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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Chaque année qui meurt

Le 2022-06-10

Chaque année qui meurt et où s'égrennent les heures
Nous ramène au tracé, pas très droit, empli de lacets
Ces virages incessants de nos intérieurs tourments
On panse les plaies, on repense aux coups d'épées
Que l'on a reçu dans le dos, dans le cul, pis donc
Entre les orages, s'il est clair qu'il y a des éclaircies
On porte des ciels si lourds que la terre en est écrasée 
Et sous ces noirs nuages, on se fout à poil à tout âge   

Chaque année qui pleure et où le poète maudit d'être né
Faisant bien malgré lui une oeuvre d'art de toute sa vie
Que nous contemplons comme une bête curieuse, furieuse
Révoltée, révulsée, aux poils hérissés, aux dents acérées
Mordant dans sa propre existence pour la faire saigner
Seul sujet de ses expériences, savant fou cherchant délivrance
Tout au bout de sa plume fébrile qu'il tient comme une lance
Pour se défendre des assauts du Spleen, du temps qui assassine 
 
Chaque année qui triomphe sur lui, chaque heure non résolue
Creuse sur son visage une petite ride et l'éloigne de tout salut
Ces phrases prisonnières, ces phases de lune, emphases de plume
Parmi tous ses mots dits, tous ses maux dits, tous ces maudits 
Se perdant dans des paysages arides, désert de sel, son cœur ​​​​se vide
Est-ce si indécent d'écrire avec son sang, ses tripes, ses sentiments ?


Plume calendrier

  

Par le corps ou par l'esprit

Le 2022-05-24

Aimer ce n'est pas mettre sa vie entre parenthèses
Car sinon du Grand Amour, ce n'est que l'antithèse
Ce n'est que le grand tas mûr pour péter les plombs
Et finir entre détenu et geôlier d'une terrible prison
Ainsi, renoncer à soi pour ne faire que des sacrifices
C'est s'effacer tout entier et se soumettre au supplice
Tout véritable amour commence par l'amour de soi
Celui qui nous rend libre de vivre tous nos choix.
Au fil du temps, des événements, des coups reçus
On comprend qu'il nous faut réapprendre le vécu
Et on se libère de ce et ceux qui nous emprisonnent
Education, environnement et des mauvaises personnes
Par le corps ou par l'esprit, on quitte en somme  
Ce qui nous contraint et ceux qui nous façonnent
Et de ma chère Liberté, je ne céderai pas un pouce 
Trésor enfoui en moi dont personne ne me détrousse
Liberté de pensée, d'aimer, d'être autrement
Loin des standards qui mènent au renoncement
Regarde autour de toi pour voir qui est libre ?
Sur le fil de la vie, ce si difficile équilibre
On passe combien de temps à préserver les autres
On se comporte comme des faux saints, bon apôtre 
Ménageant les parents, protégeant les enfants, 
Epargnant les amis, les collègues au détriment
De ce que nous pensons et nous sommes vraiment
Alors combien de vies faut-il à chacun de nous
Pour quitter la peur et ne plus vivre à genoux ?
Toute cette énergie que l'on met à se mentir
Et qui trop souvent nous empêche de grandir
Alors nos âmes s'éloignent de nos corps
Qui souffrent et ne sont plus en accord
Réaliser la fusion entre coeur et raison
Dans le réacteur de toutes nos passions 


Corps esprit

       

L'Univers nous regarde

Le 2022-05-15

L'Univers nous regarde sans sourciller
Il n'en croit pas ses grands yeux étoilés
Il ne dit mot, mais il n'en pense pas moins
A jouer avec le diable, ce n'est pas très Malin
Il trouve que nous absorbons la lumière
Plus que les trous noirs, l'anti-matière
Dynamo, charges électriques par millions
Blessés par les ions, blessés par légions
Somme nous élégants à chaque main ?
Ou préhistoriques, porteurs de "faux cils"
Ceux moissonnant les champs pour le blé
A ras bord, leur coupe est "plaine" en vérité
Le pou voit des maux sur la tête du voisin
Le pouvoir des mots, demain sera-t-il vain ?
Qu'il faut boire à s'enivrer quand il est tiré 

Et par mégarde, l'Univers qui a su nous regarder
Telle écharde dans son pied, il saura nous oublier


Sans titre 3

Déçu

Le 2022-04-18

Déçu, des sous, des dessous
Trop rouge sang, bien souvent
Déçu de tout, de moi, de vous
A moi, je dis : je ne sais pas
Quand l'indécent, l'autre monte 
Toi, Père créateur de tout ça
Reprend notre libre-arbitre
Car on a trop fait les pitres
On n'a plus droit au chapitre
Du livre blanc de la vie, de l'envie
Entachée, maculée en sachet de thé
Toi si délicat, faîtière posée, imposée
Dans la maison fermée, bien encerclée
On en tient un grain, des cas, fées innées
Naguère, grégaire, trop rois de la guerre
Tue père et mère avec ton coeur de pierre
Déçu, pions de la vague mère patrie, partie
Faisant ses pieuvres de ses huit bras aux abris
Déçu, pas vaincu, car nage au dessus de la Mort
Même si cela sent mauvaix, l'espérance ressort
Déçu, des suées froides, déçu, positions instables
Déçu, planter la peur et toucher nos pauvres coeurs


Sans titre 2


 
 

Avec le sang des fils...

Le 2022-03-09

Avec le sang des fils, avec les pleurs des mères
Le monstre que l'on nourrit qui s'appelle la guerre
Découpe les corps de nos frères sur l'étal de boucher
Depuis le grand bureau létal où il s'est bien planqué

Il dévore les enfants sacrifiés à la table des maîtres
Arrose leur viande au jus de pouvoir afin de se repaître
De leurs entrailles fumantes, de leurs chaudes viscères
Insensible aux douleurs de tous et sourd à leur misère

Avec le sang des fils, avec les pleurs des mères
Le monstre bien repu vomit sa haine sur Terre
Et dans sa tour d'ivoire, dans son bunker doré
En songes écarlates, il rêve de tous nous tuer

Dans sa volonté d'asservir et d'imposer sa loi
Il n'écoute personne car des démons, il est le roi
Quand d'autres parlaient de multiplier les pains

Le monstre fait des bombes et se fout de la faim

Avec le sang des fils, et parfois même des siens
Du haut de son grand arsenal, il fait le Malin
Et ses cornes et ses griffes sont bien acérées
Pour trouer la peau de ce que fut la Paix
  

Monstre sang


 

L'Ours et le Gerfaut

Le 2022-02-26

Autrefois, un beau faucon gerfaut avait pris son envol
Grâce au vent de la Liberté, il planait au-dessus du sol
Dans les turbulences des airs, il avançait néanmoins
Dans son proche horizon, il visait la démocratie au loin
"Volya", un rêve porté par quelques lettres cyrilliques
Inscrites sur le mur des peuples au destin tragique
Mais un ours mal léché, jaloux de sa propre lourdeur
Voulait le dévorer car ses larges ailes lui faisaient peur
Malgré la mort et la terreur que le cruel fauve semait  
En jaune et bleu, les plumes de l'oiseau restaient colorées  


    Ukraine 1

Le jongleur

Le 2022-01-25

A tous mes amours volés
En mille éclats inavoués 
Au crime de baise Majesté

A tous mes écrits envolés
Sur mille feuilles raturées 
Ce qui dessert mes vérités

Au fracas d'une âme tourmentée
Par autant d'échecs répétés
Entre la reine et le cavalier

Au bruit des vagues ensablées
Se brisant en perles mouillées
Sur une grève à généraliser

Jongler entre la Lune et le Soleil
Où chaque jour à nul autre pareil
Est baigné d'amertume ou de miel

Dans le grand spectacle qui défile
En équilibre incertain sur le fil
D'une vie au bonheur si volatile


Jongleur2
 

Le goût du métal

Le 2022-01-24

A Toi que la vie anime : as-tu pris des vitamines ?
A faire tant de ronds dans l’eau, tel Roland de Roncevaux
Pas toutes les épées se valent, de quoi briser Durandal
Toi qui vis par intérim, Toi qui as une petite mine 
Qu’elle soit d’or, de médicament, ce n’est pas à l’échelle du temps
Celui qui reste avant de forger, les maillons de ta destinée 

T’as pas perdu l’odorat - Oui, ça sent bien le caca
Derrière ces années létales - Sens-tu le goût du métal ?

La pandémie bien globale, comme à l’époque médiévale
La loi dictée par l’officine, depuis le virus de la Chine
Et au son des docteurs Peste, disant le vrai et le reste
Envahissant nos écrans, chaque jour se contredisant
La vie au rythme des doses, presque jusqu’à l’overdose
Une mauvaise histoire sans fin, où le politique nous contraint

A coup de conseil des sinistres - Et la peur pour seul registre
Sens-tu le parfum de scandale - Et le goût froid du métal ?

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T’as pas perdu l’odorat - Oui, ça sent bien le caca
Derrière ces années létales - Sens-tu le goût du métal ?

Le prix de la Liberté, qui divise la société
Les rois de la pharmacie, nous prenant pour abrutis  
Et ça raconte des salades, c’est l’hôpital le plus malade   
Quand sera-t-on immunisé, contre la politique de santé 
Que demain ils vont brader, à des fonds hyper blindés
Détenant le monde entier, tout est déshumanisé  

On pâtit de leurs actions - Celles en bourse, obligations
Le parfum de révolution - Goût de métal, libération

 
Metal
 

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