On naît puis on n'est plus
Là, juste au coin de la rue
Tu enseignes et on te saigne
Pour leurs rêves de règnes
Celui que tu as accueilli te tue
Juste de l'autre côté de la rue
Ce voisin que tu croyais proche
Et qui fait des trucs bien moches
Celui que tu croyais avoir sauvé
Celui qui est bien endoctriné
Par toutes ces idées dépassées
Antiquaires, vestiges du passé
Les uns prient, les autres dévient
Et, bien abrutis, enlèvent des vies
Au nom de quelques vieux prophètes
Ils coupent à présent des têtes
De ceux qui apprennent et partagent
Pour enfin les sortir du Moyen-Âge
Ceux qui n'écoutent que la chaîne
De ceux qui fomentent la haine
Instrumentalisant l'ignorance
De quelques pauvres idiots rances
A la solde du diable hégémonique
Véhiculant une forme de fascisme
Dont l'arrêt public doit être acté
Par la République et ses députés
Il vous faut beaucoup de temps
A vous tous les représentants
Pour briser une forme d'omerta
Pour préserver votre électorat
Alors de l'autre côté de la rue
Il y a en effet du travail, ardu
Monsieur le Président Manu
Car de l'autre côté de la rue
C'est mon professeur qu'on tue