Sur le ventre si plat de ma muse
Là où de tout son temps, j'abuse
Le nombril du monde est rond
Echassier volage petit patapon
Tu es ma reine en toute saison
Tu es marraine au filleul polisson
Tu es renne au pays des lapons
Tu es mienne de maintes façons
Face aux gens de plume de tous horizons
Qui écrivent juste pour attirer ton attention
Tout mon zèle n'est que moitié d'avion
Attendre le colis sans Nungesser est long
Danger et péril quand ma rime se meurt
Alors dans ma maison tournent les heures
Seules les secondes sont les meilleures
Pour un aède cherchant son bonheur
Mais, voilà que tu me regardes vivre
Provisions au frais qui se dégivrent
Et comme des cons gelés à la dérive
Sexes que je réchauffe de ma salive
Si la femme à poèle est à frire
Que tout l'été, un petit navire
Mais qui n'avait jamais été gai
Et n'est pas si triste en vérité
Il faut hésiter à entrer dans latence
Quand le satellite survole la France
Parabole de tous les faux prophètes
Qui souvent se la jouent, se la pètent
Si l'amour nous donne plusieurs chances
A nous de le vivre en toute indépendance
Car être glamour est plus qu'une aubaine
Et sous le calot du pontife coule la Cène
Me levant endormi et transi au son des matines
Sur les rives romantiques du lac de Lamartine
De Rousseau à Chateaubriand, de Hugo à Prévert
J'ai fait souvent tant de promenades en solitaire
Croire en toute éternité aux rêves des poètes
Croître en vérité malgré ce bout de mal être
En vers libre, en vers lent, je me réserve le droit
Que Dame poésie m'accorde de jouer avec ses lois