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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Tel que je suis

Le 2016-05-04


Si les miroirs ne me renvoient pas le mot beauté 
Dans vos yeux, s'il n'y a pas tout le désir espéré
C'est ainsi, apprenez à me regarder tel que je suis

Si ma tête n'est pas assez large pour bien penser 
Dans mes neurones agités, n'en déplaise à Rabelais 
Alors tant pis, vous devrez m'accepter tel que je suis

Si mon coeur est atrophié, pas assez grand pour aimer
Dans mes émotions exprimées, j'ai pourtant été vrai 
Si point suffit, il faudra pourtant m'aimer tel que je suis

Loin de toutes ces tortures et de tout ce bruit, je m'enfuis
Laissez-moi à mes imperfections et laissez-moi à ma vie
Invisible étincelle qui m'anime et m'a fait tel que je suis



Image miroir


 

L'homme qu'on voit là-bas

Le 2016-05-03

 

L'homme qu'on voit là-bas, couché dans la mer
L'oeil encore éclairé par les soleils d'hiver 
N'est pas mort, tout simplement il se repose
Il est comme pétrifié, pensant à autre chose

Aux flux et reflux des grandes marées de l'oubli
Il rêve de refaire son monde, autrefois englouti
Sans trêve, il panse ses blessures à l'eau salée
De ses années de solitude, il ne peut cicatriser 

Malgré les brûlures du soleil incandescent 
Baigné par les vagues, les flots incessants
Son coeur désormais est froid comme la roche 
Et sur lui, plus aucune moule ne s'accroche 

Son regard est tourné vers la voûte céleste
Et il sait qu'il ne demandera pas son reste
Quand Anubis le ménera au pays du Bel Occident 
Alors, il le laissera, en lui, mordre à pleines dents

Rien ne le retient plus sur la terre des hommes
Faire de lui le ménage, avec le grand majordome
Et l'érosion, patiente, fera peu à peu son ouvrage
Ne laissant qu'un mirage de son terrestre passage



Homme couche mer

Guidance, comptines d'enfance

Le 2016-05-02

 

Guidance ! Sous le houx qui danse ? Comptines d'enfance
Sont-ce vaines chansons ou doit-on entrer en transe ?
Ces voix qui chantent dans la lanterne magique
Conduisant certains dans des univers oniriques
Faire le tour du monde en quatre-vingt tours
De notre jeunesse jusqu'à nos grands amours
Ce petit navire qui n'avait ja-ja-jamais été gai
Et qui tout à coup, se met à na-na- à naviguer

Une souris verte qui courait dans l'herbe
Est-elle plus verte qu'ailleurs d'ailleurs
Le coup de baguette de la fée de Pinocchio
Amour vient trop tard, amour vient trop tôt
Défait, on court toujours vers des chimères
Des fées, oublions, houblon, verre de bière
De Bécassine aux aventures du petit Nicolas
De Martine au club des 5, on ne change pas 

On reste souvent des enfants capricieux
Dans tous nos rêves, dans tous nos jeux
Peut-on résoudre en soi une telle équation
S'aimer en voulant être aimé, quel marathon 
Suis-je fait pour toi ou bien pour elle ?
Mère Nature, fais-moi la courte échelle
Projection, fantasme sur ceux qu'on attend
Aide-moi, mon amour, à traverser le temps

Abandonné par Notre Père, bûcheron railleur
Tout comme le petit poucet et le petit tailleur
Semer des miettes ou des mouches à miel
Et si Mickael est de retour, alors juste ciel
Allez loup ya, dans la forêt des illusions
Regarde, il se fait si tard petit chaperon
Couper court, couper cou à ma mère l'oie
Avancer toutefois, tout en restant droit

Dans ma boule de cristal, je serai affable
Et à la fontaine, oui, je me sens capable
D'étancher ma soif de savoirs étranges
Progresser pour conforter ces échanges 
Et de mes aventures, je serai le héros
Comme dans tous contes de Perrault
Espérant encore et espérant toujours
Qu'être juste peut conduire à l'amour 


Quand nos nuits nous dérangent, où l'on sent que l'on change
Quand nos nuits sont étranges alors chante la voix des anges


Guidance

Quand Beltaine fait saison

Le 2016-05-01



Quand Beltaine fait saison
Que je retrouve ma raison
Aux lueurs éclatantes de mai
Je n'ai qu'un ultime souhait
Que tu puisses m'aimer autant
Que je t'aime, tout simplement
Un jour, de l'Ecosse à l'Irlande
Je parcourrai avec toi la lande
Je serai arbre, je serai ciel
Je saurai faire couler le miel
Abeille pour butiner ta fleur
Plume pour caresser ton coeur
Alors nous évoquerons Belenos
Dans toutes nos sensuelles noces
En dansant autour des brasiers
Du feu en moi que tu as allumé
Et avec nous, sortant de la nature
Apparaitront toutes les créatures 
Du petit peuple de la grande forêt
Qui se joindra à nos jeux d'éternité
Levant le voile entre nos mondes
Nous entrerons tous dans la ronde



Beltaine 01

Que conserve-t-on à la fin du voyage ?

Le 2016-04-30



Que conserve-t-on à la fin du voyage ?
Cartes postales, post stèle, mirages
De mes jeunes années au grand âge
En me réveillant en sueur et en nage
Je coule lentement dans le grand bain
Car qui trop en brasse, mâle éteint
Et fatalement, de la vie, manque le train
Tandis que nos amours passent leur chemin
Ainsi, que conserve-t-on à la fin du voyage ?
Avoir aimé sincèrement serait le bon message

Alors à toutes celles à qui j'ai fait l'amour 
Souri un jour ou, simplement, fait la cour 
Je vous porte en moi tel bouquet de roses
Dont les pétales sucrés-salés m'overdosent
Vous nourrissez toute ma poésie et ma prose 
Et vos sourires, vos doux yeux sont osmoses
De ces pensées délicates que je garde de vous
Et de toutes les fois où je me suis mis à genoux
De tous les amours effleurés m'ayant fait signe
Je conserverai très tendrement, le chant du cygne





Amour signe
 

Langage Sybillin

Le 2016-04-29

 

Voyances et divinations
Parlent de tes émotions
Sans Sybille t'es rien
Et ton langage si vain

Arrivées de Pessinonte
Où l'on aime sans honte
Priant la déesse Cybèle
Cette divinité si rebelle 

Tenant grand rameau fleuri
Bel étendard ou Crucifix 
Couronne de la Passion
Fouet de la flagellation 

Douze grandes prophétesses
Dont on écoute la sagesse
Lisant les oracles Sybillins
Hier, aujourd'hui, demain



Sybilles

Le chat mal au ventre

Le 2016-04-27



Le chat indolent qui attend les caresses
Qui me tend son ventre empli de paresse
Le chat si patient et que rien ne presse
Faisant preuve d'une incroyable adresse
Qu'il est doux ce pelage telle la toison
De la chatte qui trouble tant ma raison
Fin de l'hiver où grandissent les jours
Chaleur printanière, saison des amours
Toutes les souris du Missouri lui sourient
Pattes à coussinets et griffes à l'abri
Du poisson d'avril en fera son déjeuner
Tout matou pris n'est jamais prisonnier
Il se défile sans jamais perdre le fil
Et le retenir par la queue est inutile
Le chat mal au ventre, le chamallow tendre
A toutes les peaux lisses ne veut pas se rendre
Il est noir comme la nuit où il se fond
Il rôde sans subir notre ennui profond
Quand Dieu lui dit rentre à la maison
Le chat est écrasé par le gros camion 



Tatouage chat

Baudelaire et moi

Le 2016-04-25


 

Tel un poète maudit aux rêves éphémères
Je n'aurai plus jamais peur de brûler en enfer
J'accosterai au pays des grands ports oubliés
Pour y suivre des filles aux saveurs vanillées
 
En buvant du vin blanc en soirées orgiaques
Je me repaîtrai de sexe au fond de tous ces "claques"
Dans ce monde humide qui peut paraître glauque
Je ne serai plus jamais celui dont on se moque

Mais j'étais bien trop sage pour les attirer
Toutes ces filles préfèrant les marins tatoués
J'invoquerai alors le fantôme de Baudelaire
Qui dansera avec moi dans tous ces repaires

Nous composerons des poèmes érotiques
Qui seront éreintés par toutes les critiques
Mais Charles et moi, au fond, on s'en fout
Pourvu qu'ensemble, on écrive un coup

Ainsi, je serai indécent, impoli et cynique
A l'opposé de cet homme si mélancolique
Et grâce à toutes nos caresses alertes
A deux, nous ferons jouir la fée verte 

La sortant du bordel où on l'aura trouvée
Elle sera le joyau de toutes nos voluptés
Elle deviendra reine quand nous serons rois
Et l'on s'abandonnera dans son sillon étroit

Avec toi, je serai sûr de moi et un brin rebelle
Et lascive à nos pieds, elle sera la plus belle
Puis, elle assouvira, un à un,  nos fantasmes
Menant nos plumes à des milliers d'orgasmes

Le vent du sud gonflera les voiles de nos vaisseaux
Quand nous ferons l'amour en déclamant nots mots
Les autres poètes jaloux devant nos "peau à peau"
Rêveront d'obtenir d'elle d'aussi longs sanglots

Baudelaire et moi, ferons de grands voyages
Où nous nous échouerons à d'étranges rivages
Et nous ferons macérer de noires décoctions
Breuvages magiques aux fleurs de la passion
 

Tel un poète endormi dans ses rêves éphémères
Je coudrai avec soin le linceul de feu Baudelaire
Je me réveillerai alors en un grand cimetière 
La poitrine alourdie par une croix de pierre 



Baudelaire et moi