Mes cieux, parsemés d'âmes et de jolis boutons de rose
Si demain, je ne peux vous apporter de belles choses
Je resterai en retrait car vous avez eu votre dose
De souffrances, de violences que la vie nous impose
Même si vous déclenchez en moi de douces tempêtes
Je ne me mettrai pas en avant, ni martel en tête
Déchiré, tiraillé par le poids des responsabilités
Mes devoirs sont prisons et comment m'en délivrer
Votre belle douceur sauvage m'attire comme un aimant
Et je voudrais tant jouer plus que le rôle d'un amant
Pouvoir vous offrir le monde et ses palais d'argent
Ou plus humblement, la lumière de mes sentiments
Mais le monde est Cornélien, il est acide à souhait
Toujours aimer si fort et pourtant rester en retrait
La pièce de théâtre où à la fin tombe le grand rideau
Une vie sans amour à attendre l'ouverture du tombeau
Je n'ai jamais été un mouton de Panurge
Et contre mes contradictions, je m'insurge
Je ne suis pourtant pas homme de convention
Et je rêve que mon âme vive de ses passions
Mais je n'ai pas le droit de faire de mal à une fleur
Je ne supporterai pas le moindre de vos pleurs
Alors, je regarde votre beauté au loin s'épanouir
Spectateur de l'amour, rêve que je vois s'enfuir
Je ne me choisirai pas, ni mon coeur chavirant
Cette authenticité qui fait si mal en dedans
Par nature, jamais aux autres je ne m'impose
Et, je me réfugie dans ma poésie ou ma prose
Parfois si dans cette vie, j'ai manqué de courage
J'ai pourtant gagné en sagesse en prenant de l'âge
Toutes ces années pourtant qui font la différence
Me laissant en retrait pour croire en mes chances