Blottie dans l'estuaire verdoyant de l'Aven
De Bernard, Colin, Sérusier jusqu'à Gaughin
A l'ouvrage, automne, printemps comme été
Tous les impressionnistes sont rassemblés
Dix scies dansent dans la commune ôtée
Du bois qui trébuche au pied de la forêt
Faire silence des cimes et taire l'écho
Car un peintre paysagiste, sapin, saut
Douces couleurs obscures dans la rivière
Aujourd'hui apporte deux mains conifères
Elles sont nerveuses, calleuses, résineuses
Et sur la toile, elles se dévoilent fièvreuses
L'une maintenant fermement le chevalet en bois d'hêtre
L'autre traçant les contours des paysages champêtres
Dans les profondeurs fauves de certains des tableaux
Le feu rougoie, les fées tournoient, horizon nouveau