peur d'être un héros.
J'ai rêvé de toi et c'était bien.  

Tel un guerrier obscur du temps,
Traversant avec foi tous les âges,
Parfois trop fou, parfois trop sage,
Attiré par toi comme un aimant.

La lumière montre l'ombre.
La vérité éclaire le mystère.
Quitter ces anciens temps austères,
Emplis d'ennemis en surnombre.

Paysages de landes et de fougères,
Boire aux miroirs d'eaux parfumées, 
Reflets de rêves où se mirent les fées,
Manoirs dressés et sauvages rivières.

J'expire l'air comme un noyé,
Belle Ophélie m'a oté l'eau, 
La nuit des rois d'un Roméo,  
Le doux songe d'une nuit d'été.

J'ai croisé tant d'elfes et de lutins.
J'ai parcouru de sombres chemins,
Rien que pour effleurer ta main.
Oui, j'ai rêvé de toi sur le matin.



 

Nous sommes de piètres joueurs d'échecs, 
joueurs en échec de nos rudes existences.
Echec sans provisions et sans illusions,
Misérables pions qui nous affrontons.

Une fois la partie lancée, rien ne pourra plus l'arrêter. Il faut jouer sa chance. 
Que nous ayons la peau claire ou que nous soyons mat, case noire, case blanche
Oncle Tom ! Oncle Sam ! A cheval lancé au galop pour terminer cette belle partie
Comme de pauvres fous avançant de travers dans toutes les saisons de nos vies
Sans détour, sans nos tours, il est moins facile de défendre la reine dans l'arène
La vie, l'amour font face à la mort, la solitude sur le grand échiquier où l'on traine !

A vous, les messagers de lumière
Qui par le ciel et par la terre
Illuminent nos misérables vies,
Et redressent nos actes impies.
Recevez toute notre gratitude,
Vous qui orientez nos attitudes.

Venant du nord, tel Uriel
Ou de l'Orient, tel Raphaël
Prince du midi, tel Michäel
Ou du couchant, tel Gabriel
Archanges de paix, d'harmonie,
Nous conduisant vers l'infini.

Souffleurs d'idées ou souffleurs de vers.
Précieuse aide nous éloignant de l'enfer.
Protecteurs nous instruisant du ciel,
Guidant notre évolution spirituelle.
Votre soutien est le rêve de nos nuits.
Votre amour éclaire notre chemin de vie.

Paix et épée, épais dilemme de naguère,
Le mot à cacher, à enterrer est guerre.
Quand gémit le vent dans les arbres torturés
Que semences d'été ne se sont point envolées
Les épis de blés blonds sont doux au toucher
Les épées rougies oubliées aux champs Elysées
Sur l'épais tapis de noirs cauchemars envolés.
 La paix, ce rêve des millions de fois espéré
Dont l'ennemi reste jalousie, haine, vanité.
Comment se soumettre, comment donc accepter
Que ce monde fielleux ne soit point apaisé ?
Ce vieux rêve fou et bleu comme l'humanité
Qu'une colombe à maintes fois symbolisée.
Arrêtons d'effeuiller le rameau d'olivier.
Admettons l'autre et toutes ses différences
N'essayons pas de le plier à nos cadences.
L'indulgence à préserver, si belle vertu,
La bienveillance à porter jusqu'aux nues.
Répandons le terreau des belles espérances.
Cultivons le pardon, fleur de la tolérance.

Il n'y a de guerre sans épées,
Et il n'y a guère que la paix,
Pour faire de piètres arriérés
Des êtres lumineux et civilisés.

Les mains jointes sur la poitrine,
Portant en moi une lumière divine,
De ce geste, je salue mes semblables,
Et je me rends disponible et affable.
A hauteur du visage, les sens en éveil,
J'honore avec joie mon guide spirituel.
Tel un bonjour éternel et jamais un adieu,
Les levant au-dessus de ma tête vers Dieu,
Respectant la tradition de l'Inde au Népal
Je m'incline devant Râma, odeur de santal. 

J'ai traversé la vie, bien à l'abri des "je t'aime".
J'ai résisté à la nuit et à tous ces matins blêmes.
J'ai porté en moi des rêves et de fortes espérances,
Me préservant de l'amour, comme une dernière chance.

J'ai couché ma prose si fatiguée sur de longues lettres,
Conjuguant sous toutes ses formes le si beau verbe être.
J'ai couché mon corps exténué dans les lits du paraître,
Souriant et mentant même aux enfants que j'ai vu naître.

Bien à l'abri de mes rêves de bonheur, je me suis oublié.
Bien mal acquis, devant mes profits, je me suis effacé.
J'ai construit un mur, tracé autour de moi un cercle magique,
Me cachant sous l'arbre de vie, cet abri côtier où j'abdique.



 

Règle - Transgresser
Aigle - S'envoler
Chaîne - Délivrer
Plaine - Traverser 
Roseau - Se plier
Ruisseau - Couler 
Amour - Roucouler
Toujours - S'éterniser 
Enfance - Se retrouver
Errance - Vagabonder 
Espoir - Avancer
Trottoir - Marcher
Solitude - Espérer
Attitude - Statuer
Bateau - Dériver
Cerveau - Calculer
Désert - S'isoler
Oasis - Se ressourcer
Esprit - Se poser
Est-ce pris ? Non, entrez !