Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Fauves étreintes

Le 2015-09-14


Sur le radeau humide, repasser une couche
Là où, médusée, tu t'accroches à ma souche
Mon pinceau te fera traverser mille océans
Et même Delacroix sombrera dans le néant

Aux couleurs chatoyantes d'un salon d'automne 
Franche Pénélope courant  aux coins de l'hexagone
Il ne faut pas que tu te "Braque", amarre d'Ulysse 
Recherche chromatique, sache que ta peau "Matisse"

Ainsi, je rêve tant de nos amoureuses étreintes
De tous tes cris étouffés, de toutes tes plaintes
De la sève si féconde que tu sais tirer de moi 
Tout ce qui fait que je ne vis que par et pour toi 

Alors laisse entrer le loup dans ta bergerie
​Mon doux chaperon rouge, toi ma seule folie
C'est pour mieux te croquer et être ton amant
Qu'entre tes cuisses, je me glisse, gourmand  

Tout ce que tes yeux auront aperçu de moi
Lorsque je me répands en saccades d'émois 
Ce besoin de me sentir accepté par ton corps
Glissant dans ton fourreau, ce si doux trésor 

Et, je me sens plus qu'un homme quand tu frémis
Chasseur de fauves inlassable de ta jungle en folie
Dans notre beau voyage jusqu'au bout de la nuit 
Oublie un peu Céline, toi si féline, allez viens, je jouis




Sexy60
 

Le bal des mots dits

Le 2015-09-12

 

L'écrivain maudit, de ses mots à moitié ivre
S'adresse ouvertement et transi à sa muse : 
"Belle inspiratrice, je veux que tu me des livres
De l'amour, de ses détours, sans aucune ruse"

Au bal des mots dits
Je rêve d'une autre vie 

La petite muse, assez joueuse, s'amuse
Elle se croit forte et se joue de sa plume
Du tendre poète rêveur, elle rit et abuse
Lui, a le coeur lourd comme une enclume

Au bal des mots dits
A ce jeu, on est épris 

Pour oublier ses douleurs du moment
Il écrit, décrit, émet des cris en sanscrit
C'est tout un art, l'étal des sentiments
Mortelle affection, inguérissable maladie

Au bal des mots dits
Bateau qui tangue, avarie 

Son coeur s'emballe, tir à cent balles
Il peut être encore un homme heureux
S'il avait su échapper à la morale
Il aurait pu ne pas être ennuyeux

Au bal des mots dits
Il doute, c'est ainsi 

Sur les pages blanches où il s'enfuit
Vers des matins de roi, magnifiques
Et qu'il remplit durant des nuits
D'aurores boréales si magiques

Au bal des mots dits
Sa plume fait magie 

Mais il a du caractère latin, gothique
C'est un baladin des mots "crates "
Echappant parfois, à toute critique
Si on la Grèce, le poète lit Démocrite

Au bal des mots dits
Il en joue avec euphorie

Son avenir, Vana, est incertain
Philosophe, il se donne en vie
Prends-lui le pouls ou la main
Fil d'Ariane guidant nos envies

Au bal des mots dits
Le labyrinthe est aplani

Aimant les mots pour les triturer
Rêvant de femmes et de liberté
Fuyant l'amour sans s'en libérer
Ecrire pour atteindre la sérénité

Au bal des mots dits
La sagesse l'envahit

Allant danser au bal des mots dits
Au bras de son égérie, très à l'aise
Il tournera sa langue jusqu'à minuit
Dans sa bouche si douce qu'il baise

Au bal des mots dits
Le menu est servi

Si tu l'as rencontré, tu ne peux que l'aimer
Les murs tombent et s'effacent lentement
Ses mots, ses pensées et sa lumière bleutée
Ouvrent le coeur de la muse l'attendrissant

Au bal des mots dits
L'amour est infini 

Voilà des notes fruitées auxquelles on s'accroche
Sur l'onde légère, flottent la magie et la poésie
En oubliant que parfois la vie peut être moche
Dès lors, notre écrivain aimera sa muse, Thalie

Au bal des mots dits
Le poète n'est plus maudit



Muse

Le temps qu'il me reste

Le 2015-09-10

 

Durant le peu de temps qu'il me reste
En essayant d'éviter choléra et peste
J'ai pris les dispositions adéquates
Pour que, dans ma bulle, je m'éclate
Pour avancer vers moi à grands pas
Aussi vite que la vie me le permettra

Je n'ai pour bagage qu'une belle âme
Et pas forcément, besoin d'une femme
Mais, je saurai prendre le corps de celle
Qui maintiendra en moi  la belle étincelle
Celle qui saura m'ouvrir son coeur sincère
Est-ce donc toi cette intrépide guerrière ?

Durant le peu de temps qu'il me reste
Ce n'est plus la peine que je proteste
Auprès de toi, comblant ma solitude 
Demain, tu seras ma seule certitude
Et j'ai mis tant de coeur à l'ouvrage
Que te voilà, mon plus bel apanage 

Sablier s'écoulant sur de beaux rêves célestes
Et le sable y est, sur la plage où je fais la sieste
J'entends le bruit des vagues,  j'ai l'ouïe de funeste
Tout ça te fait marrer et le reflux emporte le reste
Alors, durant le peu de temps qu'il me reste
Je serai humble, aimant, attentif et modeste



Fee temps

La jalousie parle à la colère

Le 2015-09-08

 

- Je ne sais pas aimer, dit la jalousie, amère
- Moi, pas vraiment non plus, ajouta la colère
- Parfois, je me laisse égarer mais je t'aime
- Souvent, je me laisse emporter, mais de même

- Je n'étais pas encore prêt à te rencontrer
- J'avais moi aussi, tant de choses à régler
- Je ne sais pas aimer et j'ai froid dedans
- La peur envahit tout, passé comme présent

- Je ne sais pas aimer, un constat accablant
- Voilà de quoi remplir un grand livre blanc
- Je ne sais pas aimer, c'est très désarmant
- Voilà de quoi souffrir pour un long moment

- Mais, nous sommes pareils apparemment
- Se croyant incapables d'aimer, et pourtant
- Nous avons traversé nos petites douleurs 
- Nous avons surmonté, peu à peu nos peurs

- Je ne voulais pas tout donner, ni m'exposer
- Je voulais garder tous mes jardins, secrets
- Mais j'ai la nécessité de t'exposer mon âme
- Ne prends pas peur et n'en fais pas un drame

- Je ne te veux aucun mal alors n'aie crainte
- Je veux t'aimer corps et âme, sans feintes
- N'essaie pas de cacher ce que tu es vraiment
- Je saurai aimer tes défauts dès à présent 

***

La colère et la jalousie luttèrent de pair
Pour que demain soit bien meilleur qu'hier
Ils tuèrent en eux toute vanité et violence
Faisant fi de l'orgueil, visant la délivrance  

Suite à ces péripéties alors ils se rebaptisèrent, 
Du nom d'Amour et de Tendresse et s'aimèrent
Il n'y a aucune cause perdue pour les belles âmes
Qui évoluent sans cesse pour entretenir la flamme



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Sous son crayon

Le 2015-09-04

 

Sous son crayon habile, précis, un regard prend vie
Un visage se forme, s'illumine, et déjà nous sourit
Ainsi elle dessine de longues heures, courtes nuits   
Aquarelle, sanguine, tout cela au gré de ses envies  

Choisissant ses modèles avec soin, écoutant son instinct
Elle rentre en transe et alors laissant courir ses mains
Avec beaucoup de facilité, elle rend ses sujets très beaux
Ses pinceaux vont et viennent, sans ombre au tableau

Je sais déjà qu'elle dessine les contours de mon coeur
Et devant son talent et sa douce folie, je prends peur
Un jour très prochain, elle dessinera aussi mes mains
Celles-là même qui, demain, iront effleurer ses seins

Elle enchaîne les portraits avec une telle facilité
Qu'on peut la croire réellement bénie par les fées
Elle sait faire naître la lumière dans toutes obscurités
Il me faut aussi la croquer car mon dessein est d'aimer



Dessine ton destin

J'ai volé à la nuit

Le 2015-09-04

 


Non, je ne t'attendais plus vraiment
Il n'y avait plus grand chose devant 
Seule la perspective de ce trou béant
Puant la mort et ouvrant sur le néant

Non, je ne croyais plus trouver cette oreille
Cette écoute attentive faisant des merveilles
Seul l'écho du monde du silence me répondait
Ma bienveillance ne trouvant pas réciprocité 
 
Oui, il est doux le son d'une voix amie
Répètant des mots si tendres à l'infini
Vous faisant entendre combien vous comptez
Et que vous êtes important pour l'être aimé 

Suis-je aussi merveilleux que tu le dis ?
Suis-je ce poète sensible que tu décris ?
Je ne saurais le dire, à tort ou à raison
Seul importe, ce que nous partageons  

J'ai volé à la nuit tout ce qu'elle m'a pris
Mes vieux rêves d'enfants, oubliés et enfouis
Pour te les restituer avec toute ma passion
Pour te les proposer comme ma seule caution

J'ai rendu à la vie tout ce qu'elle m'a appris
De ces petites joies, toutes ces belles envies
J'ai volé à la nuit, le chagrin et l'ennui
Pour mieux les enterrer au festin de la vie  



Vol de nuit

Dame poésie

Le 2015-09-03


Sur le ventre si plat de ma muse
Là où de tout son temps,  j'abuse
Le nombril du monde est rond
Echassier volage petit patapon

Tu es ma reine en toute saison
Tu es marraine au filleul polisson
Tu es renne au pays des lapons
Tu es mienne de maintes façons

Face aux gens de plume de tous horizons
Qui écrivent juste pour attirer ton attention
Tout mon zèle n'est que moitié d'avion
Attendre le colis sans Nungesser est long

Danger et péril quand ma rime se meurt
Alors dans ma maison tournent les heures
Seules les secondes sont les meilleures
Pour un aède cherchant son bonheur

Mais, voilà que tu me regardes vivre
Provisions au frais qui se dégivrent
Et comme des cons gelés à la dérive 
Sexes que je réchauffe de ma salive

Si la femme à poèle est à frire 
Que tout l'été, un petit navire
Mais qui n'avait jamais été gai
Et n'est pas si triste en vérité 

Il faut hésiter à entrer dans latence
Quand le satellite survole la France
Parabole de tous les faux prophètes
Qui souvent se la jouent, se la pètent

Si l'amour nous donne plusieurs chances
A nous de le vivre en toute indépendance
Car être glamour est plus qu'une aubaine 
Et sous le calot du pontife coule la Cène

Me levant endormi et transi au son des matines
Sur les rives romantiques du lac de Lamartine
De Rousseau à Chateaubriand, de Hugo à Prévert
J'ai fait souvent tant de promenades en solitaire

Croire en toute éternité aux rêves des poètes
Croître en vérité malgré ce bout de mal être
En vers libre, en vers lent, je me réserve le droit
Que Dame poésie m'accorde de jouer avec ses lois



Sexy63






 

 

Derrière les mots

Le 2015-09-03



 

Face à nos espérances et derrière tous nos mots 
Brille comme une lumière à travers des vitraux
Mots reflètant toute la profondeur de notre âme
Folie des sentiments, relation hommes et femmes 
 
De toute vacuité, jusqu'à notre pleine conscience
Belles lettres assemblées porteuses de délivrance
Des phrases nous transportant en belles litanies
Auxquelles on se raccroche assurant notre survie

Mots d'amours, beaux accords, ou mots de haine, 
Maux du coeur, maux du corps, porteurs de peine 
Transcendant l'amitié ou brisant toutes chaînes 
Tels : paix, harmonie, liberté, passion humaines

Lus, prononcés, entendus, une empreinte fragile
Mais qui marque nos esprits de façon indélébile
Mots blessants, émouvants, séduisants ou futiles 
Langue de bois ou plus rampante, gluant reptile 

Employés à tort, avec force, ou  bien justesse
Ils nous font passer de moments de tristesse
A la plus merveilleuse émotion de délicatesse
Je me méfie de vous car vous êtes ma faiblesse

Sans vos envolées lyriques je ne pourrais vivre
Et de toute poésie, de toute prose, je m'enivre
Ainsi de celui qui les reçoit à celui qui les conçoit
Derrière les mots, l'émoi s'envole de toi à moi  



Mots