Sur les flots de la vie
Le 2018-05-07
(texte de 2016)
Quand parfois je me réveille certaines nuits
Avec de toi, mes désirs et toutes mes envies
Que mon corps est tendu, tout prêt à exploser
Que seule une main salvatrice peut me soulager
Me souvenant alors de nos sensuelles rencontres
Je rêve de ta peau et quand je me blottis contre
Empli de tout mon amour pour combler l'absence
Du fruit de ta bouche, je suis souvent en carence
Tu as quelquefois, des mots plus durs que les miens
Quand ils m'atteignent, ils me font un mal de chien
Je me sens souvent perdu, déstabilisé, comme étourdi
Je me remets en question, ne sachant plus qui je suis
Car de ce rapport à l'autre, j'avais perdu l'habitude
De tout cet apprentissage, oui, j'étais en solitude
Et c'est du regard de l'être aimé que l'on se nourrit
J'étais mort à la vie, désormais je ressens, je revis
Je me suis souvent demandé si j'étais capable d'aimer
Si je pouvais être assez à l'écoute pour enfin tout donner
Voilà tant d'interrogations tournant au dessus de moi
Moi, l'animal blessé survolé par des oiseaux de proie
Oui, j'ai souvent un peu mal, j'ai souvent un peu froid
Des frissons me parcourent dans le creux de mes draps
Avec la crainte de décevoir, plus que celle d'être déçu
Que peut-on contre l'amour quand il nous tombe dessus ?
Sur les flots de la vie, vogue la barque des sentiments
Saurai-je la conduire jusqu'à toi et voyager délicatement
Apprendre comment tu t'es construit et ce que tu hais
Comprendre comment tu fonctionnes, tout ce que tu es
Je porte en moi autant de forces que de faiblesses
Saurai-je combler les désirs de la grand prêtresse ?
Mon âme vient de loin, je crois en la lumière, je crois en l'éveil
Car même les cieux les plus sombres sont barrés d'arcs-en-ciel
