Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Je ne suis que le diable

Le 2018-04-20

 

Oh oui, j'en aurai passé des nuits à rêver d'elle
A me demander si ses lèvres ont le goût du sel
Si son corps saurait s'emboîter au mien
Si ma bouche saurait épouser ses seins 

Mais je ne suis que le diable et c'est une fée
Alors, ai-je vraiment le droit de l'aimer ?
Et je parcours sans cesse la clairière de ma solitude
Souhaitant que l'enfer ne soit pas ma seule certitude

J'en aurai espéré des galants rendez-vous
Des lectures de poèmes tout contre sa joue
Lui murmurant à l'oreille des mots tendres
Avant, au plus profond d'elle, enfin descendre

Mais je ne suis que le diable et j'en suis navré
Je cherche toujours et encore mes quatre vérités
Même si je suis une créature "corps nu", j'ai tant de pudeur
Que je l'observe de loin, du coin de l'oeil, du fond du coeur

Oh oui, je ne suis que le diable mais elle est dame née
Parmi celles qui m'entourent dans ce grand brasier,
Avant d'être feu, il me faudrait enfin lui déclarer ma flamme
Et cet amour brulant pouvoir sans fin le consumer, "semble âme"


 

Diable

La vie de tempête

Le 2018-04-17

 


Vois, je suis le rêveur de la lune
Je suis le promeneur des dunes
Je traverse doucement la vie de tempête 
Écrivant les maux qui me passent par la tête



Lune reveur

Mourir seul

Le 2018-04-15



Je mourrai seul comme un animal blessé
Qui toute sa chienne de vie n'a pas su aimer
Solitaire ou marié, l'épreuve par l'exemple,
L'âme tourmentée, le coeur vide et exsangue

J'aurai su réussir quelques belles choses utiles
Même mes échecs sont parfaits dans leur style
Toi, l'amour, tu m'a si peu ouvert les bras
Ou tu les a refermés trop tôt à chaque fois

Campant sous l'attente déçue d'une âme soeur
Un être ayant la même sensibilité, le même coeur
Mais le décalage ressenti avec mes semblables
M'a conduit ainsi à vivre en équilibre instable

Je traîne en moi du Lamartine et du Baudelaire
Enfin quelque chose de déchiré qui emplit l'air
Qui ouvre des portes sur d'étranges univers
Et que l'on retrouve parfois au creux de mes vers  

Nous sommes les seuls à pouvoir forger notre bonheur
Car on ne doit compter que sur soi. M'aimes-tu rêveur ?
Ou bien encore en poète, aventurier ou ange solitaire ?
J'écoute le murmure de mes guides entre ciel et terre  

Alors je mourrai seul avec mes songes d'éternité
Mais riche de tout ce que mon coeur a de secrets
Demain, je ferai mieux, je te le promets
Car je ne suis pas âme à renoncer



Loup solitaire



 

Ech-Ange

Le 2018-04-14

 

 

Deux ailés zélés échangeaient sur la façon d'être ange,
L'un disait : "Oui, j'ai changé au contact de l'étrange"
L'autre répondait : "Des épreuves, l'humain en mange
Mais que le chemin soit dégagé ou parsemé de fange
Il y pousse souvent des fleurs qui font oublier les pleurs.
Nous devons les éclairer car ce sont nos frères et nos soeurs."
L'autre rétorqua : "Mais pouvoir atteindre l'air est conditionné
A tous nos actes et nos paroles. Le ciel est un espace de vérité.
Alors je gagnerai la Terre et ses richesses à prendre l'eau tôt
Car il y a embouteillage à l'arrêt "Incarnation", feu les héros"
Ainsi, ces anges discouraient sur leur rôle et leur métier de séraphin
Et comment, de leurs ailes déployées, ils pouvaient protéger les humains

Au petit matin du monde, quand le soleil se lève, tout est perfection
On s'étend doucement sur le nombre d'or pour entrer en méditation
Et des âmes en joie et des âmes en peine, il faut s'occuper
La mission qui nous incombe est de vous conduire à l'été
Êtres humains éveillez-vous, on vous aime sans vous juger
Vibrez et vivez car seule la bienveillance peut vous soigner
Par les chemins du bien-être et les sentiers de la gratitude
Nous nourrirons tous les coeurs pour atteindre la plénitude



Anges ailes

Un petit nuage

Le 2018-04-13



Un petit nuage s'était posé au dessus de ma tête
Je ne prenais point ombrage de cette ombre toute prête
Car du soleil trop fort du sud, elle me protégeait chaque fois
En délicatesse, un petit nuage s'était posé au dessus de moi

 

Nuage

Je ne sais pas

Le 2018-04-10





Je ne sais pas d'où vient le vent caressant mes joues
Ni tout ce qui fait mettre certains hommes à genoux
Je ne sais pas d'où vient la pluie, ni toutes les larmes,
Je ne sais pas la nuit, ni de la lune, tous les charmes

Je ne sais pas vraiment où se situe ma place
Je me suis libéré pourtant de croyances tenaces
J'ai porté longtemps des fardeaux bien trop lourds
Et j'ai écouté tous les palabres et les beaux discours

Je ne sais pas pourquoi la feuille doucement défraîchie
Pourquoi la mousse jaunie, ni ce que veut de nous la vie
Mais il est des moments où la lumière divine nous interpelle
Et où l'on se sent enfant de l'univers, merveilleuse étincelle



Etincelle2


 

La femme derrière les vitraux

Le 2018-04-08



La femme que j'aperçois parfois derrière les vitraux
Que j'imagine perdue dans ses rêves et ses idéaux
N'est qu'une silhouette, une ombre fugitive et fugace
Et de ne pas savoir dans quels bras elle dort m'agace

Mon imagination la réinvente à chacun  de mes passages
Dans son joli manoir, est-elle femme passion ou enfant sage ?
Comme la douce lumière qui pénètre par les croisées d'ogive
Son corps nu s'offre-t-il aux rayons du  jour, clarté lassive ? 

Son coeur est-il déjà conquis ou bien sait-il être volage ?
Lis-t-elle Hugo, Baudelaire, les dévorant page après page ?
Dans son médiéval repaire, est-elle thé, verveine ou café ?
Ou boit-elle d'autres étonnantes potions dont elle a le secret ?

Est-elle seule ou bien mariée alors je serai diable pour la posséder ?
Et j'effeuillerai toutes les "fleurs du mal" sur son doux ventre dénudé
Même si elle est châtelaine, sur son noble front, je poserai baiser
Et entre ses royales cuisses, ma tête si lourde viendra se reposer

Mais je n'ai point accès à cette mystérieuse alcôve
Ni à cette femme, ses formes et à ceux qui s'y lovent
Alors depuis la rue, tout éperdu d'elle,  je reste sur ma faim
Cesse alors ce rêve de l'ère Victorienne et je me réveille enfin 








Femme vitrail

Au rayon vert, au rayon lune

Le 2018-04-08

 

 

Entreposé au rayon vert, au rayon lune
Quand mon enfance croque une prune
Dans le fruit des mes souvenirs d'été
Où certains rêves sont restés coincés 
Je m'invente alors des champs de blés
Des moissons n'ayant pas toutes existé
Dans la forêt des grandes incertitudes 
Où le soleil entrant la rend moins rude
Je connais de chaque arbre l'écorce
Le tronc qui me  redonne des forces
Sur la mousse fraîche de mes lassitudes
Je sais affronter toutes formes de solitude
Et le geai qui m'observe avec curiosité
Comme une créature de Dieu, ici égarée
Ne sait pas qu'en mes labyrinthes discrets
J'avance sur le chemin de mes intériorités
J'aime tant de choses en secrètes passions
Que plusieurs de mes vies jamais n'y suffiront



Foret