Cette pensée que j'ai à fleur de peau,
Porte ma peine comme un fardeau.
Elle fait de ma vie un truc pas très rose,
Me rendant triste ou au mieux morose.
Sens sur mon corps ce parfum de violette,
Cet âge qui me forcera à battre en retraite.
Vois, je brûle par les deux bouts, le pétiole,
Et je dépéris, je me dessèche, je m'étiole.
Tenir tout l'argent et l'orchidée-vergonde
Ne m'ont pas rendu plus riche de ce monde.
Viens compter les pétales, allez, viens, je t'invite
A effeuiller ensemble l'immaculée marguerite.
Ton port royal, ta fleur de lys,
Et dans tes yeux verts, joli iris,
se reflètent un doux rêve d'avenir,
Senteur de jasmin, tendre sourire.