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Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

En faim de vie, en fin de vie

Le 2021-04-02


Les personnes en fin de vie
Sur le départ vers un ailleurs
Les personnes en faim de vie
Se nourrissant au bonheur
Les premiers sont de passage
Les autres ne sont pas sages
Ils furent les mêmes autrefois
Avant que le temps ne les rattrape
Bons vivants aimant toutes les agapes
Les personnes, enfin, dévient 
Et se dirigent vers la sortie 
Délaissant alors la matière
Et ses bonheurs si éphémères
Avec toute l'énergie nécessaire
Pour briller dans l'anti-matière
Les personnes en fin de vie vont ici
Où les mères et pères sonnent à l'huis
Porte du trou noir de chaque galaxie
Absorbant avec eux tous leurs soucis 
Et là-bas, de l'autre côté de leurs vies
Ils ne sont que lumière de l'esprit


En fin de vie
 

Il pleut sur la forêt

Le 2021-03-21

Il pleut sur la forêt, à gouttes resserrées
Il pleut sur mes étés, à larmes trop versées
Ma vie a filé, défilé au rythme des saisons 
Mon âme a cicatrisé au fil de mes guérisons

J'entends le chant du coucou résonnant dans le bois
Vois la portée de la polyandre qu'une autre couvera
Le faux frère éjectant du nid les autres oisillons 
Le monde paraît parfois cruel, plus que de raison

La vie est ainsi faite avec toutes ses illusions
Ses petits drames, comme ses grandes révolutions
Dans les grands arbres détrempés par le crachin
On se blottit contre le tronc d'un vieux sapin

Et au sol sous la mousse, ses racines s'enfoncent
Montrant que sous les apparences, nul ne renonce
Jusqu'aux derniers instants de la dernière heure
On croit pouvoir sur cette terre rester à demeure

Mais nous ne sommes que le terreau, la décrépitude
Qui demain nourriront les autres de nos incertitudes
Et il pleut sur la forêt et les joues des être aimés
Quand on nous rappelle vers les nuages mouillés 


Pluie

Nature blessée

Le 2021-03-05


Lune hiver, rond effroi fait peur 
L'Uni versatile change de couleur
Et du fond des âges l'arc-en-ciel
Tire ses flèches en dard de miel
Abeilles farouches de la ruche
Pareilles aux mouches à capuche
Sodomites d'insectes se paluchant
Sur ce monde, Andes et rangement
On opère où l'immense cordillère ?
Demain en chirurgie bien singulière  
D'une nature blessée et à l'agonie
On reste à son chevet jour et nuit
Car la morte-vivante sait réguler
La population des indisciplinés
A coup de pandémies et de fléaux 
Ceux qui tentent d'avoir sa peau
Toutes ces âmes jeunes et excitées
Toutes ces consciences à éveiller
Pour que nos épreuves soient adoucies
Et que notre passage soit réussi

 
Nature

Mon enfance

Le 2021-02-21

Mon enfance, viens, viens tout contre moi
Que tu t'endormes au creux de mes bras
Tu verras, nous serons si bien tous les deux
J'ai pour toi de tendres et de doux aveux

Mon enfance, regarde le chemin parcouru
Tu vois, malgré toutes les errances, j'ai tenu
Parfois, je me suis un peu perdu en chemin 
Mais tu m'as toujours soutenu, tenu par la main

Mon enfance, viens, viens tout contre mon coeur
Là où j'ai caché toutes mes plus grandes douleurs
Tu verras bien qu'au fond de moi, je n'ai plus peur


Dessin enfance
 

Le peuple des étoiles

Le 2020-12-18

  
Le peuple des étoiles nous regarde
De leurs grands yeux noirs en amande
Et certains d'entre eux se demandent
Que faire demain pour notre sauvegarde

En voyant évoluer leurs frères de la Terre
Qui se secouent dans la grande fourmilière
A grands coups de pollution et de guerres
Les pères de nos pères perdent leur repères

Et tout l'or que les Incas ont extrait
Pour orner leurs temples et leurs cités
Ne vaut pas tous les sacrifices faits 
Par eux et les civilisation d'après

Alors quand les grands oiseaux de passage
Se sont envolés dans tous nos ciels d'été
Après avoir oeuvré pour leur rêve de paix 
Et tels des Dieux, délivrer leur message
Le peuple des étoiles s'est alors évaporé
Laissant peu de traces dans nos mémoires
Empreintes de vanité et si vides d'espoir
     
Le peuple des étoiles nous regarde
Durant ces rêves où je me hasarde
Et où souvent la nuit je leur demande
Que faire demain pour notre sauvegarde


Etoiles 1
 


 

Là où le corps s'endort

Le 2020-11-01

Jean ne m'en voudra pas
Si je précise à son endroit
Le monde n'est pas que cerise
Car trop souvent il se divise
Sous le regard perplexe des cieux
Et l'incompréhension de nos vieux
D'Est en Ouest, toute l'humanité
Ne fait plus vraiment l'unanimité
Seuls sont soudés les défunts
Qui sous terre ne font qu'un
Dans nos allées à sens unique
Bien loin d'un monde inique
Tout au fond de nos cimetières
Cendres et os réunis espèrent
Délaissez vos beaux trésors
Et toutes vos idées de mort
Abandonnez vos divisions
Celles des carrés suffiront
Car là où le corps s'endort
Ici, seule l'âme s'en sort

Cimetiere

 

De l'autre côté de la rue

Le 2020-10-24

On naît puis on n'est plus
Là, juste au coin de la rue
Tu enseignes et on te saigne
Pour leurs rêves de règnes
Celui que tu as accueilli te tue
Juste de l'autre côté de la rue
Ce voisin que tu croyais proche
Et qui fait des trucs bien moches
Celui que tu croyais avoir sauvé
Celui qui est bien endoctriné
Par toutes ces idées dépassées
Antiquaires, vestiges du passé
Les uns prient, les autres dévient
Et, bien abrutis, enlèvent des vies
Au nom de quelques vieux prophètes
Ils coupent à présent des têtes
De ceux qui apprennent et partagent
Pour enfin les sortir du Moyen-Âge
Ceux qui n'écoutent que la chaîne
De ceux qui fomentent la haine
Instrumentalisant l'ignorance
De quelques pauvres idiots rances
A la solde du diable hégémonique
Véhiculant une forme de fascisme
Dont l'arrêt public doit être acté
Par la République et ses députés
Il vous faut beaucoup de temps
A vous tous les représentants
Pour briser une forme d'omerta
Pour préserver votre électorat
Alors de l'autre côté de la rue
Il y a en effet du travail, ardu
Monsieur le Président Manu
Car de l'autre côté de la rue
C'est mon professeur qu'on tue


Samuel

Tout autant cigale que fourmi

Le 2020-10-23

Au fil de toutes nos saisons, on tricote nos vies
Au fond de nos maisons, on détricote nos envies
Enclin à l'oraison des projets que l'on repousse
Déclin de notre horizon qui se couvre de mousse

Il ne faut pas attendre que le temps nous avale
Et que nos joues flétries deviennent trop pâles
Chaque jour, chaque instant, faisons en sorte
D'ouvrir de nos rêves, un peu toutes les portes 

Tel Ronsard, soyons acteur de notre Renaissance
Allons voir si la rose porte les belles essences
Dont le parfum capiteux saura embaumer nos vies
Alors sachons être tout autant cigale que fourmi 

 

Sans titre 1

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