Le blog poétique de LUOBER

Depuis longtemps déjà, je marchais vers elle
Traversant déserts et gravissant montagnes
Parcourant solitaire les champs et la campagne
Je ne la connaissais pas, mais je la savais belle

Evitant chemins de traverse où je pouvais m'égarer 
Sans jamais avoir sombré dans de vaines illusions
Elle m'est apparue enfin, au bout de mon horizon
J'ai su tenir le cap sans fléchir, sans jamais renoncer

Et l'Univers, attentif, a su me montrer la voie
Quelquefois, je me dis que l'attente a du bon
Car elle est ma Galatée, je suis son Pygmalion 
J'ai marché vers elle et, maintenant, là voilà

Pour Vénus, je m'en irai décrocher la Lune 
En elle, quel délice, je tremperai ma plume
Comme ces flêches que Cupidon nous décoche
A l'encre rouge de mon coeur sans reproche
J'écrirai des mots pour relier les étoiles
Et je m'offrirai à elle, nu et sans voile
Marchant tous deux aux pas des intuitions 
Avec la même sensibilité, la même passion 
Toujours prêt à donner le meilleur de nous
Vivre cette harmonie vaut vraiment le coup
Je crois pouvoir l'aimer sans détours 
D'aujourd'hui jusqu'à la fin des jours

A notre premier rendez-vous, je t'ai posé un lapin
Et depuis ce jour, je sais que tu en prendras soin
Nous avons échangé nos mots et toutes nos humeurs
Mélangeant nos peaux, nos sexes, comme nos odeurs
Te faire l'amour comme si on devait en mourir
Tirant le Diable par ma queue pour te faire jouir
Tu es mon plus beau voyage en terre inconnue
Je te découvrirai, t'explorerai, te mettrai à nu

Dans la jungle effrayante d'un monde sans pitié
Je me fraierai un passage vers ton coeur mutilé
Et je l'enroberai avec tant et tant de douceur
Que parfois tout cet amour pourra te faire peur
Mais n'en prends pas ombrage, ma sublime déesse 
Car ma passion pour toi sera comme une caresse
Je masserai ton corps de mes doigts langoureux
Libérant tes douleurs, visant même les cieux

L'Univers a pour nous des plans d'éternité 
Car nous serons le symbole absolu d'aimer
Sur ton corps épuisé par nos sensuelles danses
J'écrirai les mots "Je t'aime" avec ma semence
Faisant même de l'ombre aux amants éternels
Nous les ferons rougir par nos élans charnels
Et, il y a tant de magie dans ce qui nous unit
Qu'à nous seuls, nous serons une philosophie 

Face à ce monde si cruel qui manque tant d'humanité, j'adore pleurer
Faible parmi les forts et fort parmi les faibles, une épaule pour se poser
Devant le silence de la mort venant nous libérer, j'apprends à écouter
De tout ce qui fait de moi un être sensible et éclairé, merci médiumnité

Et quand c'est elle qui sait de moi, des larmes, tirer, j'adore pleurer
Devant mes émotions intenses, mon intériorité, je me perds en vérité
Remontant vers ma surface les traces du passé, je me retrouve exposé
Façon d'évacuer tout ce qui s'est accumulé, alors, c'est bon de pleurer

Sur mon coeur investi, sur mon corps imparfait, sur mon âme révélée 
Toutes mes armes tombées, ma garde abaissée, je ne suis plus protégé 
Sur mes joues en ruisseaux serrés, le poisson est noyé, belle fragilité
Ainsi coulent mes larmes salées, je les laisse aller, c'est bon de pleurer




 

Ai-je commis des fautes en écrivant ma vie 
Sur mon papier blanc, sur mon papier nuit ?
Ai-je trop pris de raccourcis grammaticaux 
Pour ne pas devoir renoncer à mes idéaux ?
Ai-je pris tant de libertés avec l'orthographe 
Du mot "Aimer", inscrit en haut du paragraphe ?
Avec ma plume d'oie en belles lettres capitales
Ecrire Paris, fée sur l'avenir, odeur provençale
Suis-je facile à aimer et puis-je être désiré ?
Autant d'interrogations que je dois me poser 
Auxquelles je ne répondrai sans doute jamais  
Autant de questions de forme, questions de fond  
Et en amour, rien n'est acquis, si folles passions
Hier, aujourd'hui, demain, je monte, je descends
Faisant l'école buissonnière avec mes sentiments 
Quand viendra enfin l'heure de rendre ma copie
Quelle sera donc ma note entre zéro et l'infini ?

Il me faut te laisser du temps
Moi qui suis un peu trop aimant
Il me faut te laisser respirer
Moi, l'homme si pressé d'aimer
Cet amour était si envahissant
Qu'il en a saturé tout tes sens
Mais cet amour est si puissant
Qu'il ira bien au-delà du temps

Un instant, je me suis senti perdu
Mais je ne suis que d'amour éperdu
Prendre un peu de temps et de recul
Je dois l'apprendre douce libellule
J'apprendrai aussi nos différences
Nos ressentis et nos pas de danses
Devant toi, mis à nu et sans fard 
Oui, j'ai en moi la force d'y croire

Il fallait dans ma vie ce féminin sacré
Cette créature sublime qui sache m'aimer
Il fallait dans ma vie ta belle sensibilité
Qui sache révéler toute mon intériorité
Il me fallait récolter un jour les fruits dorés
D'une vie passée, sans jamais se renier 

Le reflet de tes yeux verts en ce si doux hiver
A éclairé tout l'univers de mon âme solitaire
L'éclat de ton regard qui perce le brouillard
 M'ouvrant le clapier et l'autre côté du miroir 

Il me fallait partager ton intimité 
Toucher notre ciel et enfin exister
Il fallait me perdre dans tes yeux 
En parlant pouvoir dire "nous deux"
Tu es mon équilibre, mon harmonie
Oui, il te fallait entrer dans ma vie

Le reflet de tes yeux verts en ce si doux hiver
Tes sensations comme une liste à la Prévert
Au réveil du lapin, prendre le thé à tes côtés 
 Et comprendre enfin ce que c'est qu'aimer 

Ton corps que j'ai aimé, ton âme effleurée
Mon coeur enflammé par ta belle féminité
Tu es porteuse du souffle de toute éternité
Tu es tout ce que j'ai eu de mieux à aimer 

Comment faire demain pour ne pas penser à toi ?

Question à laquelle je ne répondrai surtout pas 
 Si ce n'est pour dire à quand notre prochaine fois
Tant je veux auprès de toi, vivre ma vérité
Par tous mes rêves, enfin me laisser porter

Comment faire demain pour ne pas rêver de toi ?

Je passerai bien mes nuits entre tes cuisses
Fière abeille, butinant ton miel avec délice
J'ai goûté gourmand à la source de toute chose
Je t'écrirai des poèmes entre deux de nos pauses 

Comment faire demain pour ne pas être inspiré par toi ?

Mes mains ont parcouru tes lignes sans effort 
Elles ont découvert les contours de ton corps
De ses moiteurs elles n'ont plus aucun secret 
Ni de nos langueurs, nos gémissements révélés  

Comment faire demain pour ne pas dire mon envie de toi ? 

Nous avons esquissé nos premiers jeux érotiques 
Et je me suis adonné à ton culte, déesse mystique
Sur tes seins aux pointes framboise, goût exotique
Sur ta bouche, j'ai entendu de doux râles magiques

Comment faire demain pour ne pas attendre tes bras ? 

Nous aurons encore à parcourir des contrées insolites
Apprenant sans doute des connaissances interdites
Ainsi, j'ai entrevu de l'Univers les étranges portes
Nous sommes l'unité que seul le temps emporte