Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Je vole sans elle

Le 2017-06-14



Mes anges sur la branche
Aux doux chants célestes
Qui parfois perdent la plume
Avec laquelle je vole sans elle


Ange branche

Les jaloux

Le 2017-06-14



Je n'ai rien et ils ont tout
Mais rien à faire, ils le veulent
Ce rien, pour en faire un tout
Un point c'est tout, les jaloux !

Mort s'y faire

Le 2017-06-12



Mort, je t'envie, Vie, jeu, temps mort
Arrêt sur image, accepter son sort
Car tu as du boulot par dessus la tête
Que tu moissonnes, gaiement, alouette

Mort aux dents blanches, cheval de bataille
En toute circonstance, colmater nos failles
Amer, défaut, semblant, défaut, tôt, graphe
Il faut couper court aux fautes d'orthographe

Mort, fine drogue qui doucement m'endort
Os secours, catholique protestant au dehors
Caché dans la cathédrale d'images en reliques
A reluquer dans la châsse au trésor monastique

Lisant tout Léonard dans le texte, matière féconde
Des chaudes vénitiennes ne fumer que les blondes
Post hérité de la Renaissance donnant nouveau sens
A toutes nos vies pétrifiées, du roc, tuer la délivrance

Très sereinement, franchir le col, hybride montagne
Ecouter l'oiseau mouche, champs Elysées, campagne
Tu nous tords dans ce corps en souffrance, en panique
Résolvant, vie après vie, tous les noeuds karmiques 


Mort, je suis en vie, Vie, je m'en sors
Arrêt sur image pour sortir de ce corps



Mort crane
 

En retrait

Le 2017-06-10

 

Mes cieux, parsemés d'âmes et de jolis boutons de rose
Si demain, je ne peux vous apporter de belles choses
Je resterai en retrait car vous avez eu votre dose
De souffrances, de violences que la vie nous impose 

Même si vous déclenchez en moi de douces tempêtes
Je ne me mettrai pas en avant, ni martel en tête 
Déchiré, tiraillé par le poids des responsabilités
Mes devoirs sont prisons et comment m'en délivrer  

Votre belle douceur sauvage m'attire comme un aimant
Et je voudrais tant jouer plus que le rôle d'un amant
Pouvoir vous offrir le monde et ses palais d'argent
Ou plus humblement, la lumière de mes sentiments

Mais le monde est Cornélien, il est acide à souhait
Toujours aimer si fort et pourtant rester en retrait
La pièce de théâtre où à la fin tombe le grand rideau
Une vie sans amour à attendre l'ouverture du tombeau

Je n'ai jamais été un mouton de Panurge
Et contre mes contradictions, je m'insurge
Je ne suis pourtant pas homme de convention
Et je rêve que mon âme vive de ses passions

Mais je n'ai pas le droit de faire de mal à une fleur
Je ne supporterai pas le moindre de vos pleurs
Alors, je regarde votre beauté au loin s'épanouir
Spectateur de l'amour, rêve que je vois s'enfuir

Je ne me choisirai pas, ni mon coeur chavirant
Cette authenticité qui fait si mal en dedans
Par nature, jamais aux autres je ne m'impose
Et, je me réfugie dans ma poésie ou ma prose

Parfois si dans cette vie, j'ai manqué de courage
J'ai pourtant gagné en sagesse en prenant de l'âge
Toutes ces années pourtant qui font la différence
Me laissant en retrait pour croire en mes chances



Moutons panurge

Poème pour l'enfant triste

Le 2017-06-03

 


Pour guérir ton cœur, je ferai apparaître un doux arc-en-ciel devant tes yeux
Pour aguerrir ton âme, d'étoiles filantes, je peindrai la nuit et j'y ferai un vœu
Ne sois pas triste, enfant du rêve, aie donc le courage de poursuivre sans trêve
Vie d'artiste, inspiration, respiration. Sois ton propre maître tout en restant élève

Ne t'abandonne pas aux doutes sur la route d'un monde incertain, empli d'illusions
Fuis comme la peste tous les vieux démons qui de leurs cornes bouchent ton horizon
J'ai un grand secret, une magie blanche qui vaut toutes les écoles, je t'aime pour deux
Ne sois pas regret, ne sois pas chagrin car je sacrifierai tant pour que tu sois heureux

Je comblerai le vide entre tes atomes et je ferai pousser des fleurs même dans tes hivers
Je sècherai tes larmes et, de tes derniers pleurs, je saurai faire reverdir tous les déserts
Alors laisse ton esprit divin prendre toute sa place, reste le créateur fou de ta propre vie
Et tu seras miracle, tu seras passion, tu verras, nous irons ensemble au bout de la nuit

Comprends, tu es un être unique, tu es toi
Dans tes souffrances comme dans tes joies
Le chemin qui t'es tracé est à nul autre pareil
Les pierres dans tes chaussures seront ton éveil
Il te faut vaincre la tyrannie de la comparaison
Relever le défi de la vie, les épreuves sont leçons
Non, tu ne seras pas le plus beau, à part dans mon coeur
Non, tu ne seras pas le plus fort, mais tu seras grandeur
Monte sur l'échelle de Jacob qui peut te paraître infinie
Pousse, je fus la graine, tu es le fruit sur l'arbre qui mûrit
Sous le poids de toutes tes autres vies, parfois tu tomberas au sol 
Pour donner à nouveau le rameau qui vers le ciel prendra son envol
 

Enfant triste
 

Fruits d'émoi

Le 2017-06-01



Fruit rouge, douce groseille
Gelée, met à nul autre pareil
Je suis mûr et franc, Boiserie
Encadrant mes insomnies




Fruits rouges

L'énigme du sphinx

Le 2017-05-31



 

Est-on maître du temps, maître de ses sentiments ?
Doit-on renoncer à l'amour ici et maintenant ?
A-ton le droit de passer à côté du bonheur ?
Les gens te mentent quand brille l'horreur
La noirceur des mots rimant avec le blanc
L'art de la scène m'a lu, pain noir mangeant  
Le coeur vide tout comme l'aiguille creuse
Et comment, sans moi, la rendre heureuse ?
Résoudre enfin l'énigme insoluble du sphinx, 
Terre qui se relâche dans son regard de Lynx
Posant ses yeux interrogateurs sur moi
Car aile s'envole et ne me comprend pas
Chimère à tête d'homme, au corps de lion 
Un certain Oedipe présentera l'addiction
Elle-même et je ne l'émeus pas
Je suis un monstre, tu crois ?


Sphinx 1
 


 

Porteur de flamme

Le 2017-05-29



Enveloppe grossière
Mais tout de même timbrée
Pour parcourir le monde entier
Avec des rêves d'antimatière

Je porte encore en moi ce lourd rocher noir
Qui me tire parfois vers le fond de l'océan
Profondeurs abyssales d'Hugo le Grand
La trace d'un géant comme un espoir

Le temps humain passe et, jour après jour
J'ai fait mes rides, les maquillant à l'amour​

Âme parmi les âmes
Sur la grève du temps
Je m'affirme amant
Porteur de flamme



Anges