Le blog poétique de LUOBER

Retrouvez ici, poèmes, articles et passions culturelles de votre héros,
ainsi que toute la petite histoire de la trilogie et autres anecdotes.

Le poids des pensées

Le 2017-08-17



Quand le poids des pensées alourdit tous nos jours
Que les heures de ce monde s'écoulent sans amour
La vie oppressante devient un fardeau bien pesant
Et on recherche un sens tandis que passent les ans

Quand nos pieds s'enfoncent dans les sables mouvants
Que plus rien n'est stable et que tout glisse doucement
Que nos idées s'échouent telles les vagues sur le rivage
Que l'on ne s'appartient plus, que les autres font barrage

Alors, je plonge en moi, dans ces profondeurs abyssales
Pour y noyer mes chagrins, les pieds alourdis d'une dalle 
Où est gravée en lettres de feu et en lettres de larmes
Tout ce qu'il reste pour lutter en mon sein comme arme

Et là, au fond de cet océan virtuel, chargé d'idées noires
Une lumière apparaît parfois, teintée aux couleurs d'espoir
Particules d'amour divin, rêve du doux regard d'un femme
Je prends conscience de ce qu'il y a de beau en toi, mon âme



Pensees poids


 

 

Tous ces voyages

Le 2017-08-17



Tous ces voyages que je ne ferai pas
Et là où, d'être à deux, l'on se doit
Ces séjours paisibles à la lumière de la Toscane
Où l'on ne peut aller quand le coeur est en panne
Ce rêve de Guernesey où j'aurai aimé me rendre
Et, non loin de la demeure du maître, descendre

Mes sentiments sont en vacances
Mes espoirs eux aussi en partance
Je reste figé, comme mort dans cette douce illusion
Cette apparence de bonheur qui n'est qu'abnégation
Je suis un fantôme qui glisse en silence à ses côtés
Je suis mort et enterré il y a maintenant des années

Tous ces voyages, toutes ces destinations
Que l'on ne veut partager qu'avec Cupidon
Quand notre âme s'embrase du feu de la passion
Et qu'ensemble sur le chemin, on vibre à l'unisson

Oui, mes rêves de voyages, tous ces grands horizons
Que jamais je ne verrai, alors poète, nous les écrirons



Voyages
 




 

 

Saveurs

Le 2017-08-12


 

Toutes les saveurs posées dans ma bouche gourmande
Comme un roi recevant en son palais mille offrandes
J'ai des plaisirs de la table un appétit insatiable
Car les mets les plus délicats sont poésie et fable

De l'huître aux très intenses vagues iodées
Qui contient toute la force de la minéralité
En passant par la truffe, racine magique de la forêt
Qui s'accouple à l'onctueuse omelette si enamourée
De la puissance subtile et poivrée du gingembre
De tous les épices ensoleillées rousses ou ambres
Ma bouche se délecte sans cesse, orgasme des papilles
Notes sucrées aux tons acidulés, framboises, myrtilles
Emplir ma bouche des tanins des grands vins de la treille
Qui de leurs arômes fruités sortant du calice m'émerveillent 


Toutes les odeurs qui emplissent mon nez
Tel un cyrano à l'appendice de fin gourmet
J'ai des souvenirs émus de senteurs si admirables
De gâteaux sortant du four et qu'on pose sur la table

Tant de produits de la mer, de la terre
De quoi faire tout un poème culinaire
Et, s'il est un péché capital auquel je succombe
Un garde-manger me serait une bonne tombe




Nature morte

 

 

 

On cherche tous l'amour

Le 2017-08-05




Oui, on cherche tous l'amour
Pour une heure, pour toujours

On cherche tous ce délicat frisson
Où notre coeur semble si heureux
Onde parcourant nos corps fiévreux
Lorsqu'ils vibrent enfin à l'unisson

Oui, on cherche tous l'amour
Est-ce un leurre, un discours ?

Perche tendue par le ciel
Malgré toutes nos errances
On veut retenter sa chance
Retrouver le goût du miel

Oui, on cherche tous l'amour
Une caresse au point du jour

Une peau pour sauver la sienne
Et on se laisse alors surprendre
Aux mots dits, aux mots tendres
Intimité derrière les persiennes

Oui, on te cherche tous, "Amour"
Car la vie est un fardeau si lourd
Qu'il faut le porter souvent à deux
Avant les adieux avec ou sans voeux

On s'éprend, on se méprend
Parfois même on se comprend
On croit pouvoir se passer de toi
Pourtant on repique à chaque fois




Coeur pierre

 

 

 

 

 

 

Il suffit parfois

Le 2017-07-31

 

Il suffit parfois de quelqu'un à aimer
Pour retrouver les couleurs de l'été
Au gré incertain de toutes nos saisons
De toujours espérer y-a-t-il déraison ?

Il suffit parfois d'un rêve effleuré
Pour alors se sentir des ailes pousser
Elle est souvent bien mince la pellicule
Qui de nos espérances sont le véhicule

Je porte tant de prisons en mon sein
J'emporte tempête, ouragan vers demain
Et mon âme déchirée comme voile au vent
Se recoudra tout doucement avec le temps 

Il suffit parfois de prendre sa respiration
Trouver un nouveau souffle, une libération
Mais surtout, il suffit par foi de croire en soi
Pour qu'en levant les yeux au ciel, je te vois



Papillon ble 

 

Façon Cyrano

Le 2017-07-28



Côté amour, grands sentiments
Trop souvent restés au dedans
Là où se cache le mot "attirance"
Dans la lune et sous son influence
Sans trop se marrer avec ressacs
Et à la façon Cyrano de Bergerac

Que l'on cherche la liberté, l'amour ou la délivrance
De rencontrer les trois, il y a souvent peu de chance
Tel un Cyrano sur son rayon de lune, rêveur de plume
Qui de toute sa belle pudeur, un jour ses vers, assume

Longtemps, j'ai cherché des preuves de ton existence
En retour, je n'ai eu que l'épreuve et la souffrance
J'ai compris pourtant que la solution était en moi
Et que je devais être l'artisan de toutes mes joies

Au long nez et à la barbe du destin, pouvoir faire mouche enfin
Et de toutes les tirades de nos coeurs, orienter Saint Valentin
Il nous faut réapprendre à lire tous les signes que porte demain 
Car à la table des anges gardiens, c'est tous les jours le festin




Cyrano

Pont-Aven

Le 2017-07-27



Blottie dans l'estuaire verdoyant de l'Aven
De Bernard, Colin, Sérusier jusqu'à Gaughin
A l'ouvrage, automne, printemps comme été
Tous les impressionnistes sont rassemblés
Dix scies dansent dans la commune ôtée
Du bois qui trébuche au pied de la forêt
Faire silence des cimes et taire l'écho
Car un peintre paysagiste, sapin, saut
Douces couleurs obscures dans la rivière
Aujourd'hui apporte deux mains conifères
Elles sont nerveuses, calleuses, résineuses
Et sur la toile, elles se dévoilent fièvreuses
L'une maintenant fermement le chevalet en bois d'hêtre
L'autre traçant les contours des paysages champêtres
Dans les profondeurs fauves de certains des tableaux
Le feu rougoie, les fées tournoient, horizon nouveau



Gaughin

Je ne suis que...

Le 2017-07-25



Ainsi, ami, je ne suis qu'un maçon
Qui t'aidera à construire ta maison
Qu'un simple panneau indicateur
Montrant le chemin de ton coeur
L'instrument de musique du ciel
Dont tu sortiras des notes de miel
Je ne suis que le petit messager
T'apportant des lettres parfumées 
Et de tous rêves et de toute éternité, 
Je serai là, présent, assis à tes côtés



Ciel nuages