Oh oui, j'en aurai passé des nuits à rêver d'elle
A me demander si ses lèvres ont le goût du sel
Si son corps saurait s'emboîter au mien
Si ma bouche saurait épouser ses seins
Mais je ne suis que le diable et c'est une fée
Alors, ai-je vraiment le droit de l'aimer ?
Et je parcours sans cesse la clairière de ma solitude
Souhaitant que l'enfer ne soit pas ma seule certitude
J'en aurai espéré des galants rendez-vous
Des lectures de poèmes tout contre sa joue
Lui murmurant à l'oreille des mots tendres
Avant, au plus profond d'elle, enfin descendre
Mais je ne suis que le diable et j'en suis navré
Je cherche toujours et encore mes quatre vérités
Même si je suis une créature "corps nu", j'ai tant de pudeur
Que je l'observe de loin, du coin de l'oeil, du fond du coeur
Oh oui, je ne suis que le diable mais elle est dame née
Parmi celles qui m'entourent dans ce grand brasier,
Avant d'être feu, il me faudrait enfin lui déclarer ma flamme
Et cet amour brulant pouvoir sans fin le consumer, "semble âme"